Test : Okinawa Rush (PS4)

Si vous aimez l’action et le retrogaming, précipitez-vous sur Okinawa Rush ! Véritable hommage aux jeux des années 1990, ce jeu indépendant peut-il encore plaire ? Des éléments de réponse, sans tarder.

Trois personnages, trois destins

Okinawa Rush, c’est l’histoire de MeiLin, Shin et Hiro qui voient leur vie paisible brutalement secouée par un clan maléfique. Chacun a ses raisons de partir en guerre : MeiLin s’inquiète pour son père, Shin cherche un remède contre du poison et Hiro veut secourir ses enfants, enlevés par des criminels qui ont aussi tué sa femme. Un début violent, à l’image du jeu, qui nous ramène dans le passé à l’époque des consoles 16 bits et des jeux de plateforme/action gores et difficiles.

Je signale au passage que, même si on peut incarner trois personnages différents, les combos et attaques de base sont sensiblement les mêmes pour tous. Seules les attaques spéciales sont spécifiques à chaque personnage. On aurait aimé des différences plus marquées entre les protagonistes, mais Okinawa Rush est un condensé de bonnes choses.

Histoire ou arcade ? Chacun y trouve son compte

Avant de parler du gameplay, intéressons-nous à ses modes de jeu. Okinawa Rush embarque un mode histoire composé de 5 niveaux en 2D qui décrit très bien les événements à travers de nombreuses cinématiques en pixel art, tout comme le reste du jeu. Ce mode est le plus intéressant pour comprendre ce qui se passe et comporte 14 niveaux de difficulté. De quoi contenter tout le monde ou presque. Car Okinawa Rush n’est pas un jeu facile : même aux bas niveaux de difficulté, ce jeu n’est pas une promenade de santé ! Le mode histoire est classique : on explore un peu, on combat beaucoup, on récupère des bonus (santé, vie) et de l’argent au fil des niveaux et on essaie de viser le meilleur score. On apprécie les environnements variés et détaillés, et les nombreux effets qui accompagnent les coups.

Le mode histoire peut se jouer à deux, mais curieusement, l’écran ne se scinde pas afin de suivre séparément chaque joueur. Il faut alors rester proche l’un de l’autre quand on joue ainsi.

Si toutefois vous êtes un pro de la manette, il y a un mode arcade : le joueur ne se retrouve qu’avec une seule vie pour aller le plus loin possible et marquer le plus de points avant de mourir ou la fin d’un compte à rebours. Il faut donc bien connaître les combos et maîtriser les contres pour s’en sortir. Un mode pensé pour les amateurs de scoring et les speedrunners ! En plus, il y a un classement mondial afin de montrer à tout le monde qui est le meilleur !

Mais pour viser les sommets, il faut aussi prendre soin de ses personnages. On peut alors s’entraîner au dojo dans le but d’augmenter les caractéristiques des personnages. C’est un passage obligé pour obtenir plus de santé, de défense ou d’attaque et donc marquer plus de points ! Cet entraînement prend la forme de QTE : il faut rentrer ce qui s’affiche en bas de l’écran, assez rapidement, afin de renforcer son avatar. Le tout sur fond de jardin japonais très zen.

Okinawa Rouge

Okinawa Rush a un gameplay très nerveux qui emprunte à de nombreux jeux. On choisit son personnage et on parcourt des niveaux de plateforme bourrés d’ennemis qui arrivent souvent en groupes assez fournis. Il faut user des attaques et combos de chaque personnage et esquiver ou contrer au bon moment pour s’en sortir indemne. Car Okinawa Rush est un jeu assez difficile et exigeant : on ne peut pas se contenter de matraquer les boutons. Les combats sont intenses, nerveux et tactiques, surtout contre les boss. Ces derniers sont d’ailleurs impressionnants. Le jeu emprunte une partie de son gameplay à Double Dragon et Street Fighter : on peut sauter, donner des coups, lancer des boules d’énergie, esquiver, contrer (en inclinant le stick dans le sens de l’attaque) avec le bon timing. Au début, cela peut paraître brouillon et il faut bien connaître la liste des coups et attaques spéciales.

Mais si on persévère, Okinawa Rush est une merveille. En plus de son action débridée, il faut également chercher les nombreux secrets et passages cachés, sans oublier de sauver un maximum de villageois, à la manière d’un Metal Slug. Il n’y a pas de doute : on est bien dans l’hommage aux années 1990 et à l’ère 16 bits. Comme les jeux de cette époque, la difficulté est élevée : les pièges sont nombreux, mortels et bien placés pour surprendre le joueur. Les affrontements sont gores à souhait : le sang gicle à chaque coup et on peut envoyer valser les ennemis un peu partout. Sans parler des membres sectionnés qui volent dans tous les sens. Cet hommage à l’âge d’or des jeux vidéo est sublimé par une direction artistique en pixel art bien maîtrisée et une bande-son qui colle bien au jeu.

Pour les âmes sensibles, une option permet d’appliquer une sorte de censure et de supprimer le sang. Okinawa Rush ferait-il un sang faute ? ;D

Une très bonne surprise perfectible

Okinawa Rush est un jeu indépendant qui a tout d’un grand : nerveux, trépidant et bien pensé, il est traduit en plusieurs langues. On peut donc profiter de textes en français pour suivre l’histoire sans problème ! C’est vraiment un gros effort pour un jeu vendu moins de 20 € ! Avec ses trois personnages jouables et ses neuf fins différentes, Okinawa Rush propose un défi de taille. S’il n’a que cinq niveaux d’action en 2D, sa rejouabilité est élevée. Okinawa Rush s’inspire fortement de la culture japonaise, que ce soit pour les décors ou le bestiaire, et crée une ambiance accrocheuse. Un must have pour les fans d’action et de retrogaming !

Véritable lettre d’amour aux jeux d’action de l’ère 16 bits, Okinawa Rush tire le meilleur des jeux de cette époque, et ce à petit prix. Mélange de Double Dragon et de Street Fighter avec un soupçon de Metal Slug, le violent Okinawa Rush saura contenter les amateurs d’action nerveuse, de scoring et de speedrunning à condition d’aimer le pixel art.

Enguy

Points forts :

– Un hommage à l’ère 16 bits
– Direction artistique en pixel art
– Gameplay inspiré de Double Dragon, Street Fighter, Metal Slug, etc.
– Jeu d’action en 2D violent et nerveux comme on aime
– Version française intégrale

Points faibles :

– Difficulté élevée
– Différences peu marquées entre les 3 personnages
– Pas de partage d’écran quand on joue à 2
– Nécessite de bien connaître les attaques/combos

LA NOTE : 17/20

Développeur / Éditeur : PixelHeart / Just for Games / Sokaikan
Genre : action, aventure, beat’em all, plateforme
Supports : PS4, Xbox One, Switch
Date de sortie : 29 octobre 2021

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