Assassin’s Creed Origins est-il vraiment le reboot tant attendu ?

Après avoir enchaîné le rythme d’un opus par an, la licence Assassin’s Creed s’est offert une petite pause afin de préparer au mieux son retour. Annoncé comme un reboot de la série, Origins aura profité d’un développement plus long que ces prédécesseurs, nous laissant donc présager le meilleur ! Du moins, c’est ce qu’on espère.

Les templiers ? Je m’en Bayek !

Quand Ubisoft a parlé de reboot pour sa licence, je m’attendais à voir une façon totalement différente de percevoir l’univers Assassin’s Creed. Malheureusement, j’ai eu tort, car cet opus est une suite directe de la saga. On se retrouve toujours face à l’Animus, Abstergo et les événements qui ont lieu avec Desmond Miles, c’est dommage.
L’histoire se déroule dans l’Égypte antique ; elle met en scène Bayek, un Medjaÿ, à l’époque de la création de la confrérie des Assassins. Ce dernier sera confronté à « L’ordre des Anciens » qui préfigure les futurs antagonistes templiers des épisodes précédents. Dans le monde réel, c’est Layla Hassan qui explorera les mémoires de Bayek pour le compte d’Abstergo.

L’Égypte antique est une période de l’histoire passionnante et pleine de mystères, c’est donc déjà un bon point pour ce jeu qui profite largement de cet univers pour construire un scénario envoûtant et mystique. Malgré tout, Ubisoft ne tombe pas dans la facilité et nous offre une intrigue vraiment sympa, grâce à un protagoniste charismatique, aimé de son peuple et surtout tourmenté par un passé sombre et empli de tristesse. En revanche, on regrette tout de même les passages en dehors de l’animus qui sont vraiment anecdotiques et un début d’histoire vraiment brouillon qui nous fait enchaîner les flashbacks dès les premières secondes de jeu.

Contrairement aux autres opus de la saga, on retrouve une histoire vraiment approfondie par les éléments annexes. Les collectibles nous permettront de découvrir des souvenirs de Bayek à travers de minis cinématiques, ce qui est vraiment sympa pour les joueurs qui aiment terminer les jeux à 100%, et les quêtes secondaires proposent des scénarios sympa qui nous donnent l’impression de faire vivre le monde ouvert. Ces modifications apportées par Origins comblent indéniablement le vide laissé par les précédents opus, c’est top !

Assassin’s Creed Black Unity Syndicate remastered

Ce titre peut vous surprendre un peu, mais il a du sens. Assassin’s Creed Origins reprend les codes des nombreux jeux qui l’ont précédés. Ainsi, on retrouve des éléments bien familiers, comme les courses en calèches, la possibilité de piloter des bateaux, et surtout un gros côté RPG avec la gestion de crafts, d’itémisation et d’un arbre de compétences. Je suis franchement ravi de voir que cet opus regroupe tous ces éléments, car ces derniers font partie des points forts de la saga sur les derniers épisodes.

La licence a vu son système de combat modifié encore et encore, mais cette fois j’ai l’impression que l’on tient le bon bout ! Fini les escarmouches où l’on pouvait massacrer une armée les doigts dans le nez, on passe sur de vraies mécaniques de combat (gestion du bouclier, esquive, attaque légère, lourde, combos, etc.) bien rodées, qui mettront à la fois nos méninges et nos réflexes à l’épreuve. Bref, c’est complet, dynamique et vraiment cool !

ACO, ce n’est pas que de la récupération ou du remodelage, c’est aussi de la création ! La vision de l’aigle qui était présente depuis le tout premier opus disparaît et laisse place à Senu. Cet aigle majestueux suivra Bayek partout et deviendra ses yeux, cherchant la moindre cible ou le moindre objet depuis les cieux. fini la vue en négatif vomitif, on a une vraie mécanique de recherche et ça, je valide.

Malheureusement, tout n’est pas rose et malgré un développement plus long, cet opus a hérité des mêmes défauts que ces prédécesseurs. Ainsi, on retrouve de très nombreux bugs de collision, une IA totalement à la ramasse, une caméra capricieuse, et par-dessus tout, un Pathfinding totalement aléatoire.

Les sirènes du port d’Alexandrie

Avec un thème aussi fascinant que l’Égypte antique, les graphistes ont montré tout leur talent ! Les paysages sont tout simplement magnifiques et nous laissent parcourir les villes, les déserts ou même les rives du Nil avec des étoiles plein les yeux. Si vous n’êtes pas facilement impressionnable, je vous conseillerais tout de même de faire un tour sur les pyramides de Khéops ou dans les rues de la sublime Alexandrie, vous n’aurez pas souvent une si belle expérience dans un jeu vidéo.

 

Si la beauté est éphémère, la musique ne l’est pas, et dans ce sens, ACO est également une réussite. On découvre des sonorités qui forment un mélange sublime entre La Momie et Age Of Empire, il n’y a plus qu’à fermer les yeux pour se laisser envoûter.

NB : le jeu souffre parfois de petits ralentissements (notamment sur les cinématiques), mais ce n’est sans doute pas le cas de la version Xbox One X.

C’est le phare à On

Bien qu’Assassin’s Creed Origins ne soit pas un vrai reboot et qu’il ne réinvente en rien la saga, c’est sans doute le meilleur opus jamais sorti. Son univers est vraiment magique, son protagoniste intéressant et son gameplay riche et bien rodé. On regrettera juste l’IA, la caméra et les bugs qui viennent gâcher l’expérience par moments.

Dkpsuleurr

Points forts

  • Nouveau système de combat
  • Le scénario
  • Les décors, la BO, l’ambiance
  • La durée de vie
  • Un monde ouvert plus vaste que jamais

Points faibles

  • IA toujours à la ramasse
  • Pathfinding à revoir
  • LES BUGS !

La note : 17/20

Éditeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft
Genre : RPG / Aventure
Support : PC/ PS4 / Xbox One (Optimisé pour Xbox One X)
Date de sortie : 27 octobre 2017

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