Test : Mad Max (PS4)

mad-max-jaquette-cover-01On redoute bien souvent les jeux vidéo sortant en parallèle avec un film au cinéma. Alors si le remake/reboot/retour dans les salles obscures d’une licence culte telle que Mad Max pouvait faire peur, à l’instar de Robocop, des TMNT et tant d’autres ces dernières années, savoir qu’un jeu était développé en même temps faisait craindre le pire. Sortant finalement quelques mois après le long-métrage et non précipitamment, découvrons si Avalanche Studios a su remonter le niveau général de ce type d’adaptations.

Max, Max, survivant de l’enfer

Dans un monde post-apocalyptique, l’or noir est l’un des produits les plus recherchés. Chacun est en quête de ce trésor, tant les protecteurs comme Max Rockatansky, que les loubards de Scrotus. Ces derniers qui, après vous avoir mis une sacrée raclée et volé votre si précieuse voiture, vous laissent comme pour mort. Surprise totale, puisque l’aventure ne se termine pas après cette cinématique d’introduction ! Vous devrez donc, dans un monde désertique réellement ouvert, vous refaire en éliminant un maximum d’ennemis, en protégeant la population et en partant à la conquête non pas d’un, mais de nouveaux véhicules. Vous bénéficierez du soutien d’une connaissance on ne peut plus récente en la personne de Chumbucket, un as de la mécanique ne ressemblant pas à un plancton, mais possédant néanmoins un certain style en tant que bossu de Notre-Mad.

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Les produits routiers, d’essence action pure

Mad Max se décompose en plusieurs façons d’évoluer, débutons par la prise d’avants-postes se découpant elle-même en deux phases. Tout d’abord s’occuper de l’extérieur, là où avec votre bolide vous pourrez vous en donner à cœur joie afin d’annihiler la menace et passer au-delà de cette barrière. Il faudra notamment pour cela s’occuper des snipers et autres épouvantails de métal, en usant de votre fidèle destrier de fer soit en fonçant dans le tas, soit en usant de ses gadgets comme son grappin pouvant arracher ce que bon vous semblera. Ses armes seront également un bon moyen d’attaquer à distance les vilains vous allumant de loin, pouvant eux faire très mal si vous ne vous en occupez pas rapidement.
Vient ensuite la bagarre à pieds au sein même des forteresses, se basant sur un genre assez similaire à celui d’un Batman Arkham Knight, néanmoins plus brut que celui de l’homme chauve-souris et moins stylisé puisque Maxou lui ne joue pas de sa cape. On retrouve donc les mouvements habituels : frappe, parade, esquive de par une roulade, coups impressionnants se lançant suite à une certaine réussite et même un mode furie sont au rendez-vous. Soit du classique, de qualité certes, mais on aurait grandement apprécié davantage d’originalité et une véritable patte Mad Max. Il sera aussi envisageable d’utiliser une arme à feu, mais les munitions ne sont pas légion et l’on ne se risquera pas à menacer un individu avec notre fusil non chargé comme dans Mad Max 2.
Après être devenu maitre des lieux, ces derniers vous apporteront de précieuses aides au cours de votre aventure teintée par l’aspect survie propre à ce milieu. Celle-ci se faisant ressentir par la pénurie d’eau et de nourriture, denrées aussi essentielles que l’essence de par leur capacité à vous redonner de l’énergie.

Au-delà de ces diverses approches, l’aventure propose également de la recherche ne se terminant quasiment jamais. Celle-ci se retranscrit par une fouille approfondie dans les lieux visités, mais aussi tout simplement par votre découverte du désert, ainsi que par les méchants vaincus. Effectivement si Max souvent croise le fer contre les fous, les bandits, il en va de même pour la ferraille s’avérant être rien de moins que la monnaie du jeu. Vous aurez donc intérêt à en récupérer dès que possible, surtout que votre passion pour le tuning vous guidera vers une customisation intense de vos engins de la route. Plus costauds, plus rapides, plus outillés pour l’assaut, un mélange homogène… vous pourrez choisir ce que bon vous semblera afin d’assurer dans vos missions d’attaques d’avants postes, mais également de courses à la poursuite des gangs. Celles-ci exigeant de piloter un véhicule qui vous sied pour des phases prenantes, assez originales et où les possibilités afin d’éliminer les voyous et leur propres montures sont multiples et ultra spectaculaires.

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J’ai trop saigné sur Mel Gibson

Toujours plus déçus par les logiciels de la nouvelle génération de consoles d’un point de vue graphique de par des lieux vides et sans âme, on pouvait craindre de découvrir la même chose avec le désert proposé ici, ce qui aurait été néanmoins justifié par sa nature pour une fois. C’est justement là que Double M surprend certainement le plus, car ce milieu s’avère pourtant bel et bien vivant de par les colossales tempêtes de sable agrémentant l’exploration, voyant de la ferraille se faire emporter et tourner dans ce twister doré. L’immensité de cet espace désertique le rend encore plus impressionnant, tandis que les carcasses métalliques croisées sauront lui apporter des touches de vie, de par l’espoir d’y dénicher quelque chose d’utile et il faut l’avouer, tout est utile et même essentiel.

En plus de son identité forte, l’ensemble du soft est très réussi visuellement, particulièrement grâce à des bases ennemies toutes très différentes les unes des autres et possédant chacune un véritable charme dans leur architecture, démontrant bien que l’univers post-apocalyptique fut soigné. Il en va de même pour les véhicules, arrivant à ne pas glisser dans le cliché trop classique et fade. On apprécie particulièrement découvrir les modifications apportées au fil du temps se retranscrivant évidemment à l’écran, mais offrant également des effets spectaculaires dans nos affrontements avec ceux des loubards. Par ailleurs, on mettra en avant le Ripper, clairement le plus sexy des engins disponibles.
Les personnages ne sont pas en reste, mais on regrette le manque de charisme d’une partie. A commencer par notre héros, car effectivement il nous laisse de glace Max. Bien que l’on puisse changer son look, il ressemble tellement à un Nathan Drake, Joel Miller, Tom Hardy, voire à rien, soit quatre manières différentes d’exprimer la même chose. Certes il se rapproche de la vedette du film Mad Max Fury Road, mais quitte à ne pas posséder les droits pour utiliser son nom et son image, le rendre supérieur aurait été une bonne idée.

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Au milieu d’un tas de blockbusters faisant parler d’eux durant des années avant leur sortie et au marketing agressif, Mad Max, pourtant pas débarqué de n’importe où, fait son trou en proposant des spécificités que l’on ne retrouve pas ailleurs. L’univers désertique mais absolument pas vide n’a pas de concurrence sur le marché, tandis que l’on n’a pas non plus d’exemple si proche que cela dans le style pouvant se confronter à sa partie roulante. Sans délivrer une tempête de nouveautés, un souffle nouveau nous parvient avec lui et cela fait du bien après tant de logiciels se ressemblant tous.

Inod

Points forts :
– L’univers (immensité du désert, structure des forteresses, tempêtes de sable… )
– Customisation des véhicules poussée
– Phases en voiture au top

Points faibles :
– Un Max sans charisme
– N’apporte pas sa propre touche pour les combats

La Note Gamingway : 15/20

Développeur : Warner Interactive
Editeur : Avalanche Studios
Genre : Action
Supports :
PlayStation 4, PC et Xbox One
Date de sortie : En Europe, 11 septembre 2015

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