Test : The Witch and the Hundred Knight – Revival Edition (PS4)

the witch and the hundred knight revival edition collectorEn mars 2014, NIS America surprenait les fans de JRPG avec un titre ambitieux et novateur : The Witch and the Hundred Knight. Ayant connu un beau succès sur PS3, ce titre se voit ressortir sur PS4 après un bon lifting et accompagné d’une nouvelle édition collector. L’amélioration graphique n’est pas la seule nouveauté de cette « Revival Edition » qui a de quoi séduire. Voyons ça tout de suite !

Ayant déjà longuement parlé de la version PS3 à sa sortie, nous n’allons pas trop revenir dessus (voir le test >>>ici<<<) et plutôt nous focaliser sur les changements apportés à cette nouvelle version, car ce n’est pas un simple portage ou une banale remasterisation.

Même après un bon lifting, une sorcière reste une sorcière !

Les graphismes bénéficient de la haute définition : très colorés, les niveaux en 3D sont vraiment de toute beauté, c’est indéniable, même si ce jeu n’est pas le plus impressionnant de la PS4. Cependant, l’amélioration graphique ne saute pas aux yeux pendant les « cut-scenes » par écrans fixes, qui constituent une bonne partie du jeu. Les effets sonores et les musiques ont subi quelques modifications mineures, la plus importante étant la voix du Hundred Knight qui provient maintenant de la manette. Si cela semble immerger plus profondément le joueur dans l’atmosphère unique du titre, cela agace aussi, car il faut bien avouer que ce pauvre Hundred Knight n’a pas gagné en neurones dans l’opération et entendre ses cris sortir de la manette sans arrêt devient vite énervant, surtout que leur niveau sonore est plus élevé que celui des musiques du jeu. Heureusement, on peut grandement diminuer leur intensité grâce au menu des options.

Tirant correctement parti de la manette PS4, l’interface devient plus ergonomique et rapide/facile d’accès : maintenant, les menus des objets consommables ou des tochkas s’ouvrent d’une simple pression sur le pavé tactile. Cela fait quand même une différence non négligeable, car on utilise les objets et sorts dont on a besoin en combat immédiatement et intuitivement. Il est simplement dommage que les problèmes de lisibilité de l’action n’aient pas été corrigés, les ennemis étant souvent cachés par des éléments du décor. C’est un peu le seul point noir de cette « Revival Edition », heureusement compensé par du nouveau contenu intelligent.

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Faites la tour à la sorcière !

Au rayon des nouveautés, il y a la « Tour de l’Illusion ». Accessible immédiatement après la fin du premier chapitre, c’est une sorte de jeu dans le jeu. D’après une ancienne légende, une tour mystérieuse interminable, refuge de nombreuses sorcières, permet à celui qui en atteint le sommet d’exaucer ses rêves. Metallia envoie donc rapidement Hundred Knight explorer le bâtiment et croise tous les personnages du mode histoire, mais dans un contexte totalement différent. Par exemple, quand on croise Vasco dans la tour bien après l’avoir rencontrée dans le mode histoire, elle ignore qui est Metallia. De même, le dévoué domestique de la sorcière ne semble pas la connaître dans la tour. Hundred Knight semble également un peu plus vif dans cet endroit très spécial.

Pour explorer la tour, il faut sacrifier une arme. Plus l’arme offerte est puissante et plus les ennemis seront forts, mais les récompenses puissantes ! Cette tour se compose d’étages générés aléatoirement et de tailles variables. Si certains sont très petits (4 ennemis sur une carte qui tient dans la moitié de l’écran), d’autres sont plutôt vastes. Comme dans le mode histoire, on peut creuser pour obtenir des objets. Tous les 10 étages, on doit combattre un boss avant de passer aux étages suivants. Cependant, la progression dans la tour est liée à celle du mode histoire : chaque chapitre terminé permet d’explorer 10 étages supplémentaires, donc plus on avance dans l’histoire et plus on peut avancer dans la tour. On peut sortir de la tour à tout moment et reprendre pile là où on s’est arrêté ou carrément recommencer, soit depuis le début, soit depuis le seuil choisi (étage 1, 11, 21, etc). Dans ce cas, il faut sacrifier à nouveau une arme et la progression ultérieure est supprimée. C’est pratique si on veut reprendre l’exploration de la tour en sacrifiant une arme plus puissante afin de tomber sur des récompenses plus valables.

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L’alchimiste des marais.

Dans cette tour, les ennemis peuvent parfois laisser derrière eux des catalyseurs. Ces derniers sont utilisés en alchimie pour améliorer les objets. Au pied de la tour de l’illusion, on trouve une boutique regroupant toutes les petites astuces du jeu, une autre pour refaire le plein d’objets de base et enfin, la boutique d’alchimie. Cette dernière permet d’améliorer l’équipement en fonction de sa rareté : 1 fois pour les objets communs et jusqu’à 10 fois pour les objets légendaires ! Les catalyseurs permettent d’ajouter des bonus aux objets, les effets variants avec la rareté du catalyseur. Mais pour cela, il faut aussi sacrifier un objet et la puissance de ce dernier influe aussi sur le résultat.

Vous l’aurez donc compris, tout comme il faut revenir plusieurs fois dans les niveaux de l’histoire principale, il faut également refaire la tour plusieurs fois pour augmenter ses chances de dénicher un équipement puissant ! L’obtention des catalyseurs étant aléatoire et peu courante, il faut également s’armer de patience pour les trouver.

Déchaînez la furie des marais !

Le point le plus important de cette version est la possibilité d’incarner la terrible sorcière des marais. On ne peut le faire que dans la tour et à condition que Hundred Knight récupère suffisamment de mana concentré pour remplir la jauge sous le chapeau de sorcière. Une fois complète, on ouvre le menu des tochkas et on invoque la sorcière. Metallia se bat à l’aide de sorts puissants, pour une durée limitée, et n’est jouable qu’à l’étage où elle a été invoquée. Malheureusement, changer d’étage annule systématiquement le sort d’invocation, ce qui est dommage, car la sorcière des marais est un personnage très agréable à jouer.

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Faites revivre la sorcière qui est en vous.

Si l’aventure principale n’a en rien changé, avec ses mêmes qualités et ses mêmes défauts, The Witch and The Hundred Knight Revival Edition a suffisamment d’atouts pour plaire aussi bien à ceux qui ont déjà fini le jeu qu’aux nouveaux. Au-delà des meilleurs graphismes, on apprécie les petites améliorations de gameplay qui rendent l’interface plus agréable et surtout le contenu exclusif qui, en plus de rallonger considérablement la durée de vie du jeu, apportent un réel changement. Le système d’alchimie est bien pensé et permet de personnaliser un peu plus l’équipement. C’est surtout la possibilité de combattre en tant que Metallia que les fans apprécieront le plus, même si on aurait aimé pouvoir la contrôler plus longtemps. Dommage que les développeurs n’aient pas pensé à localiser cette nouvelle version.

Enguy

Points forts :

– Nouveau contenu intelligent
– Metallia jouable
– Durée de vie augmentée

Points faibles :

– La voix qui sort de la manette
– Problèmes de lisibilité
– Toujours pas de version française

La note Gamingway : 16/20

Développeurs : Nippon Ichi Software
Genre : RPG / action
Supports : PS3 – PS4
Date de sortie : 4 mars 2016 (sur PS4)

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