Test : Dragon Quest Heroes 2 (PS4)

Ah, Dragon Quest, DraQue (prononcer « DraKwé ») comme on l’appelle affectueusement au Japon, c’est une saga sans fin peuplée de valeureux héros, designés par le célèbre mangaka Akira Toriyama et de monstres tous plus… surprenants les uns que les autres (pour ne pas dire parfois un peu ridicules ou rigolos).

Si au départ il s’agit surtout d’une licence très connue au Japon et présentée sous la forme de RPG au tour par tour très classiques, sa notoriété dépasse maintenant les frontières de l’archipel et de nombreux épisodes estampillés “Dragon Quest” arrivent dans nos contrées.

Outres les épisodes “classiques” dont on a pu faire les tests ici (Dragon Quest VI : Le Royaume des Songes // Dragon Quest VII : la Quête des Vestiges du Monde  // Dragon Quest VIII : L’Odyssée du roi maudit ), issus de la tradition du J-RPG, la série se décline maintenant en mettant en scène différents gameplay pour plus de modernité et de diversité et arrivent à toucher un public de plus en plus large. L’année dernière on a donc eu le très bon Dragon Quest Builders, puis un premier épisode remarqué de Dragon Quest Heroes, le musou de la série (les musô ou musou, sont des jeux d’action mettant en scène des “guerriers” et un enchaînement spectaculaire de bagarres (du pur hack ‘n’ slash) le plus connu du genre étant Dynasty Warriors. Sur le même modèle, les musou mettent maintenant en avant des licences bien précises, ce qui donne des jeux tels que Arslan, Berserk ou encore Hyrule Warriors).
Ici, nous allons donc parler du second volet de Dragon Quest Heroes II, Les Rois Jumeaux et La Fin de la Prophétie !

The Quest for the Holy Grail

Tout commence dans le royaume de Nautys. Ici, le joueur peut incarner au choix Thérésa ou son cousin Lazare. Mais coup de théâtre, Nautys et Dunis entrent tout à coup en guerre sans raison apparente et nos deux héros vont bien vite se retrouver, sans trop savoir pourquoi, propulsés au cœur du conflit. Après un premier combat qui posera les bases du gameplay, un nouveau personnage charismatique fera son apparition pour venir en aide à nos deux protagonistes : Desdémone.
Le reste du jeu se déroulera entre combats et arrivées, un peu catapultées, de plusieurs personnages venus d’autres univers de la saga et qui ne savent pas trop ce qu’ils font là.
On retrouvera par exemple Torneko de Dragon Quest IV, Maribel et Gabo du VII, Terry et Jessica du VIII, ainsi que de nouveaux venus, et comme il est possible d’alterner de l’un à l’autre durant les affrontements, c’est plutôt sympa et ça permet de varier les plaisirs.
Pour ce qui est du reste du scénario, nos valeureux héros devront se rendre à Accordia pays central et principal des 7 royaumes.

Les Sept Samouraïs

Tout comme Dragon Quest Heroes : Le Crépuscule de l’Arbre du Monde, son prédécesseur, les phases de combats sont relativement identiques. Il faudra en effet frapper des hordes d’ennemis, tout en progressant dans les niveaux grâce à des enchaînements et des combos d’attaques simples, mais avec un final percutant. Il faudra également alterner avec des attaque magiques qui consomment des PM, ne pas oublier les soins et alterner d’un personnage à l’autre afin de choisir le plus efficace contre les mini-boss, les boss ou même tous les autres ennemis qui se présenteront. Malgré son apparente simplicité, comme tous les jeux du même style, ce nouveau Musô demandera de l’adresse et pas mal de stratégie.
Il faudra, par exemple, bien gérer le mode haute tension, qui permet d’effectuer plusieurs attaques magiques sans consommer de PM et de finir sur une attaque spéciale qui, bien placée, sera dévastatrice.
À chaque nouveau niveau, il ne faudra pas oublier d’augmenter les compétences de chaque personnage, ce qui peut d’ailleurs prendre un peu de temps après chaque gros combat, et également équiper de nouveaux équipements afin de devenir toujours plus efficace, comme dans tout bon RPG.
Bien sûr, dès que l’on progresse un peu dans le jeu, “les médailles de monstre” déjà bien connues de ceux qui ont joué au premier volet, refont leur apparition. Elle permettent d’invoquer le bestiaire ainsi battu à un moment opportun du combat, mais nous y reviendrons.

