Test : Senran Kagura Reflexions (Switch)
Les jeunes filles de Senran Kagura reviennent dans un nouveau spin-off qui utilise les fonctions spéciales de la Switch. Voyons si Senran Kagura Reflexions est autre chose qu’un logiciel pour joueurs en manque de petite copine !
Une simulation inspirée de PBS
Souvenez-vous : l’été dernier, Marvelous a édité un jeu de pistolet à eau, Senran Kagura Peach Beach Splash, qui comprenait un mode vestiaire dans lequel on pouvait tripoter librement les lycéennes. Senran Kagura Reflexions reprend cette idée, et va même plus loin : on a entre les mains une sorte de simulation de massage, dont le but est d’arriver à faire avouer ses sentiments à Asuka, la seule jeune fille disponible à la sortie du jeu.
Les 3 étapes de la réflexologie
Un soir après les cours, la jeune et jolie Asuka demande au joueur de venir la rejoindre dans une salle de classe. Musique douce, lumière tamisée : le décor romantique est planté et la voix tendre et aguicheuse de la demoiselle accentue ce sentiment de romance. La belle lycéenne souhaite dévoiler ses sentiments, mais a besoin de se détendre pour cela. Il faut donc que le joueur lui fasse un massage (la réflexologie) en y mettant tout son cœur afin de lui faire raconter son histoire.
On commence donc par les mains : on peut choisir librement un doigt ou la paume de chaque main et commencer les caresses. Le HD Rumble retranscrit les battements de son cœur : le joueur sait ainsi si c’est agréable ou non. Asuka commente aussi ce premier massage : si elle demande de ne pas insister, il faut choisir un autre point. Quand on trouve un point qui lui procure du plaisir, la belle va débloquer une sorte de fantasme : lycéenne, sportive, tutrice, cadeau, idole, femme-enfant en pyjama, etc. On passe alors à la deuxième phase.
Dans cette phase, tout se passe comme dans Peach Beach Splash : Asuka est debout, face au joueur qui peut choisir d’utiliser un pistolet à eau sur tout son corps ou ses mains. On peut la faire tourner sur elle-même, zoomer et dézoomer, viser le visage, la poitrine, les bras, les jambes, le ventre, le dos, les fesses, etc. Asuka réagira à chaque stimuli : soit elle aura un grand plaisir, soit un peu d’énervement et toute une palette de sentiments entre les deux. Des symboles colorés commenceront à apparaître à l’écran : le joueur peut alors continuer à cibler la même zone pour valider cette couleur ou en choisir une autre. Au bout d’un certain temps, une icône s’affiche pour signaler au joueur qu’il peut passer à la 3e et dernière étape.
C’est le stade ultime de la réflexologie : Asuka est allongée devant le joueur qui doit utiliser ses mains ou un accessoire (brosse, vibromasseur…) pour masser les jambes, les bras ou la poitrine de la belle afin de lui procurer un maximum de plaisir. C’est une épreuve chronométrée : on a 1 minute pour remplir une jauge de cœur, et cette dernière ne se remplit que si on arrive à rester dans la zone agréable de la jauge de massage. Chaque mouvement peut faire basculer le curseur, soit vers l’ennui soit vers la douleur, le but étant de rester le plus longtemps possible dans la zone de confort. C’est une épreuve un peu stressante, mais pas très compliquée, sauf quand on utilise certains outils. Un peu plus tard dans le jeu, on peut même passer cette phase.
Du contenu à débloquer
Une fois les 3 étapes de la réflexologie terminées, un réceptacle apparaît : il se remplit plus ou moins vite selon nos prouesses lors de la dernière phase et sa couleur dépend de celle validée à la deuxième. Une fois le réceptacle rempli, on débloque une partie du cœur d’Asuka. La partie débloquée dépend de la couleur du réceptacle. On peut faire changer la couleur du réceptacle à tout moment : si on commence par valider le rouge, on peut ensuite le faire passer au vert et conserver cette couleur jusqu’au bout. Il faut environ 4-5 cycles pour remplir totalement le réceptacle et il y a 5 zones à débloquer pour obtenir la véritable fin. Finir un cycle en entier déverrouille des tenues, coiffures, musiques, images et accessoires pour les autres modes.
