Test : Rugby 15 (PS4)
Développé par HB Studios, soit des habitués de la simulation sportive et notamment de rugby, et édité par un Bigben Interactive de plus en présent dans le sport, Rugby 15 espère bien combler un vide dans notre embut vidéo-ludique ressassant toujours les mêmes disciplines.
Chistera me faire oublier Lomu dites-le moi
Le contenu de Rugby 15 est de qualité au niveau des licences proposées, car réunissant le TOP 14 et l’Aviva Premiership Rugby, soit les deux championnats les plus importants de l’Hémisphère Nord. Ceux-ci étant accompagnés par leur division inférieure respective, à savoir la PRO D2 et la PRO 12.
L’Hémisphère Sud est fort heureusement lui aussi représenté, mais sans les licences officielles. Trahissons le secret, les quinze équipes de clubs reflètent celles du Super 15.
Enfin, une vingtaine de sélections nationales sont également là mais une fois encore avec des noms modifiés en ce qui concerne les joueurs.
Cela ne nous empêchera en rien de les changer à notre guise via le mode éditeur.
Premier mauvais point, malgré la possibilité de participer à d’aussi grands championnats, licenciés qui plus est, on ne peut réaliser une véritable carrière avec un suivi accession/relégation.
On se contentera donc d’une compétition « fermée », en sus des classiques matchs amicaux permettant jusqu’à quatre joueurs de s’affronter en local. Cela est une bonne nouvelle, ce qui l’est beaucoup moins reste l’absence d’un multijoueur en ligne. Bien que le local soit le plus important et quitte à choisir un multi il s’agira toujours de celui-ci. Mais jouer via Internet permettrait des compétitions enflammées entre sud-africains, tongiens, canadiens, japonais, roumains, argentins… Si contrairement au football tous les pays du monde ne sont pas teintés de rugby, les cinq continents sont très bien représentés. On espérait davantage sur ce point que simplement pouvoir s’y adonner avec une copine du 16ème arrondissement de Paris, sa cousine venue de Toulouse et un jeune éphèbe trouvé vers Montferrand. Les clichés du rugby ont la vie dure comme les Dieux Du Stade.
Le Tournoi Personnalisé permettra lui de créer ses propres compétitions en y incluant les équipes que l’on désire, tout en y définissant ses règles. Si l’on est seul, voici certainement là où l’on passera le plus de temps. On ressent une excitation légèrement différente en entrant dans le tournoi de ses rêves.
Néanmoins on déplore la non présence d’un mode encore plus original, même s’il s’agissait de quelque chose déjà vu ailleurs. Pourquoi pas la carrière d’un seul joueur, la gestion des arcanes d’un club, des défis plus consistants pour l’entrainement… ?
Emmêle-moi
Le rugby est fait de phases de jeu bien particulières, qu’il n’est pas foncièrement aisé à retranscrire de manière vidéo-ludique.
Si celles ballon en main et faites de courses sont évidentes, car n’ont fondamentalement rien de différent par rapport aux autres sports, elles peuvent tout de même s’avérer à double tranchant. Ceci par la possibilité de frapper au pied pour tenter un drop, envoyer le ballon plus loin et courir après, voire même chercher une touche. Clairement, on préfèrera rusher à foison afin de percer la défense, plutôt que de tenter un quelconque jeu au pied. A l’instar de toutes les simulations de rugby déjà sorties, malheureusement cela ne fonctionne toujours pas ici.
Si comme dans le rugby réel courir ballon sous le bras, faire une passe vers l’aile avant d’être plaqué et ainsi de suite jusqu’à marquer l’essai sera une efficace stratégie, un des défauts de Rugby 15 la rend systématique. Tout simplement la vitesse exagérée de nos joueurs, peu importe l’équipe, peu importe le poste. Par conséquent même si votre imposant pilier se trouvait par hasard à l’aile, il pourrait mettre sans mal tous ses adversaires à l’amende. Même l’intelligence artificielle la plus élevée s’avérant de bien faible qualité, elle n’arrivera jamais à s’organiser pour vous stopper et n’ira jamais plus vite que vous. D’autres logiciels ne se gênant eux pas pour booster et disons le, truquer les capacités avec la montée de la difficulté. On aurait presque souhaité qu’il en soit ainsi également avec Rugby 15, car la facilité lui fait perdre de l’intérêt.
