Persona 5 Scramble: The Phantom Strikers, la démo qui finit de nous convaincre

Une suite, certes, mais pas n’importe quelle suite ! Les quelques heures passées sur la démo de Persona 5 Scramble: The Phantom Strikers ne nous donnent qu’une envie : se procurer le jeu de suite !

Atlus est une société bien étrange, à la fois hermétique à l’idée de suite au sens strict du terme (à l’exception de Persona 2, une histoire en deux parties), mais qui ne peut s’empêcher d’étendre ses univers dans tous les sens. Cette forme de yoga nous donne alors droit à des gymnastiques mentales capillotractées qui récupèrent les héros en plein milieu de l’aventure principale pour leur en faire vivre d’autres, mais qui, à la fin, auront tout oublié parce que c’est plus simple comme ça. Persona Q 1 et 2, les mille jeux de danse et de combats…

… Non, attendez, Persona 4: Dancing All Night était en fait une suite directe, très bon scénario, d’ailleurs. Bref, tout ça pour dire que c’est un peu le bazar. Qu’importe, le fait est qu’ils adorent éviter la nouveauté. La version évoluée de Persona 5 sous-titrée Royal arrive dans quelques semaines chez nous, le 31 mars, et nous pouvons patienter avec la démo de sa suite directe : Scramble: The Phantom Strikers sur PlayStation 4 et Nintendo Switch, téléchargeable maintenant sur les magasins japonais.

Écoutez, c’est gratuit à créer et assez rapide, un peu d’effort, jeune France !

On est d’accord, le genre musou de Koei Tecmo n’est pas des plus appréciés en occident à cause de sa répétitivité, mais la compagnie a su prouver à de maintes reprises qu’avec les bonnes ressources elle arrive à créer des titres mémorables. Vous n’allez pas me dire que vous n’avez pas apprécié Hyrule Warriors, tout de même ? Vous n’oseriez pas ne pas l’avoir aimé, hein ?

Persona 5 Scramble: The Phantom Strikers s’annonce, lui, bien meilleur, en commençant avec un système de combat très très très fortement inspiré du jeu d’origine. La base reste la même, des hordes d’ennemis assoiffés de sang virtuel qu’il faut détruire à coup d’attaques faibles et fortes. Un principe bien sympa, on connaît, ça marche mais ça a ses limites ! Viennent donc s’accrocher les entités Persona (qu’on n’a malheureusement pas la chance de vérifier comme il faudrait dans la démo), des attaques groupées et, le top du top, des interactions poussées avec le décor.

La progression se fait d’ailleurs dans la lignée d’un dungeon-RPG comme l’original, avec de longs couloirs labyrinthiques et un passage en mode combat à chaque rencontre d’ennemis. Et mazette, mes aïeux, les musiques qui accompagnent les joutes ! Mazette, qu’on vous dit ! Vous pensiez que Last Surprise de Persona 5 était top ? PENSEZ ENCORE !

Ce sur quoi on ne préfère pas commenter, c’est le scénario. Ce n’est pas que le japonais n’est pas notre tasse de thé (au macha LOL), mais c’est un peu ça. Aussi, la démo commence très franchement de la manière la plus soporifique qui soit. Des SMS joyeux de retrouvailles, un rendez-vous entre amis où chacun raconte ce qu’il fait de beau (Mona nous rassure, d’ailleurs : « TOUT LE MONDE VA BIEN ») puis, dans la pure tradition de scénaristes japonais qui n’ont aucune idée de quoi raconter, ils préparent un voyage pour les vacances d’été.

C’est le lendemain que les choses se gâtent, aïe aïe aïe ! Alors que le protagoniste (de son nom MAR et prénom INE) rejoint le clone blond de Yosuke nommé Ryuji, ils tombent sur un concert de l’idole Alice qui partage avidement une carte avec un mot de passe à rentrer dans l’application EMMA. Comme celle du précédent jeu ne pouvait plus exister, il fallait bien trouver un équivalent. EMMA est une sorte de Siri/Cortana/Alexa/Toussa que tout le monde est bien trop content d’utiliser malgré les leçons du passé, une servante virtuelle qui les envoie illico presto dans le monde des Shadows après qu’ils aient rentré le code d’Alice. Où sont-ils ? Pourquoi des normies peuvent y rentrer ? Qui est cette intelligence artificielle Sofia aussi kawaii qu’étrange ? Ce bout en train de Ryuji, fera-t-il la différence entre l’expression « AI » et le japonais du mot « amour » « Ai »「愛 」? Pfou, tant de questions !

Persona 5 Scramble: The Phantom Strikers est définitivement la suite de Persona 5. Promenades en ville, menus typés RPG… Le jeu sort le 20 février 2020 au JAPON, pas chez nous. On va devoir attendre un peu avant de mettre la main dans une langue normale. Pas de bol.

 

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