Test : Kandagawa Jet Girls (PS4)

Kandagawa Jet Girls est un projet multimédia de Kadokawa, Marvelous et Egg Firm. Un animé a été diffusé au Japon entre octobre 2019 et janvier 2020, puis une adaptation en jeu de course est sortie sur PS4.

C’est sur cette dernière que nous allons nous pencher !

Un animé très réel !

Kandagawa Jet Girls est un jeu de Honey Parade Games, célèbre pour la série Senran Kagura, qui se passe dans une réalité alternative où les courses de jet ski sont devenues très populaires. Mais du jet ski féminin uniquement ! Par équipes de deux, les jeunes filles veulent montrer à tous qu’elles en ont dans le ventre (et dans les poumons aussi, il faut rester Japonais !). Chaque duo est composé d’un pilote (Jetter) et d’un tireur (Shooter). Les armes utilisées sont uniquement des pistolets à eau, comme dans Peach Beach Splash.

Malgré les clichés du genre manga, Kandagawa Jet Girls reprend des éléments très réels. Les courses se font sur la rivière Kanda (ou Kanda-gawa), longue de 25 km environ, et qui est un lieu remarquable au Japon. Cette rivière traverse des lieux maintes fois modélisés dans de nombreux jeux, comme le quartier d’Akihabara, qu’on retrouve également dans ce jeu. La physique essaie aussi d’être respectée en ce qui concerne le comportement du jet ski.

Kandagawa Jet Girls met en scène la jeune Rin Namiki, qui quitte sa campagne natale afin de devenir jetter. Elle arrive à Asakusa (un véritable quartier du centre de Tokyo) où elle rencontre Misa Aoi, qui va devenir sa coéquipière. Les deux jeunes filles ambitionnent de gagner la Kandagawa Cup, mais la concurrence est rude !

12 filles, 6 académies : plein de possibilités !

Chaque duo correspond à une académie, et comme il y a 12 filles, cela fait donc 6 équipes, soit 6 académies représentées dans le jeu. Le mode histoire va mettre en avant chaque duo. Il faudra avancer dans l’histoire pour débloquer les arcs narratifs correspondants aux autres équipes. Rien que l’arc de Rin comprend 12 chapitres, donc 12 courses. Finir un chapitre ou un arc peut également augmenter le nombre de points d’amélioration du jet ski, ce qui permet de le personnaliser un peu plus.

On peut aussi former des duos librement en changeant le jetter ou le shooter, voire les deux. On peut aussi piloter les engins des autres équipes, une fois débloqués. Les options de personnalisation des personnages et des jet ski sont nombreuses, mais nécessitent d’abord de remporter les courses du mode histoire en respectant des conditions spécifiques pour débloquer de nouveaux éléments de personnalisation. Il faut ensuite acheter ces éléments dans la boutique, en dépensant les points gagnés lors des courses ou dans les mini jeux. Car il n’y a pas que le mode histoire, loin de là !

Des modes de jeux suffisants

En plus du mode histoire, on retrouve les modes classiques des jeux de course : le mode libre (pour refaire les niveaux comme on le souhaite) et le mode en ligne. Concernant ce dernier, le jeu venant juste de sortir, je n’ai pas encore croisé de joueurs pour voir ce que cela donnait, ce qui est bien dommage.

Les courses du mode histoire sont courtes : généralement 2 tours, voire 3. Elles se font donc assez rapidement et se rapprochent d’un Mario Kart. En effet, il y a 4 équipes au départ qui doivent se départager en se tirant dessus. Des tremplins, des boosts de vitesse, des boîtes contenant des armes et des obstacles sont disséminés partout. On peut effectuer un départ canon en accélérant au bon moment et faire des acrobaties lors des sauts. Il y a 4 acrobaties différentes, dont une spécifique à chaque duo. Les armes sont assez variées, même si le mode histoire ne permet pas trop de se rendre compte de leur utilité, tant la difficulté est faible. Le jet ski dispose d’un bouclier qui protège contre quelques attaques faibles ou contre les chocs, mais une fois détruit il lui faut un temps de recharge. Une jauge EPD est également affichée : cette dernière permet d’utiliser une attaque spéciale dévastatrice lorsqu’elle est pleine.

Pour charger la jauge d’EPD, il faut passer à travers des anneaux ou laisser le nez du jet ski s’enfoncer dans l’eau après chaque saut, ce qui fait perdre de la vitesse. C’est là qu’on voit qu’un minimum de physique est respectée ! Il faut donc faire un choix tactique : soit on recharge sa jauge EPD, soit on conserve sa vitesse en relevant le nez avant d’atterrir. Les commandes sont simples : R2 pour accélérer, L2 pour freine ou reculer, carré pour les armes des boîtes, rond pour l’arme par défaut et triangle pour l’attaque spéciale. Les acrobaties sont effectuées en manipulant à la fois les sticks droit et gauche juste avant un saut.

Bien entendu, le pilotage n’est pas qu’une question de freinage et d’accélération. Il faut aussi savoir déraper, même sur l’eau. Si on maintient le dérapage assez longtemps, on bénéficiera d’un bonus de vitesse à la fin du dérapage. Il y a aussi quelques raccourcis bien cachés. On peut également tirer sur certains obstacles (ballons, interrupteurs, bouées…) pour découvrir des objets (points, recharge EPD, boost de vitesse). On retrouve ainsi la structure et le gameplay classique mais efficace d’un jeu de course à la Mario Kart, mais sur l’eau.

