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Test : Immortal Fenix Rising (PS4)

Il était attendu comme “Le Zelda de Ubi”, mais il est peut-être un peu plus que ça ? Voyons ce qu’Immortals Fenix Rising, un monde ouvert dans la Grèce antique, a à nous proposer.

Fenix of the Wild

Bon, commençons directement par parler de ce que tout le monde attend : oui ça ressemble à The Legend of Zelda: Breath of the Wild. Immortal Fenix Rising est au-delà de la simple inspiration, sur certains points en tout cas. Voilà, c’est dit !
D’ailleurs, certaines facettes de cette “copie” m’ont un peu agacées, j’avoue ; le fait que ce soit un monde ouvert, où on peut escalader, voler, avoir une monture, battre des monstres légendaires aux 4 coins de la carte, et aller explorer les cryptes du Tartare comme des sanctuaires passe encore, c’est la partie de la “copie” que j’accepte, même si ça fait déjà beaucoup ! La jauge d’endurance qui empêche certaines actions en début de partie sous peine de l’augmenter, bon… Mais sauver 4 dieux sur 4 terres très différentes avant d’aller affronter le boss final, déjà ça commence à faire beaucoup. Si l’on ajoute à cela le fameux pouvoir magnétique qui permet de soulever des objets à distance avec des genres de fluides d’énergie, là vraiment je trouve que c’est trop ! Était-ce obligatoire de reprendre aussi jusqu’à cette mécanique de jeu ? Ça commence à faire beaucoup et, forcément, le titre d’Ubisoft Montréal souffre de la comparaison !
Voila, ne parlons plus de BotW et arrêtons ici les comparaisons (pour l’instant), même s’il était impossible de passer à côté.

Revenons à nos moutons (de l’Olympe). On est tout d’abord rapidement mis dans le bain avec une petite vidéo d’intro mettant en scène Zeus et Prométhée en train de discutailler. Et le ton est donné ! De l’humour assez grossier, lourdaud, et des dialogues qui tranchent radicalement avec le style relativement épique de la mythologie grecque. On ressent tout de suite un effet Kaamelott, et c’est logique puisque c’est Lionnel Astier qui prête sa voix à Zeus (il est d’ailleurs sur la jaquette du jeu en photo, directement, ce qui en a fait râler plus d’un) : plus franchouillard-français, on ne fait pas (je me demande d’ailleurs comment le jeu a été adapté dans les autres pays…) ! Sa voix, mais pas seulement, car les dialogues sont très largement inspirés de la série de son fils : Alexandre Astier. Voilà qui est clair.
IFR tire son inspiration de moults médias très différents !

Tartare à la Grecque

Le jeu nous permet dès le début de créer son personnage avec, au choix, quelques caractéristiques féminines ou masculines (notons d’ailleurs un véritable effort de la part d’Ubi, car dans la promo du jeu, les artworks officiels ou même la jaquette, c’est une Fenix femme et non homme qui est mise en avant ! C’est déjà pas mal), puis nous voilà directement dans l’aventure avec une falaise à escalader puis une zone à explorer. Cette première île assez restreinte, mais quand même plutôt vaste, appelée Brisants, est une sorte de Plateau du Prélude (aarrggh, j’avais dit qu’on arrêtait les comparaisons !) qui permet d’effectuer les premières quêtes et de se familiariser avec le gameplay et le jeu, tout en étant assez libre de ses mouvements. La première mission sera de trouver une arme et d’essayer de comprendre un peu dans quel monde on est tombé et quels sont nos objectifs. Pendant ce temps, à chaque moment clé de l’histoire, on a Zeus et Prométhée qui se taillent le bout de gras et racontent plein de bêtis… de “faits historiques”. Il faut avouer que ce parti pris, un peu “gag” et avec des narrateurs, peut un peu déstabiliser au début, mais on s’y fait. Cependant, on peut parfois passer à côté de certaines choses ou même de la logique des énigmes, surtout au début. En effet, il arrive qu’il y ait beaucoup d’informations qui se chevauchent, entre Zeus et Prométhée qui papotent et les informations qui s’affichent à l’écran mais qui ne restent pas, et il m’est arrivé de rater des indications, qui sont ensuite consultables dans le menu option, mais ce n’est pas simple.

Un rapide coup d’œil à la carte, énorme mais encore sous un épais brouillard, nous laisse imaginer que le jeu va être colossal ! Et c’est le cas.

Typhon est siphonné

Si le début est un peu frustrant, car les capacités de notre personnage sont assez limitées, plus on avance dans le jeu, plus l’effet est grisant, comme dans Zelda Breath of…Ah oui bon bref. Au fur et à mesure des équipements, armes et pouvoirs acquis, la sensation de liberté est de plus en plus présente. On pourra en effet grimper les falaises ou montagne, voler d’un point à un autre, car oui, on va finir par avoir des ailes qui se révèleront très utiles pour planer, et même se téléporter d’une île à une autre. Bref, le jeu a beaucoup à offrir et se dévoile dans la durée. Ne vous fiez pas à un avis au bout de quelques heures et plongez plus en avant dans cette quête mythique !

