Gamingday : Cultivons des monstres dans Monster Harvest !
Disponible depuis le 31 août sur consoles et depuis juin sur Steam, Monster Harvest est un jeu à l’allure très « old school », mais qui a tout d’un grand ! Venez découvrir pourquoi !
Dans Monster Harvest, le joueur incarne un jeune homme qui hérite de la ferme de son oncle, pour permettre à ce dernier de continuer ses recherches, dans un coin un peu paumé. Cela ressemble à beaucoup d’autres jeux, et ce n’est pas faux : graphiquement, ce jeu fait beaucoup penser à Stardew Valley. Côté scénario et gameplay, on est très proche d’un Harvest Moon/Story of Season. Mais il ne faut pas s’arrêter aux apparences !
Un RPG qui mélange les genres
Il est un peu difficile de classer Monster Harvest dans une catégorie précise tant il pioche un peu partout. Basiquement, on doit développer sa ferme en commençant par nettoyer/déblayer le sol puis récolter les premières ressources (bois et pierre). Ensuite, on plante des graines, offertes généreusement par notre oncle, un professeur excentrique tout droit sorti de Retour vers le Futur, mais une fois ces dernières épuisées, il faudra aller en acheter de nouvelles à la ville d’à côté. Si on s’occupe bien des cultures, on pourra revendre plein de bonnes choses et se faire un peu d’argent.
C’est là que les choses se compliquent ! Pour aller en ville, il faut traverser un petit bois qui, outre de nouvelles ressources à récolter, permet de croiser quelques monstres, même en plein jour. Il faut donc sortir accompagné d’un monstre créé à partir d’une plante et appelé « planimal » (plante + animal, quoi, ils ne sont pas allés chercher bien loin…). Le truc, c’est qu’il faut du slime pour transformer une simple plante en plein d’autres choses. On se voit donc rapidement confier une épée pour découper du slime en rondelles et faire muter nos pauvres plantes. Il y a 72 mutations possibles ! Mais il faut d’abord bien s’en occuper et ne surtout pas oublier de les arroser tous les jours, sauf s’il pleut.
On a donc un RPG qui demande de bien gérer et exploiter sa ferme tout en trouvant le temps d’aller explorer un grand donjon et de tisser des liens d’amitié avec les habitants de la ville voisine. Du Rune Factory tout craché, mais avec quelques spécificités.
Mourir pour devenir plus fort
Dans Monster Harvest, l’intrigue se dévoile petit à petit. Tout d’abord, on apprend qu’un donjon se trouve au nord de la ville, mais qu’il est trop dangereux de jour. Il faut donc s’y rendre de nuit avec ses planimaux. Il faut ainsi se créer une équipe de monstres : une graine plantée + un slime rouge = un planimal. Le planimal obtenu dépend de la plante : chaque plante va donc donner un monstre différent, mais l’équipe ne peut comporter qu’un monstre de chaque espèce. Le côté gestion est poussé et oblige le joueur à bien gérer toutes ses ressources. À chaque saison, on aura la possibilité de planter des graines différentes et aussi de récolter des objets différents, donc de pouvoir obtenir plus de planimaux. Si notre équipe est complète, les planimaux créés sont envoyés dans un enclos. Par la suite, le joueur pourra débloquer une foule de nouveaux bâtiments pour créer des monstres toujours plus puissants. Mais le développement des planimaux ne passe pas que par là : il faut apprendre à mourir efficacement !
