Test : Dragon Age Inquisition (XboxOne)

Dragon_Age_Inquisition_BoxsetOn a tous connu un second de la classe qui est capable du meilleur comme du pire. Dans le monde des RPG occidentaux c’est Dragon Age qui a su plaire comme déplaire, mais il revient avec la ferme intention de devenir le premier de sa promo !

Des noms sur des visages

Dragon Age Inquisition fait partie de ses jeux et films qui débitent des dizaines de noms qui ne vous disent rien, où les alliances et les guerres ont déjà commencé alors que vous n’avez pas encore lancé la partie, où tout le monde semble se connaître et se comprendre alors que vous tentez de vous familiariser avec vos vêtements. Pour faire simple sur une histoire bien vaste : Lors d’une explosion à laquelle vous avez survécu alors que beaucoup d’autres ont péri, une brèche (appelée ici Faille de l’Immatériel) est apparue dans les cieux et à permis aux démons de pénétrer le Monde de Thédas.

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Votre main brille d’un vert semblable à la couleur de la brèche et le doute plane alors sur votre cas. Êtes-vous la cause de cette brèche? Avez-vous été envoyé pour sauver le monde de cette plaie ouverte dans le ciel?
Alors que les mages se rebellent face à l’oppression des templiers et que les prêtres semblent pour la plupart vous considérer comme l’hérétique ultime, vous allez tenter de monter un groupe « suisse », neutre au milieu de tous, qui a pour seul objectif la fermeture de cette brèche car tout porte à croire que vous en seriez capable.
Vous montez alors l’inquisition (un peu malgré vous) avec l’aide de plusieurs compagnons qui sont plus ou moins sceptiques à votre égard mais qui, grâce à leurs relations, vont vous permettre de parcourir ces terres à la recherche de nouveaux membres.
Ce n’est là que le pitch du premier acte d’un looooooong chemin.

Des visages par milliers

Après avoir soigneusement créé votre Humain, Nain, Elfe ou Qunari jusqu’au plus petit détail du nez, vous devrez choisir entre Guerrier, Voleur ou Mage, chacun ayant plusieurs spécialisations possibles tout au long du jeu. Ces choix semblent ne pas avoir une très grande importance, mais cela orientera les conversations entre les personnages et certainement certains choix ou certaines réactions.

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Après un court prologue très dirigiste, c’est tout un monde qui s’ouvre à l’inquisition. Libre à vous de vous concentrer sur l’histoire principale où de parcourir ces énormes terres à la recherche d’équipement, de ressources et de nouveaux compagnons. Pour faire progresser l’histoire, vous réunirez un conseil de guerre autour d’une carte et choisirez de dépenser vos points de puissance pour aller découvrir de nouveaux lieux, lancer la suite de l’histoire principale ou bien envoyer des hommes faire des missions pour le bien de l’inquisition.

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C’est là tout le paradoxe de ce Dragon Age Inquisition. Rien ne vous oblige à farmer ou a finaliser les innombrables quêtes allant de la simple récolte, à la fermeture de failles de l’immatériel. Par contre, avoir développé les capacités de vos personnages et les avoir équipés des plus beaux objets vous aidera grandement. Ce petit bonus se paiera en de nombreuses heures à gambader dans les terres de Thédas. Ceci dit, il faudra parfois en faire quand même une ou deux que vous le vouliez ou non pour gagner des points de puissance nécessaires à la progression de la trame principale.

Les quadricolors

Vos compagnons seront à choisir parmi tout ceux que vous aurez accepté dans votre inquisition (ou convaincu de la rejoindre). Accompagné de 3 accolytes au maximum, vous pourrez les contrôler à tout moment, pratique si vous avez envie de tâter du fer un petit moment entre quelques boules de feu lancées ici et là.

Tous vos personnages sont gérables à l’identique à savoir : 8 pièces d’équipement, 4 arbres de compétences (de nouveaux s’ajoutent en cours de jeu) et un menu de gestion par IA de leurs comportements lorsque vous ne les contrôlez pas. La progression est assez lente, on est pas dans un Diablo où l’on change de chaussette à tous les monstres rencontrés et il faudra alors choisir soigneusement quoi donner à qui. Il en va de même pour les niveaux et les compétences.

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Et en un sens, heureusement ! Car les menus sont incroyablement complexes. Tout se fait par des listes et les comparaisons d’équipements se font par de multiples fenêtres qui viennent cacher une partie d’une autre information. On ne sait souvent pas exactement ce qu’on est en train de faire et il faut un sacré temps d’adaptation pour s’y retrouver. C’est un comble de devoir passer plusieurs minutes dans les menus alors que l’on ne récupère pas non plus 10 000 objets, qui plus est uniquement pour équiper 1 pauvres chapeau et un bouclier, juste parce que le temps de comparer les objets entre eux et de se dire qu’il serait peut-être mieux sur tel ou tel personnage devient un sac de nœuds à s’en faire fumer les neurones.

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Pas le choix, il faut bien devenir plus fort, alors où aller pour se procurer tous ces objets ? Il y a tout d’abord la récolte qui comme dans n’importe quel MMO permet de cueillir des plantes (pour les potions), récupérer des minéraux sur les flancs de montagnes ou du cuir sur les flancs de porcs (et du caramel sur le flamb… non bon ok).

