Test : Dragon Quest VI : Le Royaume des Songes (DS)

Dans la série des Dragon Quest, je demande le 6, tout juste sorti le 20 mai sur DS.
Le jeu est en fait une refonte de la première version, jouable à l’origine, en 1995, sur Super Nintendo et qui a remporté, à l’époque, un franc succès. Il faut dire que, si en France on connait depuis plus longtemps la saga des Final Fantasy, au Japon ce sont les Dragon Quest qui ont fait la renommée de l’actuel Square Enix et ce depuis 1986. Ce n’est que 20 ans plus tard, en 2006, que l’Europe découvre enfin cette fabuleuse série de RPG au Character Design signé Akira Toriyama et à l’univers si attachant et particulier.
Dragon Quest VI : Le Royaume des Songes, vient clôturer une trilogie formée par Dragon Quest 4, 5, et 6 et qui ont tous bénéficié d’un remake sur la Nintendo DS.
Alors, simple ressortie commerciale ou véritable chef-d’œuvre à découvrir ?

L’illusionniste

Pour les fans de la série, ayant déjà apprécié les premiers volumes sortis sur Nintendo DS, ce nouvel épisode s’annonce indispensable. On y retrouve bien évidement tout ce qui fait l’originalité et le succès de la saga : les personnages si caractéristiques dessinés par Toriyama (Dragon Ball, etc…), les fameux Gluants, célèbres mascottes en forme de goute bleue, les compositions musicales uniques, un gameplay classique mais très efficace et surtout un scénario riche, imaginatif et prenant. Cette fois-ci, il s’agira d’explorer le royaume des Songes, sorte de réalité parallèle où les rêves deviennent réalité. Le héros, qui, comme dans tout bon RPG qui se respecte, se réveille dans sa petite maison dans son village natal, se retrouve bien vite plongé dans une aventure qui lui donnera l’occasion de voir du pays et même d’explorer cet autre monde qui n’est peut-être pas aussi imaginaire qu’il en a l’air. Sa mission principale, en tant qu’élu, semble se résumer à un nouveau combat du bien contre le mal, où il devra venir à bout du terrible démon Meurtor qui menace la paix et l’équilibre du monde. Cependant, bien vite, il découvrira un autre monde mystérieux, sous le monde principal : le fameux Royaume des Songes.

Les différents passages d’un univers à l’autre, qui s’effectuent à travers un puis, objet du décor lui aussi récurent de la saga, pourront, de premier abord, désorienter le joueur et le perdre un peu dans le vaste terrain de jeu qui s’offre alors à lui, mais c’est aussi là une des forces du titre. En effet, dès les premiers instants du jeu, la non-linéarité du scénario permet d’agir avec une grande liberté et l’histoire, ainsi que les exploits à accomplir, ne deviennent pas répétitifs. Le vaste monde promet de longues heures d’exploration et les différents moyens de transport qui apparaissent petit à petit dans le jeu, permettent de mieux visiter l’intégralité de la carte, sans forcément tout parcourir fastidieusement à pied, et d’éviter ainsi certains combats aléatoires.
Bien vite, le héros ne se retrouve plus seul mais est bel et bien accompagné d’une véritable équipe formée au cours du jeu. Chacun de ses coéquipiers possède des capacités propres et une classe particulière et il faudra, comme souvent, choisir avec soin les trois personnages (maximum) qui vous accompagneront en mission dans les nombreux donjons à explorer. Il sera d’ailleurs possible, en cours de route, de changer le job attribué aux différents protagonistes et il faut savoir que les compétences acquises dans divers domaines sont cumulatives, ce qui permet de créer une véritable équipe composée d’individus polyvalents. Cette accumulation de capacités débloque également des classes dites « avancées », plus difficiles à atteindre car elles ne sont pas proposées à la base. Rien de très innovant dans ce genre de jeu de rôle, mais cette subtilité permet de profiter pleinement du « soft » et de mettre en place de véritables stratégies de combat.
Les affrontements sont d’ailleurs d’une simplicité enfantine mais redoutablement efficaces. Le système de combat ne diffère pas vraiment des volets précédents, il s’effectue au tour par tour et permet toujours d’augmenter le niveau de ses personnages, de gagner des pièces d’or ou d’acquérir différents objets. Bien que très classique, voire même un peu rigide du point de vue de certains, le gameplay global permet une prise en main immédiate aux habitués du genre et se révèle tout de même très accessible.
Le bestiaire qu’il faudra affronter est lui aussi globalement le même que dans tous les Dragon Quest, c’est-à-dire des monstres variés, aux noms rigolos et aux aptitudes cocasses mais si dangereuses. L’humour est d’ailleurs toujours sous-jacent, autant dans les situations, que dans les dialogues entre les différents personnages. Bien sûr, de nombreux gluants de toutes les couleurs sont eux aussi de la partie et il sera même possible d’en enrôler certains dans l’équipe pour qu’ils combattent à vos côtés.

