Test : SoulCalibur VI (PS4)
Cela faisait un moment qu’on attendait de se foutre à nouveau sur la gueule avec de grosses épées et, ô joie, c’est à nouveau possible, grâce à ce dernier volet en date de SoulCalibur qui renoue avec la tradition, j’ai nommé SoulCalibur VI.
Le dernier SoulCa datant de 2012, on était impatient de mettre la main sur ce nouvel épisode et, pour les 20 ans de la série, nos espoirs sont hauts ! Alors, déception ou bonne grosse claque ?
Wesh Groh !
Fêtons comme il se doit les 20 ans de SoulCalibur, 20 ans donc, car le premier volet, certains s’en souviennent (après une version arcade), était sorti sur PlayStation en 96 sous le nom de Soul Edge, déjà gros succès de son époque. La suite avait été renommée en SoulCalibur, suivi de SoulCalibur II puis III et ainsi de suite pour devenir la saga qu’on connaît…
SoulCalibur VI est plus ou moins annoncé comme une sorte de reboot. C’est donc tout à fait normal que les personnages et les événements de ce nouveau volet soient, à juste titre, issus des prémisses de l’histoire.
Quelle joie de revivre les événements de Soul Edge et de retrouver les persos charismatiques des précédents volets, notamment le retour marqué de Sophitia… Même si, à titre tout à fait personnel, je préfère Lizardman qui a un style de combat un peu similaire, mais qui, dans SoulCalibur VI, n’apparaît qu’en PNJ dans le mode histoire, pour mon plus grand malheur.
Cervantes et Raphael ont également de nouveaux design et ont été annoncés via des trailer de présentation, carrément, (c’est d’ailleurs Yoshioka Satoshi qui a designé New Cervantes, et comme c’est mon ami, j’en parle un peu ! Je vous invite à découvrir son boulot, car c’est un super dessinateur !).
Avant d’entrer dans le vif du sujet (la bagaaaareee !), parlons tout d’abord du roster : on compte ici 18 anciens persos, 3 nouveaux (et guest) + les DLC du season pass.
Dans les têtes connues, on a : Mitsurugi, Sophitia, Xianghua, Nightmare, Siegfried, Kilik, Ivy, Taki, Yoshimitsu, Zasalamel, Maxi, Talim, Voldo, Seong Mi-Na, Astaroth, Cervantes, Raphael et Inferno.
Pour les nouveaux : Groh et Azwel font leur apparition, ainsi que Geralt de Riv (guest de The Witcher) qui s’adapte parfaitement au jeu.
Le season pass comportera 4 personnages supplémentaires, deux packs d’armures et des objets de personnalisation pour la création de personnages originaux.
Dans les 4 persos pour le mode arcade, ont déjà été annoncés : Tira, puis fin octobre 2018 durant Paris Games Week 2018, on a découvert que 2B, issue de Nier: Automata, sera également disponible.
Se noyer dans un Voldo
Le mode entraînement est franchement complet et permet de mettre en place plusieurs paramètres afin de bien se perfectionner et d’apprendre le maniement de chaque perso. Bien sûr, le gros du jeu est le mode arcade avec le mode versus qui permet de vraiment prendre conscience de tout ce que le jeu a à offrir. On a également la possibilité d’affronter des personnes online selon notre niveau, ce qui est toujours sympa (quand la connexion le permet, sans trop de lag, bien sûr).
On regrettera quand même l’absence de mode survie ou de « tag », ce qui est dommage. Dommage également, le manque de version alternative des personnages, leur tenue changeant à peine d’une version à l’autre, la principale variante étant juste les couleurs. Je trouve également, comme dans la quasi-totalité des jeux de combat, que les personnages féminins sont de plus en plus « abusés ». Comme d’habitude, elles ont des seins et des fesses à la croissance exponentielle, alors que leurs habits rétrécissent de plus en plus ! Certaines combattantes, qui avant n’étaient pas particulièrement hypersexualisée, se retrouvent maintenant dans des habits de plus en plus osés… Exemple, Seong Mi-Na et son « crop-top » particulièrement « too much » (ça attire un peu l’œil) ou encore Ivy, qui, elle, a toujours été habillée de cuir version SM, mais là elle porte juste… une ceinture, non ?
