Test : A-Train: All Aboard! Tourism (Switch)

Il existe 2 sortes de jeux de simulation : ceux qui sont pour moi et ceux qui ne le sont pas :). Plus sérieusement, définissons plutôt cela comme : les jeux de gestion mignons où l’on développe sa ferme, jardin, île, ville, planète ou autre, avec des actions simples et qui deviennent plus riches et nombreuses au fur et à mesure de l’avancée, et ceux plus réalistes et précis avec moult détails et paramètres réglables qui vous donnerons un contrôle total sur le sujet. Bien sûr, A-Train: All Aboard! Tourism fait partie de cette deuxième catégorie.

Ticket to Ride

A-Train est une série de jeu japonais de type simulation économique. Le premier de la série remonte à 1985. Depuis, une bonne douzaine de titres de simulations ferroviaires sont sortis, jusqu’à celui-ci : A-Train: All Aboard! Tourism.

Quiconque ayant déjà parcouru le Japon à bord des nombreux trains modernes ou rustiques, du Shinkansen au petit train jaune de campagne, a envie de se replonger dans cette atmosphère calme et unique et de visiter à nouveau ce pays.
Ici, nous incarnons un chef d’entreprise qui aura pour but de développer le réseau de rails ainsi que des trains dans une ville. Dans ce but, A-Train: All Aboard! Tourism nous propose plusieurs maps afin d’y implanter notre infrastructure ferroviaire avec des objectifs variés et différents, tels que : permettre aux touristes de venir visiter le château de la région ou encore faire prospérer le stade et l’équipe de baseball du coin. Très Japonais dans l’esprit, on apprécie ! Mais cela ne s’arrête pas là.
Après avoir choisi le nom de notre compagnie, créé des cartes de visite avec logo et code couleur (typique Japonais, là encore, la carte de visite), on est accueilli par notre secrétaire Ayaka Matsushima, tout droit sortie d’un anime, évidemment, pour l’otaku des trains que je suis. Elle nous expliquera toutes les bases de l’implantation des rails, des gares et elle nous accompagnera de sa bonne humeur joviale jusqu’à mettre nos premiers trains en circulation.


Elle n’est pas le seul personnage caricatural de la galerie, bien entendu, puisque nous avons aussi un responsable financier, un directeur des ventes ainsi que des employés de la mairie et du gouvernement responsables du développement du tourisme ou de l’économie locale, qui viendront nous aider ou nous imposer des actions tout le long de la partie.
Au bout de longues minutes d’introduction, on peut enfin explorer sa carte puis poser les premiers rails et sa première gare, en suivant les indications précises… Mais cela s’arrête là, car très vite, nous voilà repartis dans un tunnel d’explications et de personnages qui parlent. ET LE JEU EST EN ANGLAIS ! Ce qui ne pose pas de problème majeur pour tous ceux qui ont l’habitude des jeux en anglais, mais rend tout de même le tout encore plus difficile à suivre, surtout qu’il y a beaucoup de termes techniques, au final. Le mal de tête pointe le bout de son nez !

En voiture, Simone !

En réalité, la première partie du jeu dure plus d’une heure, avec uniquement des explications et des indications sur tous les paramètres à gérer, à mettre en place et à suivre de près. Et c’est aussi là qu’on entre dans le côté rébarbatif du titre, à savoir, surveiller les recettes et dépenses de l’entreprise, mais aussi différencier les dépenses courantes et les dépenses d’investissements, la différence de prix des constructions des rails sur un terrain plutôt qu’un autre. En effet, si ce dernier est un terrain en friche ou qu’il y a des fermes ou des maisons dessus, évidemment le coût de revient des travaux ne sera pas le même. Il faudra également choisir les gares sur plusieurs niveaux ou non, les doubles voies, des trains de marchandises ou de passagers, et même jusqu’à gérer les horaires de circulation pour éviter que deux trains ne se croisent. Car quand cela arrive, et je vous garantis que cela arrive, ceci coince en effet tout le jeu jusqu’à ce que vous trouviez une solution ! Parce que oui, comme un Sim City, vous avez un défilement du temps que vous pouvez accélérer ou ralentir, jusqu’à mettre le jeu en pause.
Vous l’avez compris, chaque détail a son importance, et au début on est noyé sous les informations, puisque le tutoriel englobe la totalité des explications. Et si les différents personnages du jeu sont mignons et expressifs, c’est uniquement pour mieux faire passer les fiches de calcul Excel qu’il nous présentent et les objectifs terre à terre, ainsi que les tenants et aboutissants de chaque action.
J’ai signé pour être chef d’entreprise avec un secrétaire sexy, ok, mais là on se retrouve avec tous les côtés administratifs désagréables de la vraie vie !! Au secours ! Enfin, je suppose que certains joueurs aiment tout maîtriser et pouvoir se détendre avec ce type de jeu très poussé.

Nous accusons un léger retard de 10 minutes environ

Cela ne s’arrête bien sûr pas là, puisqu’on peut choisir de développer d’autres aspect du jeu, choisir les couleurs des trains et également faire de la spéculation immobilière. En effet, on peut acheter les bâtiments de la carte ; maisons, usines, ports, entrepôts, etc. afin de les revendre au moment opportun, lorsqu’on a fait venir le train à côté, par exemple, tout en tenant compte de la taxe annuelle de 2% sur la valeur totale des terrains possédés. Un vrai casse-têt… plaisir, quand on aime bien maîtriser tous ses investissements.

A-Train: All Aboard! Tourism est résolument un jeu japonais, entre les objectifs de développement touristique et ferroviaire, et la galerie de personnages sortie des meilleurs manga, on ne s’y trompe pas. Par contre, cela reste surtout un jeu de simulation économique et, sur ce point, il s’adresse à un public friand et habitué de ce type de titres, et peut s’avérer austère pour les autres, surtout que tous les textes sont en anglais. Tout dépend de ce que vous aimez dans les jeux de simulation.

Sironimo

Bonus :

Petite liste non exhaustive des deux types de jeu de simulation :

Points forts :

  • L’esprit très japonais
  • Le souci du détail
  • Pouvoir tout maitriser de A à Z
  • Un contenu de gestion complet

Points faibles :

  • Austère et beaucoup trop détaillé au début
  • Rébarbatif, trop de choses
  • Uniquement disponible en anglais

La Note 14/20

Développeur / Editeur : Artdink
Genre : Simulation ferroviaire, Simulation économique
Support :
Nintendo eShop (Switch)
Date de sortie :
12 mars 2021

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