Un autre mode intéressant est celui des mini jeux. Il y en a 4 en tout, et ils sont très différents les uns des autres. On commence toujours par le niveau facile. Si on réalise un score suffisant, on débloque la difficulté normale puis difficile. Les mini jeux permettent de gagner de nombreux points pour acheter des éléments de personnalisation : ils sont donc incontournables ! En atteignant le rang S, on débloque aussi de nouveaux éléments. Au programme : jeu de rythme (à 4, 6 ou 10 boutons), course d’obstacle, matraquage de bouton et acrobaties ! Ils sont bien pensés et mettront au défi les joueurs les plus aguerris !

Il y a aussi le vestiaire pour changer le look des demoiselles ou améliorer les jet ski. Concernant le vestiaire des filles, on est plus dans le style de Senran Kagura. À ce propos, d’ailleurs, un DLC proposant deux des personnages de Senran Kagura est disponible pour 9,99 €. Il y aussi quelques DLC cosmétiques moins chers, mais 2-3 € pour un bikini, ce n’est quand même pas donné !

Un jeu rafraîchissant mais…

Kandagawa Jet Girls est un titre rafraîchissant, car les jeux de jet ski à la sauce manga sont vraiment peu nombreux. Mais on y retrouve les défauts de Senran Kagura, la série phare des développeurs. L’histoire est ainsi racontée uniquement à travers des dialogues. La 2D est magnifique et les personnages animés et expressifs, mais cela reste assez statique malgré tout. les voix japonaises sont les mêmes que celles de l’anime : on retrouve des professionnelles qui travaillent sur de nombreux projets, essentiellement de l’animation, mais également des jeux vidéo comme Firem Emblem Heroes, Hyrule Warriors, Soul Calibur VI, Life Is Strange, Fire Emblem Fates, Overwatch, Devil May Cry 5, Code Vein, Fate/extella The Umbral Star ou encore The Legend of Heroes Trails of Cold Steel III. Et je n’ai pas mis toute la liste !

Les doublages japonais sont donc très bons, avec des spécificités pour chaque duo (mention spéciale au duo de kunoichi), mais les textes sont uniquement en anglais. Pas de version française ! D’ailleurs, lors du test, le jeu n’arrêtait pas d’être injouable et les solutions du Playstation Support n’arrivaient pas à régler le problème, jusqu’à ce qu’un technicien de Marvelous me demande si ma PS4 est en langue anglaise. J’espère que ce problème est corrigé depuis, car ne pas pouvoir jouer à un jeu PAL sur une PS4 en français, c’est quand même un gros défaut !

L’histoire est assez convenue et les personnages restent stéréotypés. On ne voit que des filles, jeunes, qui ne parlent que de leurs mères ou sœurs. À croire que les garçons n’existent pas ! Les poitrines sont, une fois de plus, mises en avant, sans pour autant atteindre le niveau de sexualisation d’un Senran Kagura, ce qui est un progrès. Il y a même un personnage aux dimensions extra larges : Kuromaru Manpuku. Cela change des éternelles sylphides !

Les graphismes sont soignés et très fidèles à l’anime. Le jeu est très coloré, vraiment comme Mario Kart, et les animations très correctes, même si Rin ressemble un peu à un robot quand elle célèbre sa victoire à la fin des courses. On apprécie également beaucoup la bande-son, avec une intro magnifique et des thèmes chantés par certaines doubleuses. Les compositions J-Pop/électro collent bien aux courses de jet ski et l’ambiance très manga est bien recréée, mais il faut aimer ce genre.

Le mode histoire n’est pas très difficile, mais c’est surtout le nombre de tracés différents qui est faible : seulement 8, et pas très grands ! On aurait aimé des niveaux mieux pensés et plus nombreux, pour un peu tous les types de joueurs. Là, on a l’impression qu’Honey Parade Games s’essaie à un nouveau genre, sans trop chercher à faire un grand jeu. Si le studio s’en était plutôt bien sorti avec Peach Beach Splash, on reste un peu sur notre faim avec Kandagawa Jet Girls. Le jeu est loin d’être mauvais, mais il lui manque ce petit truc en plus pour en faire autre chose qu’un jeu plutôt moyen !

Honey Moon Parade offre aux joueurs un jeu de courses de jet ski à la sauce manga très rafraîchissant sans trop insister sur les courbes des jeunes filles, ce qui est très bien, mais l’absence de version française et le manque de finition ne permettent pas à Kandagawa Jet Girls de devenir un méga hit. Surtout que le mode online est assez désert ! Néanmoins, tentez quand même ce jeu rien que pour son ambiance manga et sa bande-son J-Pop/électro très bien fichue !

Enguy

Points forts :

– Courses de jet sKi sauce manga
– Nombreux éléments de personnalisation
– Mini jeux bien pensés et difficiles
– Doublages japonais de qualité
– Bonne rejouabilité
– Bande-son efficace

Points faibles :

– Narration sous formes de dialogues peu inspirés
– Mode histoire très facile
– Pas de sous-titres français
– Seulement 8 tracés différents et assez courts !

La note Gamingway : 14/20

Développeurs / Éditeur : Honey Parade Games / Marvelous
Genre :
course
Supports : PS4, PC Windows
Date de sortie : 25 août 2020

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