En ce qui concerne les arènes et les décors, ils sont relativement limités à mon goût également, et la variété ainsi que la claque graphique qu’on avait eues à l’époque des débuts de la série ne sont clairement pas au rendez-vous. Ceci dit, ça « fait le job », mais on a été habitué à mieux.
Et toi, Taki ? Talim ?
« Transcending history and the world, a tale of souls and swords eternally retold… » et c’est parti !
Deux modes de jeu se distinguent : Balance de l’Âme, qui permet de créer son personnage et de le customiser de manière impressionnante (même si c’est le même outil que dans SoulCalibur V) ainsi que Chronique de l’Âme, qui est un mode histoire qui reprend toute l’histoire des premiers opus et permet d’incarner tour à tour chaque personnage. Dans les deux cas, même s’ils ont chacun leurs qualités, il faut aimer les longs dialogues accompagnés d’images fixes (façon RPG très très rébarbatif).
Certes, cela ajoute un sacré background et permet de comprendre toute la trame de l’histoire des différents personnages ainsi que leurs liens entre eux, mais c’est tout de même des modes de jeu dédiés aux joueurs qui ne sont pas pressées et qui ne pensent pas qu’à « la bagarre » avec un grand B ! Vous voilà prévenus.
Le mode Balance de l’Âme reste quand même assez indispensable, ne serait-ce que pour créer un personnage unique et parcourir le monde à la recherche de quêtes et d’objets. De plus, il permet de bien se familiariser avec les différents modes de combat de chaque perso et de prendre ses marques, car il faut le dire, il y a quelques nouveautés dans ce volet.
Pour voir les images en grand : Kilik dessus !
Les nouveautés du mode combat sont clairement le Reversal Edge et les coups fatals, tous deux dépendants d’une jauge qui (bien sûr) se remplie au fur et à mesure des combats…
Le Reversal Edge est un contre extrêmement visuel où les attaques sont en slow-mo, souvent accompagnées de flammes colorées, et où les deux joueurs, attaquants et attaqués, devront choisir un coup entre ceux de base. L’ensemble fonctionne comme un Jan-ken-pon (Chifoumi en français ou encore Pierre-papier-ciseaux), donc chacun à sa chance et peut arriver à placer un magnifique contre, qui sera également souvent dévastateur.
Le coup fatal est, comme son nom l’indique, une sorte de furie qui fait bien mal et qu’il faudra surtout placer avec le meilleur timing.
Quoi qu’il en soit, le tout rend les combats vraiment dynamiques et nerveux, on a pas le temps de s’ennuyer et se protéger devient souvent difficile. Il faut clairement tout miser sur l’attaque et essayer de bien placer ses coups.
Les combats sont carrément plus bourrins et le jeu est également plus accessible, mais malgré tout exigeant, comme tout bon SoulCalibur. On comprend aisément que la compétition (eSport et autre matchs) bat son plein avec cet opus et que certains ont repris les tournois (par exemple Kayane, à qui on souhaite bonne chance).
On passe également de très bons moments entre potes au Kawaii Café où le jeu est disponible.
Ce SoulCalibur VI n’est ni le plus beau, ni le plus complet, mais il est sans conteste un des meilleurs jeux de baston du moment, certes avec quelques défauts, mais qui permet de passer de bons moments (en se foutant sur la gueule) entre amateurs ou pro. Clairement un bon cru !
Sironimo
Points forts :
- Nerveux et dynamique comme il faut
- Le retour de personnages charismatiques
- Reserval Edge et autres coups spéciaux qui changent la donne
- La prise en main assez rapide
- La fluidité du gameplay
- Des combats qui font bien plaisir
Point faibles :
- Les décors et arènes peu inspirés
- Le manque de tenues alternatives
- Pas énormément de persos jouables et de modes de jeu
- Graphiquement un peu faiblard
La note : 17/20
La note : 17/20
Développeur : Bandai Namco
Éditeur : Bandai Namco
Genre : Combat / Baston
Support : PC, Xbox One, Playstation 4
Date de sortie : 19 octobre 2018
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