Interview : Philippe Vallotti (Mana Books)

Après avoir dévoré le comics Silent Hill, plusieurs questions ont vite été soulevées. Nous avons eu la chance et le plaisir de les poser à l’éditeur de cette BD et de nombreux autres ouvrages par email, et nous avons obtenu des réponses qui peuvent présager de très bonnes choses pour l’avenir.
Vite, par ici !

Sans attendre, voici les questions et les réponses obtenues rapidement. Un grand merci à Aurélie pour avoir transmis ces questions et à Philippe Vallotti pour avoir répondu avec diligence.

Gamingway : Comment le choix des livres s’est-il fait ? Pourquoi l’encyclopédie Final Fantasy et le comics Silent Hill pour débuter, et pas d’autres licences ?

Philippe Vallotti : Mana Books est un label de la maison d’édition AC Media, qui comptait déjà Square Enix parmi ses partenaires. Aussi, il était plus simple pour nous de commencer le catalogue éditorial par cette licence d’exception qu’est Final Fantasy.
Pour Silent Hill, les facteurs sont multiples : nous souhaitions opposer à l’artbook (très proche des jeux) une bande dessinée qui approfondirait l’univers de l’œuvre, tout en proposant une histoire inédite. C’est toute l’ambivalence de Mana Books : entre approfondissement et complémentarité.

Silent Hill est également une série de jeux chers au cœur du fondateur du label, Ahmed Agne, qui était donc ravi de pouvoir offrir ce titre au marché français. Il faut enfin noter que Silent Hill est une licence qui s’étend sous différents formats (jeux, films, romans, comics…) et que nous souhaitions proposer une plate-forme en France qui puisse réellement faire vivre ces univers étendus.

 

Gamingway : Les futurs tomes du comics Silent Hill n’apparaissent pas dans la BD. Est-ce que les ventes du tome 1 conditionnent leur sortie ? Quand pourra-t-on se les procurer ? Y aura-t-il des histoires totalement inédites (Silent Hill Rédemption n’étant que la réédition en version française de Sinner’s Reward #1-4) ?

P.V. : Les neuf premières pages du tome 2 (Échos) sont déjà disponibles à la fin de Rédemption, ce qui permet de donner un aperçu de la prochaine aventure glaçante de notre série Silent Hill. Nous n’avons pas encore de date à vous annoncer, mais le tome 2 est toujours prévu. En revanche, nous n’avons pas amorcé de créations françaises sur cette licence pour le moment.

Gamingway : Niveau prix, vous êtes très bien placés. Les « hardcovers » en VF sont généralement plus chers. Pas trop difficile de maintenir ces prix ?

P.V. : Nous avons confiance en notre lectorat et dans le potentiel de vente de nos ouvrages, ce qui nous permet de conserver notre politique de prix.

Gamingway : À la fin du tome 1, on a une publicité pour le comics Metal Gear Solid (sans date), mais rien concernant le comics Overwatch qui sort bientôt. Vous n’avez pas peur que les lecteurs s’y perdent ?

P.V. : J’ai jugé qu’il était logique de lier Metal Gear Solid à Silent Hill : après tout, les deux jeux sont produits par le même éditeur, Konami. Il me semble aussi que l’univers coloré et plein d’espoir d’Overwatch contrastait trop fortement avec celui de Silent Hill.
De plus, nous avons tendance à communiquer d’un bloc sur nos quatre titres Overwatch (Tout l’art d’Overwatch, Overwatch Origins T. 1, Guide officiel Overwatch et Overwatch : le Livre-poster), puisqu’ils paraissent tous le 26 octobre.

Gamingway : Pour l’instant, on n’entend parler que de prestigieuses licences étrangères. Des projets pour des licences françaises (Assassin’s Creed, Les Lapins Crétins, Rayman, Remember Me, Life is Strange, Dofus, Wakfu ou autre) ?

P.V. : Effectivement, nous réfléchissons à plusieurs pistes de studios français avec lesquels nous souhaiterions collaborer. Il faut bien noter qu’Assassin’s Creed, The Lapins Crétins et Rayman sont des licences d’Ubisoft, qui a sa propre marque éditoriale ; tout comme Ankama avec Dofus et Wakfu… À vrai dire, lorsque nous élaborons notre catalogue éditorial, l’origine des studios ne rentre jamais en compte dans notre prise de décision.

Gamingway : Merci.

Voilà, pas de scoop pour l’instant, mais si comme moi vous rêvez de voir Aleksi Briclot illustrer un comics (Remember Me ou Life is Strange, au hasard ;)) ou n’importe quelle autre licence adaptée en BD, n’hésitez pas à laisser un commentaire. On ne sait jamais, ça donnera peut-être des idées à l’éditeur !

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