The Quest for the Holy Gluant

Bien que très classique, l’adaptation de ce RPG se voit rehaussée par quelques apports propre à la portable de Nintendo. Une des belles nouveautés du titre est la mise à contribution des deux écrans, ce qui permet de beaucoup plus apprécier les paysages et surtout la profondeur de champs. De ce fait, le joueur pourra mieux appréhender certaines situations et voir « de loin » qu’un personnage se cache sur l’écran du haut de la DS ou que le chemin à emprunter n’est pas forcément le bon. Les gâchettes L et R permettent quant à elles une rotation autour du décor, pas vraiment utile, mais vraiment bien réalisée, ce qui apporte une dynamique particulière aux phases d’exploration. Vrai RPG à l’ancienne, il se joue entièrement à l’aide de la croix directionnelle et des boutons et seul un mini-jeu bonus permet d’utiliser le stylet. Il s’agit du Curling de Gluant, un jeu de curling sur glace (où on lance un gluant en lieu et place des pierres habituelles) sur un parcours déterminé. D’autres mini-games et quêtes annexes viennent agrémenter la cinquantaine d’heures de jeu.
Si le passage de Dragon Quest IX, sorti récemment, au VI, fera fatalement faire un bond en arrière au joueur, notamment au point de vu de certaines animations ou de l’équipement qui ne se voit pas sur les personnages, le Royaume des Songes reste néanmoins un portage réussi et permet surtout au public Français de découvrir ce RPG réputé à juste titre dont on a été privé pendant de trop longues années. L’adaptation française est d’ailleurs très réussie. D’autres surprises viennent agrémenter le scénario déjà bien complet, tel qu’un monde sous-marin à explorer, un lit volant ou encore d’innombrables objet-clés plus ou moins cachés à récolter. Pour ajouter au nombreux bonus du titre, une fonction permet également d’échanger des cartes « songes » entre joueurs, même lorsque la console est en veille.

Du bon vieux old-school !

A l’image de L’Épopée des élus et de La Fiancée céleste, Dragon Quest VI : Le Royaume des Songes offre aux joueurs une aventure, certes traditionnelle, mais diablement efficace et prenante. Le système de jeu bien que très classique, voire un peu austère, car vraiment « old-school », permet de profiter d’un scénario en apparence simple, mais qui s’avère, en réalité, riche et profond et qui joue sur la présence d’un monde alternatif. En outre, le titre bénéficie de combats énergiques, de dialogues soignés, d’une carte du monde vraiment immense à explorer et d’une durée de vie plus qu’honorable. L’adaptation sur DS apporte quelques améliorations au « soft » et quelques bonus supplémentaires non négligeables,  mais surtout il permet enfin aux joueurs Européens de profiter pleinement de cet excellent épisode qui n’avait encore jamais vu le jour dans nos contrées. Un titre à découvrir d’urgence, surtout pour les fans de RPG Japonais.

Sironimo


Points forts :

– Retrouver tout l’univers de Dragon quest

– L’histoire riche et dense

– Les différentes classes

– L’excellente durée de vie

– Les combats dynamiques et efficaces

– Le  character-design d’Akira Toriyama et les musiques de Koichi Sugiyama

Points faibles :

– Trop austère ou qui demande trop de patience pour certains

– Pas vraiment adapté à l’écran tactile de la DS


La Note Le Mag Jeux Vidéo : 18/20

Editeur : Square Enix

Genre : RPG (jeu de rôle)

Support : Nintendo DS


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