Rapidement, on comprend que le grand méchant Typhon a ouvert des failles et des cryptes du Tartare et qu’il va falloir les explorer mais aussi les reboucher. Dans ces endroits souterrains très particuliers, le gameplay est différent du reste du jeu. En effet, ici, ce sont des zones de plateforme, souvent couplées d’énigmes et parfois même de combats. Oui, comme les sanctuaires d’un certain jeu de Nintendo… Ces parties-là sont d’ailleurs souvent les plus dures, les énigmes étant parfois corsées, mais surtout difficiles à réaliser, notamment quand entre en action des boules de pierre difficilement contrôlables qui tombent dans les abysses sans fin de l’enfer ou encore des caisses en bois qui se brisent un peu trop facilement sur le moindre rebord de plateforme, vous forçant à recommencer un même tronçon plusieurs fois. J’avoue que cela peut être frustrant, car c’est une question de maniabilité et non d’énigme en elle-même.

Nom de Zeus !

Pour le reste de la carte, beaucoup plus libre, on pourra aller et venir, combattre des monstres, soldats ou animaux sauvages, récolter des champignons, des fruits ou même de l’ambroisie, mais il faudra attendre la 2e zone du jeu pour avoir une sorte de QG où vous pourrez : prendre et valider des quêtes, augmenter vos capacités, vos pouvoirs, votre inventaire, agrémenter vos armes et armures, fabriquer des potions, vous entraîner et gagner en endurance, et j’en passe. C’est vraiment à partir de là que le jeu prend toute son ampleur, à l’image de vos ailes qui se déploient et qui vous permettront d’aller dans la direction que vous souhaitez et d’accomplir les missions qui vous feront plaisir. Le sentiment de liberté est enfin là et quelle joie de découvrir des endroits cachés, des monstres légendaires (très forts) à combattre ou encore d’apprivoiser de nouvelles montures comme une licorne ou un cerf sauvage. Et c’est là que le jeu révèle tout son potentiel, en effet, les environnements sont beaux et laissent libre cours à l’exploration, ce qui est clairement un de gros points forts du jeu. De plus, les différentes zones des différentes divinités sont toutes différentes et apportent de la diversité.

N’oublions pas qu’il faut atteindre des endroits en hauteur afin de pouvoir débloquer la carte complète et trouver tous les points d’intérêt du jeu : coffres, défis, énigmes, crypte et j’en passe. Un peu comme une autre licence du même studio, un certain Assassin’s Creed.

Les autres passages vraiment sympa et assez originaux sont les petits défis, comme les défis de déplacement où il faudra atteindre un point précis le plus rapidement possible, ou encore les défis d’Achille à l’aide de l’arc où, en tirant une flèche, il faudra effectuer un parcours particulier, passer à travers des anneaux et finalement allumer un flambeau.

Bien entendu, les clins d’œil à la mythologie et aux dieux, demi-dieux et autre personnages imaginaire de la Grèce foisonnent tout le long de l’aventure : l’épée d’Achille, la hache d’Atalante, les larmes d’Aphrodite, Hadès et j’en passe. Nous ne sommes pas surpris sur ce point.

Immortal Fenix Rising reste une des bonnes surprises de cette fin d’année ! Certes, on peut lui reprocher d’avoir mal dissimulé ses “inspirations” mais il n’empêche qu’une fois le jeu pris en main, il est agréable et permet de passer de bons moments dans un décor de la mythologie grecque fantasmée. Si les mondes ouverts relativement libres avec pas mal d’exploration, de combats et d’énigmes sont votre petit péché mignon, alors il ne faudra pas vous priver !

Sironimo

BONUS

Si vous êtes plus « vidéo de gameplay » que « long test écrit », voici pour vous mon stream sur Twitch de la prise en main du jeu (tout le début) !
Meilleure blague du jeu à 54 min, d’ailleurs :D

Puis, un 2e vidéo de la suite du jeu sur Twitch, si jamais vous voulez en voir plus :

Il y avait une 3e vidéo plus avancée dans le jeu dans la vallée de l’Éternel Printemps, mais j’ai oublié de la sauvegarder dans les temps T__T

Sironimo

Points forts :

– Le monde ouvert et l’exploration
– plutôt joli et avec une bande-son agréable
– Les capacités qui se débloquent au fur et à mesure et permettent plus de liberté
– Agréable à jouer

Points faibles :

– Les caisses qui se brisent et les énigmes pas toujours maniables
– La comparaison trop évidente avec Zelda BotW
– Les dialogues lourdauds entre Zeus et Prométhée

La note : 16/20

Éditeur / développeur : Ubisoft / Ubisoft Montréal
Genre : Action RPG, Aventure
Plateforme : PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, PC et Stadia
Date de sortie : 3 décembre 2020

Sironimo

Sironimo est tombée dedans dès l’age de 5 ans, dans le début des années 80. Elle a fait ses armes sur Amstrad (cpc 6128) et Atari avant d’avoir de quoi se payer sa première console de jeu, qui est arrivée bien tard par rapport à d’autres, la PSOne. Depuis elle n’arrête plus et joue sur toutes les consoles nouvelles générations jusqu’à parler d’une de ses passions ici, avec vous, sur gamingway. https://twitter.com/siro_nimo

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