Ovalie ovalie haut, ovalie ovalie bas
Niveau technique, Rugby 15 oscille entre le bon et le moins bon. La modélisation des joueurs, y compris en PRO D2, est plutôt intéressante. On peut aisément y distinguer les rugbymen, même ceux d’équipes pourtant assez méconnues puisqu’évoluant dans la seconde division française. Cela est loin d’être le cas des autres simulations sportives, où même une grande partie des internationaux de nations réputées sont bâclés et ne ressemblent en rien à leur modèle d’origine.
En revanche, les graphismes sont eux en-deçà de ce que l’on pourrait attendre, sans non plus demander quelque chose d’incroyable. La série étant toute neuve et les moyens non colossaux, restons réalistes.
Plus dérangeants, les bugs trop nombreux. Bien que sur ce point les autres logiciels traitant de sport ne sont pas en reste. Mais il est rare qu’aucun bug ne survienne durant un match de Rugby 15 et cela est bien plus gênant.
On se retrouve également trop souvent face à des situations à mi-chemin entre un système de jeu bancal et le bug. Le symbole en étant l’arbitrage régulièrement à l’Ouest ou plus exactement au Sud-Ouest. Fautes évidentes non sanctionnées, de l’en avant à la en veux-tu en voilà… Mais également lorsque l’on franchira la ligne pour marquer un essai, où il faudra attendre qu’un adversaire vous plaque par manque de possibilités pour aplatir le ballon.
On pourra aussi regretter l’absence d’un certain enrobage fait de cinématiques et autres. Mais sincèrement cela n’a en rien entravé notre expérience de jeu, car comme à peu près tout le monde nous zappons ce type de scènes dans les simulations sportives. Ce ne fut donc pas du tout un mal, à plus forte raison en voyant les autres jeux de sport nécessitant de colossaux temps de chargement avant une cinématique, puis lorsque l’on tente de la passer.
Pas à la hauteur des attentes, mais divertissant tout de même si l’on arrive à penser au fait que le budget développement et licences n’est pas le même que pour d’autres jeux, Rugby 15 profite du vide au niveau de son genre. On ne peut en revanche passer outre les bugs trop nombreux et certains manques comme le marquage d’essais. Si les critiques sont écoutées, on peut espérer un patch qui n’effacera en rien ce qu’est un jeu à sa sortie, mais pourra tout de même le rendre bien plus jouable. N’oublions pas que de nombreuses « grosses sorties » de cette fin d’année souffraient de bugs imposants (graphiques, sauvegardes corrompues, freeze régulier, modes ne se lançant pas… ) et semblent pourtant avoir été passés sous silence pour la plupart. Espérons donc que le rattrapage soit effectué au plus vite.
Inod
Points forts :
– Multijoueur local jusqu’à 4
– Les principaux championnats
– Création de sa compétition
– Pas de concurrent
Points faibles :
– Intelligence artificielle
– Beaucoup de bugs
– Manque le multi en ligne
– Pas de mode(s) faisant la différence
La Note Gamingway : 12/20
La Note Gamingway : 12/20
Développeur : HB Studios
Editeur : Bigben Interactive
Genres : Rugby/Sport
Supports : PlayStation 3, PlayStation 4, PlayStation Vita, PC, Xbox 360 et Xbox One
Date de sortie : 21 novembre 2014
Maintenant, je te mets au défi de tester le jeu de Handball ^^, comme ça.
Je voudrais bien mais il est sorti en mars, peu de chances que ça arrive.
J’espère pouvoir faire le nouveau WRC qui vient de sortir sur 3DS, édité par Bigben aussi.
C’est cool, cet éditeur tente d’autres sports, il y a les motos aussi.
Ce qui me rebute un peu, c’est que ce Rugby 15 semble être délicat, le coup des bugs me fait dire que je ne suis pas assez fan de rugby pour le prendre, mais ceci dit, si je le trouve dans les 15€ d’occaz’, je me laisserai bien tenter (comme le jeu de Hand quoi ^^).
Ce qui me fait marrer, c’est de constater que tout le monde dit que FIFA 15 est merdique, or perso, je ne le trouve pas si mauvais, mais en même temps je n’ai pas essayé PES 2015 encore.
& de ski, j’étais déjà très agacé que pour les derniers J.O. il n’existe qu’un jeu Mario & Sonic, aucun » réaliste « . & qui plus est même pas sur 3DS, où ils sont plus cools que sur consoles de salon.
Ouais les bugs c’est ennuyeux, comme ceux de GTA V qui sont titanesques mais dont personne ne parle. Donc voilà, faut savoir ne pas suivre certains fustigeant quand c’est facile et s’écrasant devant les gros.
Vive FIFA 97 & 98, avec les parties en salle.