La horde sauvage

Concernant les nouveautés de cet opus, on notera en premier lieu des “zones libres”, sortes de vastes niveaux dans lesquels on sera (presque) libre de se déplacer et d’affronter des hordes de monstres. Si ces zones, souvent entre deux grosses villes, sont plutôt sympas, elles ne sont pas non plus révolutionnaires. En effet, des chemins et murs invisibles vous empêchent systématiquement de trop vous éloigner et des quêtes à base de : “Va chercher tel objet là-bas, reviens me voir et je te laisserai passer sur le chemin qui mène à la cité” nuisent un peu à la liberté annoncée. De plus, il s’avère que la musique ultra répétitive de ces niveaux tape rapidement sur les nerfs, ce qui n’arrange rien.
Au rang des autres nouveautés, la possibilité de choisir et de changer de classe en cours de jeu, ce qui vous fera régresser au niveau 1, mais vous pourrez ainsi manier de nouveaux équipements.
En parallèle, durant les combats, vous pourrez toujours récupérer des médailles de monstres qui vous permettront d’invoquer des bestioles alliées qui vous protégeront ou vous soigneront, qui feront la sentinelle pour une mission d’escorte, ou carrément d’incarner un monstre le temps de quelques secondes. Quel plaisir, par exemple, de frapper plusieurs ennemis en incarnant un golem assez monstrueux.

Notons également, cette fois-ci, la possibilité de jouer en multijoueur Online dans des donjons spéciaux débloqués au fur et à mesure du mode solo, ainsi que la possibilité d’appeler de l’aide sur certains combats. Si ce nouveau mode est très sympa, on aurait également aimé la possibilité de jouer à deux en local afin de taper les monstres en cœur, comme c’était le cas dans Hyrule Warriors, par exemple.
On notera également le manque de maps un peu stratégique, telles que celles où il fallait garder une porte ou un point précis dans le premier épisode, et même si parfois il faudra prévoir ses coups un peu à l’avance et surveiller ses arrières, cet épisode se contente bien souvent d’enchaîner bon nombre de combats sans vraiment nous laisser libre de nos mouvements.
Pour info, nul besoin d’avoir joué au premier épisode pour attaquer celui-ci, ils sont complètement indépendants et à part la mécanique de base qui est commune, rien ne vous empêche de démarrer directement sur Dragon Quest Heroes II.

Cet épisode propose quelques nouveautés attendues, telle que la coop en ligne et quelques features supplémentaires, comme la possibilité d’incarner un des monstres du bestiaire en plein combat ou encore changer les caractéristiques de ses héros. Malgré tout, le jeu est assez redondant, et les quelques mécaniques supplémentaires ne parviennent pas à faire vraiment décoller ni le scénario ni l’intérêt général du titre. Certes, ce Dragon Quest Heroes 2 regorge de choses à faire et comporte une bonne trentaine d’heures de jeu, il reste un gros défouloir assez jubilatoire, notamment avec tous les personnages ainsi que les ennemis représentés, mais malgré tout, il peine un peu à décoller et à vraiment se renouveler.

Sironimo

Les points forts :

  • Personnages variés et nombreux
  • Univers respecté
  • Combats fun et dynamiques
  • Bonne durée de vie
  • La coop online

Les points faibles :

  • Répétitif et un peu rébarbatif
  • Parfois fouillis et difficile à suivre
  • Pas de coop local

La note : 15/20

Développeur : OMEGA Force
É
diteur :  Square Enix
Genres : Beat’em all / Hack’n’Slash / Action / RPG
Supports : PS4 / PS3 / PS Vita / PC
Dates de sortie
: 28 avril 2017

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