Test : Sackboy: A Big Adventure (PS5)

La petite mascotte de laine vêtue nous fait un petit coucou des plus agréables pour le début de cette nouvelle génération !

D’entrée, voici une petite confession qui ne devrait pas plaire à notre cheffe Sironimo : je n’aime pas la série LittleBigPlanet. Ce n’est en rien une conclusion à laquelle je suis arrivée sur un coup de tête ! Entre les versions PSP, Vita, PS3 ou PS4, je crois m’être essayée à presque tous les épisodes sans jamais y trouver ce que je recherchais : un vrai bon jeu de plateforme. Je ne m’attendais pas forcément à l’égal d’un Mario, mais au moins à quelque chose d’agréable. À la place, je me retrouvais toujours avec une physique étrange et un personnage semblant physiquement déconnecté de son univers, comme si on déplaçait un curseur au lieu d’une créature humanoïde. Ainsi arrive le prénommé Sackboy: A Big Adventure qui vise à offrir au héros éponyme une aventure digne de son nom en faisant fis des modes créatifs, préférant se focaliser sur la plateforme. Un parti pris qui, comme nous le verrons, était le bon !

Sac de nœuds

C’est vrai, j’avoue que je n’ai jamais compris l’attrait des LittleBigPlanet. J’ai trouvé ça bien rigolo de pouvoir créer ses jeux ou de s’amuser à ceux des autres, mais au fond, l’intérêt restait limité. Sackboy réussit en quelques minutes à nous prouver qu’il est l’antithèse même de ses prédécesseurs. Après une courte vidéo d’introduction digne d’un Dreamworks peu inspiré, où un grand méchant récupère les sphères à l’origine de la création des univers, le titre nous lance sur le terrain sans autre forme de procès. Tel un Mario ou un Yoshi, les développeurs de Sumo Digital privilégient l’expérience aux explications. Il faut dire que le jeu n’est pas compliqué à contrôler : un bouton pour sauter, un autre pour donner quelques baffes ou effectuer des pirouettes, puis une gâchette pour attraper des objets. À un bouton près, on aurait pu y jouer avec une manette NES !

En vérité, même après avoir bouclé l’aventure, je me demande pourquoi la touche d’attaque ne pouvait pas remplir la fonction de la gâchette de manière contextuelle. Bien que la pirouette intellectuelle demandée pour penser à R2 n’est pas foncièrement compliquée, je reste persuadée que simplifier le tout à Croix et Carré aurait suffit. En vérité, on devine qu’il s’agit d’un reste de LittleBigPlanet, au même titre que les autocollants ou les costumes qu’on récolte et achète. À l’inverse, la physique si flottante de la série originale à disparu au profit de réactions instantanées et satisfaisantes. Bien souvent, Sackboy: A Big Adventure m’a fait penser à un spin-off de Yoshi avec sa possibilité de flotter temporairement après un saut et son univers construit de tissus, cartons et autres matériaux de travaux manuels. N’allez pourtant pas croire à une pâle copie : le soft de Sumo Digital sait se démarquer comme il le faut, quand il le faut.

Boom saca-laka !

Indubitablement, le petit gros plus de cette version PlayStation 5 est l’utilisation de la manette DualSense. Bien que la technologie derrière les vibrations soit la même que la Switch, elle est ici utilisée avec une justesse qui donne le sourire. Chaque action ou interaction possède son propre retour tactile précis, détectable les yeux fermés. En résulte une aventure plus facile à comprendre, où les nouveautés apportées par un équipement de nouvelle génération nous aide à réagir plus spontanément… Sans compter qu’il bénéficie également d’une expérience plus qu’agréable ; pas foncièrement magique, évidemment, mais la plus-value est indéniable.

Les graphismes de ce titre originellement développé pour la PlayStation 4 se retrouvent ici sublimés par la puissance de sa successeur aux nombreux téraflops, qu’importe ce que c’est que ces trucs. Le jeu tourne à soixante solides FPS, même en multijoueur (ici essayé à seulement deux joueurs en local, les DualSense coûtent cher). On reste particulièrement pantois par l’immense palette de couleurs utilisée, par la netteté de l’image et des textures ainsi que l’impact que tout ça a sur la simulation de matériaux. Sackboy n’a jamais paru aussi peluche !

Cependant, à titre personnel, le clou du spectacle reste indubitablement sa bande-son absolument démentielle. Pistes vocales, thèmes entraînants et musiques tendues, la gamme éclectique de Sackboy: A Big Adventure laisse pantois. Les racines de cette diversité se trouvent bien évidemment dans la série des LittleBigPlanet, mais l’idée est ici sublimée. Attendez-vous à les avoir en tête !

Que penser de ce pseudo-titre de lancement de la PlayStation 5 ? Bien que pensé pour tourner également sur la machine de 2013, Sackboy: A Big Adventure réussit à nous prouver la supériorité de la nouvelle venue tout en nous amusant. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un incontournable à Mario 64, tous les amateurs de plateforme peuvent se jeter les yeux fermés sur le soft de Sumo Digital. Une excellente surprise !

Marine

Points forts :

– Une bande-son inoubliable
– Des personnages à la physique agréable
– La DualSense dans toute sa splendeur
– Beau, fluide, impeccable
– Un mode multijoueur local bien pensé
– Étonnamment long
– Des cinématiques très agréables pour les plus jeunes

Points faibles :

– Un level-design pas toujours au top
– La carte du monde un poil fouillis

La note : 18/20

Éditeur / développeur : Sony / Sumo Digital
Genre : Action, Aventure, plateforme
Plateforme : PlayStation 5 (testé), PlayStation 4 (testé)
Date de sortie : 19 novembre 2020

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