Test : Citizens of Earth (eSHop Wii U)

citizens_of_earth_uneL‘eShop de la Wii U accueille le très surprenant Citizens of Earth, RPG d’Eden Industries édité par Atlus qui propose aux joueurs un voyage hilarant dans la politique (retrouvez également notre test de la version 3DS). Non seulement ce titre fait une satire des dirigeants modernes, mais en plus il s’inspire d’un titre culte des années 80, le très célèbre EarthBound de Nintendo. Ce jeu n’en fait-il pas trop ? La réponse un peu plus bas.

Maman, je suis Président de la Terre !

Le monde est en train de sombrer pour une raison obscure. Les élections sont passées, et vous incarnez le nouveau président de la Terre, fraîchement élu pour régler tous les problèmes. Mais le hic, c’est que ce politicien toujours bien coiffé n’a pas vraiment envie de travailler. Une seule solution : déléguer ! Il va donc falloir arpenter la ville et les environs à la recherche de citoyens suffisamment compétents ou fous pour faire le travail à votre place. Dès le début, on évolue dans un univers parodique. Les joueurs les plus expérimentés reconnaîtront immédiatement le clin d’œil à EarthBound dont Citizens of Earth s’inspire fortement, aussi bien pour le style graphique que les combats ou l’ambiance en général.

A peine sorti de son lit, le président commence donc à engager sa mère (le syndrome Tanguy fait encore des ravages !) et son frère, qui seront les premiers membres de son équipe. Personnellement, je trouve que Citizens of Earth fait aussi fortement penser à Capitaine Biceps, pour ceux qui connaissent.

Partons donc à l’aventure avec cette équipe de fortune !

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Un RPG totalement barré

Dans un monde en 3D isométrique (vue du dessus), le président et son équipe explorent les bâtiments, parlent aux personnes croisées et inspectent les objets. On peut ainsi gagne de l’expérience et en savoir plus sur les différents membres de l’équipe. En parcourant la carte, on tombe sur des personnages surprenants et hauts en couleurs qu’il faut recruter pour étoffer son équipe. En tout, il y a 40 citoyens à recruter. Mais chacun d’eux pose ses conditions et demande de remplir une quête spécifique avant d’intégrer l’équipe. Ainsi, le joueur se voit donner des directives peu précises. C’est d’ailleurs l’un des gros défauts du jeu : malgré la carte, il est assez compliqué de trouver son chemin tant les indications fournies sont peu précises et la route à suivre tortueuse !

Heureusement, le ton totalement décalé et hilarant maintient l’intérêt du joueur. Les combats sont aléatoires et nombreux, ce qui permet de gagner rapidement de l’expérience. En revanche, la difficulté augmente rapidement mais cette dernière peut se régler à tout moment pour faciliter la progression dans l’aventure.
En hommage aux titres des années 80, les combats sont au tour par tour et en 2D. On choisit l’action de chaque membre de l’équipe parmi un éventail assez varié comportant des actions de base et des coups spéciaux puis c’est au tour de l’adversaire jusqu’à ce qu’une des deux équipes soit vaincue. C’est classique en revanche les noms des attaques sont inédits. Par exemple, la mère du président arrive à infliger des dégâts en sermonnant les adversaires ! Ce sont vraiment les personnalités uniques des membres de l’équipe qui font de Citizens of Earth un jeu à part, tant il est amusant de combattre avec un paranoïaque qui voit des complots partout ou un moniteur de sport qui se prend pour le plus fort du monde.

Le jeu est truffé de quêtes qui obligent à explorer la carte dans ses moindres recoins pour avancer. Si, au début, on est limité au quartier autour de la maison du président, plus on avance dans le jeu et plus la zone à explorer s’agrandit. Les ennemis sont également totalement bizarres ou déjantés : grains de café mutants, monstres ou manifestants hostiles au nouveau président ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres ! Il y a aussi les inévitables affrontements avec les boss, dont le premier n’est autre que l’adversaire vaincu aux élections qui ne rêve que de prendre sa revanche !

Jouons la carte de la complémentarité

Si Citizens of Earth est rempli de dialogues humoristiques et de remarques parodiques, voire de références à des films, il n’en reste pas moins un RPG assez solide. En effet, on ne peut qu’inclure 3 membres dans l’équipe choisis parmi un total de 40 personnages. Chacun possèdes des attaques spécifiques mais aussi des capacités plus ou moins utiles sur la carte. Il faut donc bien réfléchir aux membres à envoyer combattre car certains peuvent soigner l’équipe, la renforcer ou déblayer les obstacles. Le pilote d’hélicoptère peut même faire gagner du temps en évitant de précieux vas-et-vient. Dans un monde où les rencontres aléatoires sont légions, ce n’est pas négligeable ! Il faut donc trouver la combinaison de personnages qui convient à chaque situation pour arriver à éliminer le mal qui menace la Terre.

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Un vent de fraîcheur sur les RPG

Sans révolutionner le genre, Citizens of Earth est un jeu très agréable qui sait jouer aussi bien sur la fibre nostalgique que sur la parodie. Les dialogues truculents sont un régal. Les graphismes sont propres et nets, très colorés et les personnages vraiment très charismatiques. L’ambiance est excellente, rien à reprocher à ce niveau. La durée de vie est également très bonne car elle se situe entre 20 et 30 heures. Il est cependant dommage de laisser le joueur dans le flou le plus complet concernant les quêtes, car les indications fournies ne servent à rien, tout comme la carte. C’est le gros point noir du jeu qui pourrait rebuter de nombreux joueurs. Dommage, car les voix anglaises sont excellentes et le jeu est entièrement sous-titré en français.
Pour 14,99 €, Citizens of Earth peut plaire à un large public.

Enguy

Points forts :

– 40 personnages hilarants
– Univers parodique
– Clin d’œil à Earthbound et autres
– Bonne durée de vie

Points faibles :

– Informations de quête peu précises
– On passe beaucoup de temps à chercher son chemin

La note Gamingway : 15/20

Editeur : Atlus
Genre : RPG
Support : eShop Wii U , PC (steam)

Date de sortie : 20 janvier 2015

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