Grâce à certains schémas trouvés ici et là, vous pourrez utiliser ces ressources pour vous concocter une superbe poignée toute neuve pour votre bâton de mage par exemple. Cependant, selon les matériaux que vous utiliserez et la façon dont vous les agencerez, les bonus ne seront pas les mêmes !

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Evidemment, l’autre moyen de « looter » est d’aller cramer du démon, du templier ou du mage rebelle (bien plus passionnant à mon sens ^^). Le système de combat est assez simple : un petit curseur vous indique sur quel cible vous allez taper, cible que l’on peut verrouiller d’un simple clic sur le joystick droit, la gâchette de droite sera l’attaque de base tandis que les boutons X,Y,B serviront pour les sorts (la gâchette gauche donnant accès à une autre palette de sorts pour ces trois boutons). Il n’y a pas vraiment de gestion de mana mais plus une jauge qui se remplit avec le temps et que chaque sort videra plus ou moins.

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Les sorts de zone mettront le jeu en pause le temps de choisir où l’on va mettre un peu d’ambiance ce qui est plutôt pratique, fonction de pause que l’on peut retrouver avec le mode tactique qui permet d’avoir une caméra « vue du dessus » et de choisir le déplacement et les actions de vos personnages mais comme il est impossible de créer une chaîne d’action, tout devient très fastidieux et il est alors préférable de faire usage des sorts de repli et de protection plutôt que de véritablement mettre en place une stratégie.

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La paix et le calme c’est chouette aussi

Bien que la baston occupera 70% de votre temps en Thédas, vous pourrez aussi dévorer des yeux les énormes décors particulièrement bien designés (bien que très connus de ces univers) et aux ambiances fortes de ce Dragon Age Inquisition. A cheval ou à pied, les terres d’Orlaïs et de Férelden sont très agréables à parcourir sans compter les lieux mystiques de l’immatériel.

Le jeu n’est pas une extraordinaire claque visuelle, mais que ce soit pour les effets, les lumières ou les couleurs, on a là une direction artistique très vive et riche en teintes ainsi qu’un sens du détail très poussé pour un jeu de cette envergure (difficile de ne pas le comparer avec Skyrim qui pour le coup est beaucoup plus terne et semble un peu moins foufou).

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Le jeu souffre quand même de quelques ralentissements et de nombreux bug, pas forcément gênants, mais qui cassent l’immersion, comme un personnage mort qui reste debout ou des éléments flottants. Les chargements sont assez long même si une fois dans la zone on est plutôt tranquille.

Aussi, on ne comprend pas bien l’intérêt d’avoir mis une boussole avec objectifs alors qu’il n’y a pas de mini-map à l’intérieur, on est alors obligé de faire des allers-retours incessants entre le jeu et la carte du monde (accessible en 2 temps qui plus est, en utilisant le bouton menu puis « carte des quêtes ») fastidieux…

L’autre gros morceau du titre de Bioware, à l’instar de son cousin Mass Effect se trouve dans les dialogues. Utilisant, comme toujours en ce moment, la roue à réponses, Dragon Age Inquisition a l’avantage d’ajouter une petite phrase claire des conséquences qu’auront certains choix. Difficile de perdre malencontreusement un personnage donc. Bien que  ces fameuses conséquences semblent souvent ne pas être énormes, il se peut qu’après plusieurs dizaines d’heures le boomerang reviennent plus vite que vous ne le pensiez.

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Ce Dragon Age a tout d’un grand, ultra-complet à en être excessif par moment, beau et immersif à y passer des heures et des heures, un gameplay assez original axé plus sur les protections que sur les dégâts purs (quand on augmente un peu la difficulté), mais il souffre du terrible « syndrome saga ». Non pas que Candy Crush ai quelque chose à voir là-dedans, mais si vous n’avez pas joué aux deux premiers volets et que vous n’aimez pas lire, alors il sera très très dur de passer les 20 premières heures nécessaires à l’envol de l’histoire, tout paraîtra hyper compliqué et sans aucun sens (voire même on aura l’impression d’une intrigue qui tourne autour du pot pour ne rien dire).
Par contre, si vous êtes tenace, alors Dragon Age Inquisition aura de quoi vous rassasier. Et si vous avez joué aux précédents, alors vous trouverez sans doute que celui-ci est un cadeau de l’Immatériel, d’autant plus que le Dragon Age Keep vous permettra, grâce à votre compte Origin, d’implémenter certaines conséquences dues aux choix fait dans les épisodes passés.

Biglova

Points forts :

  • Un univers cohérent et énorme
  • Du contenu à en revendre
  • Des choix qui ont une importance
  • Les combats dynamiques
  • Le sentiment d’être le meneur

Points faibles :

  • On s’y perd un peu surtout si on est pas un fan
  • Un peu trop bugué
  • Parfois un peu long pour rien
  • Les menus
  • Pourquoi pas de mini-map ?!

La Note Gamingway : 14/20

Développeur : Bioware
Editeur : ElectronicArts
Genre : Action RPG
Supports : Xbox 360 / XboxOne / PS3 / PS4 / PC
Date de sortie : 20 Novembre 2014

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