Test : The Legend of Zelda: Link’s Awakening 2019 ( Switch)

Link a réveillé avec lui tous les nostalgiques de la version Gameboy de Link’s Awakening avec l’annonce de ce remake sur Switch, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le jeu a vraiment été remanié de A à Z ! Alors, les feeling sont-il toujours là ? Et quelles sont les nouveautés ou changements appliqués à cette version 2019 ? Suivez-nous sur l’île mystérieuse de Cocolint, à travers ce test complet de The Legend of Zelda: Link’s Awakening 2019.

Alors, “C’était mieux avant” ?

Pour les fans de A Link to the Past, on avait eu un nouveau venu sur 3DS largement remanié, mais avec la même inspiration : A Link Between Worlds. Concernant Link’s Awakening, vu que le titre est resté le même, à quoi doit-on s’attendre sur ce remake ?

Après la cinématique du naufrage, on se retrouve inconscient sur la plage d’une île, non pas déserte, mais pour le moins mystérieuse ! Réveillé par Marine, on découvre alors autour de nous un univers coloré, rondouillet et avec des reflets plastiques du plus bel effet. C’est simple, on dirait un monde recréé à l’aide de jouets et ça donne forcément envie de s’amuser.
Graphiquement, le jeu peut diviser les fans de la première heure, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est extrêmement mignon et plutôt agréable à l’œil, et en plus, ça respecte quand même un aspect “chibi” à l’ancienne qui passe bien sur portable.
Très vite, les aventuriers de la première heure (ceux qui ont joué à la version de 93) retrouveront leurs marques dans le fameux village des Mouettes et rythmeront leurs allées et venues tout en découvrant l’aspect 3D du jeu qui apporte quand même pas mal de profondeur (ce qui est normal pour de la 3 dimension krkrkrkrkr). Notons que certains passages (notamment dans les donjons) ont gardé leur aspect 2D, plateforme à l’ancienne et on retrouve également des ennemis tirés d’autres jeux Nintendo avec grand plaisir (Goomba, Chomp et même Kirby).


Que les fans se rassurent, le monde de Link et Marine a été recréé à l’identique par rapport au premier opus : les décors, la map ainsi que les donjons et les énigmes n’ont pas changés. D’ailleurs, les transformations sont si minimes que certaines parties, qui auraient éventuellement mérité une amélioration, sont malheureusement elles aussi passées à la trappe, comme le menu de changement d’objet qui aurait pu être plus fluide et simplifié (plein d’objets utilisables, mais un seul bouton pour les assigner, ce qui demande un va-et-vient permanent dans le menu). 

Au moins, en gardant la base même du jeu, on ne pourra pas dire “C’était mieux avant” !

 

À la pêche au Poisson-Rêve

Heureusement, on retrouve également tout ce qui a fait la force de Link’s Awakening et Link’s Awakening DX, notamment le scénario à l’apparence simpliste, mais avec plusieurs lectures, qui nous entraîne petit à petit dans un mystère de plus en plus épais. Link, qui souhaite rentrer chez lui, doit en effet réveiller le Poisson-Rêve qui se trouve dans un œuf sur une montagne qui domine l’île, et pour cela il doit lui jouer un morceau de musique. Notons d’ailleurs que la musique a été, elle aussi, entièrement réorchestrée et qu’elle est très agréable et mélodieuse.
Pour en savoir plus sur le déroulement de l’aventure, il faudra enchaîner les donjons (parfois en trouvant en amont sa clé bien cachée), découvrir toutes les zones du jeu, fouiller toutes les grottes cachées, rapporter à chaque habitant un objet bien particulier, résoudre des énigmes et mystères de l’île, et même lire quelques livres à la bibliothèque ! Il faudra donc rassembler les 8 instruments de musique magiques, ainsi que les pouvoirs associés à chaque donjon qui permettront à Link de développer de nombreuses capacités telles que : sauter, courir, nager, soulever des rochers et j’en passe. Heureusement, des zones de téléportation, que l’on débloque au fur et à mesure, permettent par la suite de se déplacer plus rapidement d’un point à un autre.
Petit ajout de cette nouvelle version : la création de donjons dans la cabane d’Igor et l’aide des amiibo. En effet, grâce au gardien du cimetière, on va pouvoir créer ses propres donjons et les partager (à l’aide de dalles trouvées ça et là) et les amiibo permettent de débloquer certaines options supplémentaires. Un petit air de Mario Maker ? Pourquoi pas…

Des cocos et des lapins sur Cocolint

On passe clairement un bon moment à parcourir l’île de Cocolint et on se rend compte que le déroulement du jeu, son gameplay et sa logique n’ont finalement pas pris une ride.

Par contre, les temps de chargement tout le temps, dès qu’on passe d’une zone à l’autre ou que l’on ouvre une porte peuvent être agaçants… C’est parfois un peu redondant, même s’ils ne durent que quelques secondes. Également, la baisse de framerate qui, bien que peu dérangeante, fait parfois perdre en fluidité, notamment lors des combats contre les monstres et c’est fort dommage.
Il faut également ajouter que le jeu n’est pas bien difficile et on est loin de l’aventure longue et colossale dont j’avais entendu parler (Ahlàlà les souvenirs d’enfance de ceux qui devaient jouer par petites sessions sur Gameboy et, pour qui, les heures semblaient durer des semaines !).
Certes, si vous connaissez déjà l’aventure, les choses seront rapides, mais si vous découvrez le titre en prenant votre temps, comptez tout de même dans les 15/20 heures pour avoir le temps de chercher tous les coquillages cachés un peu partout, promener Toutou, collecter tous les objets au UFO catcher, pêcher les poissons les plus exotiques, élaborer des techniques toujours plus fourbes pour voler des objets trop chers chez le marchand (il ne faut pas voler, les enfants, c’est mal…) et j’en passe. Il y a de quoi faire et on ne s’ennuie jamais.

Il n’empêche que les choses s’enchaînent rapidement (dans le bon sens du terme) et qu’il est très agréable de parcourir prairies et donjons et de revivre les énigmes et les aventures du passé. C’est exactement le genre de remake qu’on attend, qui fait revivre la nostalgie de certains et pousse les nouveaux joueurs à découvrir l’essence même d’un titre, tout en ayant une expérience visuelle (et sonore, du coup) remise au goût du jour. On en redemande !

Sironimo

Points forts :

  • Un remake vraiment à la hauteur
  • La DA adaptée et trop mignonne
  • La musique réussie
  • Une aventure toujours prenante

Point faibles :

  • Durée de vie, plutôt courte
  • Les temps de chargement et la baisse de framerate

La note : 16/20

Développeur : Nintendo (et Grezzo)
Éditeur : Nintendo
Genre : Aventure
Support : Nintendo Switch
Date de sortie : 20 septembre 2019

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