Une fois notre équipe créée, au niveau 1 au tout début, on peut se lancer dans l’exploration du donjon. Ce dernier est généré aléatoirement et se compose de salles (sur un écran) connectées les unes aux autres. Il faut ainsi passer de salle en salle et choisir de récolter les ressources (cristaux, minéraux, bois, pierre, etc.) ou non, d’affronter les monstres présents ou non. Lors des combats, les affrontements se font au tour par tour. Au début, on n’a pas vraiment le choix des attaques, mais plus les planimaux deviennent forts et plus on débloque de capacités spéciales. Les monstres ne sont soignés que lorsqu’ils passent un niveau et, pour cela, ils doivent gagner plein de combats. Ainsi, au début, les monstres se font rapidement terrasser, mettant fin à l’exploration. À chaque mort d’un membre de notre équipe, on reçoit un nombre de cœurs égal au niveau du monstre vaincu. Dès que notre équipe est éliminée, on est envoyé à l’infirmerie de la ville et on doit rentrer chez soi chercher de nouveaux monstres. C’est là que cela devient intéressant.
En retournant chez soi, on passe devant un panneau permettant d’améliorer le sol, contre les cœurs préalablement récoltés. Ainsi, les prochains monstres créés auront un niveau plus élevé, les rendant plus résistants en combat. On pourra ainsi vaincre plus d’ennemis, permettant à notre équipe de monter en niveau et donc de gagner plus de cœurs une fois exterminée. La boucle est donc bouclée ! Mais il n’y a pas que la violence dans la vie !
Se faire des amis, c’est important !
La ville voisine propose un tas de magasins, bâtiments et activités, comme des concours entre planimaux, des objets à récolter et à échanger contre des lots, des coins de pêche, etc. Les habitants ont aussi des goûts spécifiques et aiment recevoir des cadeaux. Il faut donc apprendre à les connaître et savoir satisfaire leurs désirs. Bon, ce n’est pas nouveau, et d’autres jeux du même genre le font aussi, mais c’est toujours prenant. Les habitants proposent aussi régulièrement des sortes de quêtes annexes. Il y a même un magasin de meubles pour décorer sa ferme à l’intérieur comme à l’extérieur, un peu de la même façon que dans Animal Crossing. Mais tous ne sont pas amicaux : certains n’hésiteront pas à venir vous menacer directement chez vous ! On apprécie le look parfois étrange et décalé des habitants.
Se faire des amis, ça facilite la vie !
Un bon jeu de simulation/RPG en pixel art
Il est difficile de résumer Monster Harvest et de le faire rentrer dans des catégories bien précises tant il mélange les genres. Il y a énormément de choses à faire : entre la ferme à développer, les recettes à débloquer, les donjons à explorer et les amis à se faire, le temps passe vite. Heureusement, on peut consulter le calendrier quand on veut, ce qui permet d’anticiper les événements spéciaux. La gestion du temps est facilitée par la possibilité d’aller se reposer, soit jusqu’au soir, soit jusqu’au lendemain. Attention : certaines actions ne sont possibles qu’à des jours et/ou des moments précis de la journée ! L’inventaire est aussi un autre élément important à gérer : il serait dommage de partir explorer sans avoir de place pour toutes nos trouvailles ! Avoir les bons outils au bon moment peut également s’avérer utile. Côté gameplay, Monster Harvest s’avère assez complet et profond. Il faut prendre le temps de bien comprendre toutes les mécaniques de jeu, mais ce n’est pas un problème avec un peu de pratique. Il faut aussi veiller à bien gérer son inventaire, comme dans tout jeu du même genre, d’ailleurs.
En revanche, il faut aimer les graphismes tout en pixel art et les jeux en 2D vus de dessus. L’ambiance sonore est bonne, avec des bruitages qui changent entre le jour et la nuit. La nuit, l’ambiance est vraiment lugubre ! La météo et les saisons apportent de grands changements esthétiques, ce qui ne gâche rien. La bonne nouvelle, c’est que le jeu est en français ! Mais c’est surtout le mélange des genres et la gestion des planimaux qui font de Monster Harvest un jeu prenant. Un gros coup de cœur à essayer d’urgence ! Ce jeu de Maple Powered Games, édité par Merge Games, est disponible depuis juin sur Steam et maintenant sur PS4, XBOX Series X ou Switch !