Outre le mode histoire, on a également un mode diaporama et un mode libre. On peut aussi changer le look d’Asuka : sa coiffure, ses habits, ses sous-vêtements, sa couleur de cheveux. Si vous aimez les accessoires, il y a des oreilles de chien, des queues de lapin, des ailes d’ange, des lunettes de soleil, etc. On peut équiper plusieurs accessoires à la fois et c’est assez varié. En revanche, on ne peut pas changer ses mensurations. Sa poitrine est assez généreuse comme ça, de toute façon, et se ballotte sans arrêt sous le nez du joueur. On notera que les habits sont classés dans la catégorie « déchirable », mais je n’ai pas trouvé comment faire pour y arriver. Bref, ça sent déjà le petit jeu qui va encore une fois me faire passer pour un gros pervers, mais je ne vous ai pas encore tout dit !
Une jeune aguicheuse pour vieux pédophile !
Bon, j’avoue, le titre du paragraphe est un peu extrême, mais c’est l’idée. On s’éloigne du ton coquin mais léger des titres précédents pour aller vers un style plus érotique. Les dialogues font parfois penser à des films de boules, ce qui me fait penser que Sironimo risque de ne pas trop aimer ce test. Asuka a d’ailleurs tout de la jeune ingénue qui ne demande qu’à être maltraitée : un visage d’ange et un corps de femme fatale, des poses sexy, une voix d’actrice porno et des mimiques pour exciter les pédophiles. Ce n’est définitivement pas un jeu à mettre entre toutes les mains, même si, encore une fois, il faut prendre ce logiciel au second degré.
C’est vrai, cette fois, on est plus surpris que d’habitude, car le second degré est moins présent, mais il est toujours là. Pour vous en convaincre, je vous conseille de finir le jeu : la fin est en rupture totale avec le reste ! Mais je vous laisser découvrir cela tout seul.
Un délire coquin assumé qui manque de contenu
Senran Kagura Reflexions est un titre difficile à juger. Il fait honneur au côté provocateur et coquin de la série, mais toujours bon enfant, même si ce spin-off à une orientation un peu plus hard. Il faut toujours prendre cette série au second degré, car malgré les apparences, ce n’est pas un jeu pour faire croire que les filles sont des esclaves sexuelles. Mais on risque fort de vous prendre pour un gros pervers si vous y jouez ! Les Joy-con sont bien utilisées et répondent parfaitement. Un menu secret permet de gagner du temps en faisant apparaître les fantasmes d’Asuka quand on lui caresse les mains, ce qui permet de sélectionner les arcs à débloquer. En revanche, le manque de contenu est flagrant : on boucle le jeu en 1h30-2h environ, et après on n’a plus tellement envie d’y toucher. Les graphismes qui mélangent 2D et 3D sont magnifiques, avec de beaux effets lumineux. La musique et les doublages (voix japonaises) sont excellents, et les textes entièrement en français.
Vendu 13,99 €, le jeu de base contient uniquement Asuka. Des DLC vendus 9,99 € pièce (en commençant avec Yumi) viendront rajouter une petite coquine à chaque fois, ce qui fait un peu cher. C’est une curiosité coquine assez répétitive et vite lassante, à tenter « pour le plaisir ». Un spin-off en téléchargement uniquement sur l’eShop de la Switch, avant tout destiné aux fans de Senran Kagura… et aux joueurs timides qui n’osent pas aborder les filles et qui commencent à avoir mal au poignet !
Enguy
Points forts :
– Version française (voix japonaises)
– Ambiance romantique/coquine à souhait
– Joy-con bien utilisées
Points faibles :
– Manque de contenu
– Répétitif et lassant
– Risque de faire passer les filles pour des « fleurs de trottoir »
La note : 13/20
La note : 13/20
Éditeur / développeur : Marvelous / Honey Parade Games
Genre : simulation, massage, drague
Plateforme : Switch
Date de sortie : 13 septembre 2018