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Test : Final Fantasy Type-0 HD (Xbox One)

Final_fantasy_type_0_HD_BoxsetDe nombreux Final Fantasy mettent du temps avant d’arriver dans nos contrées. C’est donc après 4 ans d’exclusivité nippone et sur PSP que l’épisode « Agito » de FF XIII, depuis rebaptisé FF Type-0, voit enfin le jour en Europe avec un simple lifting HD, mais a-t-il un autre intérêt que la démo de FF XV qui l’accompagne?

Trois fois quatre… neuf….

Une grosse cinématique d’intro nous pose un décor assez prometteur à base de 4 cristaux contrôlés par des groupes différents qui se mettent sur la tronche alors qu’une prophétie est en cours et qu’ils n’en savent rien. D’ailleurs, nous non plus : « Quand 9 et 9 rencontreront 9, Tempus Finis leur sera accordé » nous dit-on.
Evidemment, comme la guerre fait rage depuis trop longtemps, un des quatre groupes (l’armée, tiens donc, comme par hasard) décide d’y mettre un terme en ayant pour objectif de raser tout ce qu’ils peuvent afin de contrôler les 4 cristaux. Academia l’université de mages/soldats qui protège en son sein le cristal Vermillion, assiégée de toute part, fait appel à sa Classe Zéro : 14 étudiants en cape rouge capables de faire appel aux invocations et repoussant ainsi l’ennemi. Leur but : rétablir la paix dans Orience en bottant les fesses de l’empire militaire.

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Bien que l’histoire semble tourner autour d’une simple guerre de territoires, les choses vont vite tortilloner puisque le titre fait partie de la saga Fabula Nova Crystallis (comprenant FF XIII, XIII-2, XIII : Returns et enfin FF XV). On retrouve alors tout le vocabulaire à base de l’Cie, Fal’Cie et autres Eidolons (invocations) mais les deux univers ont alors du mal à se mêler, ce qui est bien dommage car l’histoire d’Orience semblait tenir à elle seule avec ses lots de trahison, incompréhensions politiques et doutes d’espionnage.

La particularité de ce Final Fantasy est que l’on contrôle ces quatorze étudiants, et ce, dès le départ. Tout autant de personnages à leveler en même temps (cela nous est d’ailleurs conseillé dans le jeu), avec chacun 1 arme, 2 accessoires, 2 sorts offensifs et un sort défensif à équiper. Après un petit moment d’adaptation, les sueurs froides de devoir s’occuper de tout ça à la fois s’estompent, d’autant plus que le loot d’objets est suffisamment rare pour ne pas passer sa vie dans les menus. Par contre, il faudra du temps et de la patience pour monter tout le monde, surtout que la difficulté est en dents-de-scie et qu’il vaudra donc mieux privilégier le farming régulier au « on verra quand je serai bloqué » sous peine de casser le rythme d’un coup.

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Cape ou pas cap?

Pour le coup, les protagonistes de la classe zéro sont vraiment charismatiques (bien que dans les carcans habituels du J-RPG) et surtout, ils ont chacun leur propre gameplay de combat.
Comme nous sommes dans un action RPG, les combats sont en temps réel avec trois élèves dont deux contrôlés par l’IA. Une IA qui sera réactive pour vous soigner mais qui parfois sera complètement à l’ouest au niveau esquive et se fera dégommer au bout de quelques secondes de combat. Selon l’arme qu’a le personnage que vous contrôlez, le gameplay varie du tout au tout, c’est d’ailleurs précisément en ce point que le jeu est digne d’intérêt. Si King et ses deux pistolets répondra au doigt et à l’oeil à vos pressions de boutons et sera très agile dans ses déplacements, Deuce et sa grosse masse vous demandera bien plus de timing et d’anticipation. Les magies auront besoin de temps pour être incantées, de nombreuses armes comme l’arc de Trey ou le cristolet de Cater ont des systèmes de charge par « stack » et le personnage Ace joue avec des cartes qui selon résultat obtenu permettra de se soigner, regagner des MP ou lancer des cartes explosives par exemple.

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Autre petit élément mais pas des moindres, lorsque votre personnage est locké sur un monstre, le viseur va changer de forme et de couleur selon la situation. Il prendra la forme d’un cercle jaune pour vous indiquer qu’un coup critique peut-être placé (en plus des coups critiques classiques au RPG) et en un cercle rouge lorsqu’un coup fatal peut être envisager, un véritable One-shot garanti. Enfin, une fois la bestiole morte, il vous est possible de collecter « l’anima« , une sorte d’orbe de couleur qui permet d’augmenter l’efficacité des sorts à travers l’altocristarium partagé par tous les élèves. Le petit soucis de ce système, c’est que déjà c’est long, qu’il faut locker la cible pour la récuperer et que le lock reste après absorption le temps d’une bonne seconde, pas pratique en plein combat lorsque l’on lock un corps inerte alors qu’on cherchait à avoir l’ennemi en vie juste à côté.

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Toute cette variété pousse le joueur à une adaptation permanente et à une réflexion quant au type d’ennemi qui lui fait face. Il est possible de changer de personnage contrôlé pendant le combat mais uniquement avec ceux déjà sur le terrain, pour aller chercher un autre élève de la classe zéro il faudra qu’un perso meurt pour pouvoir en appeler un en renfort sachant que la résurrection de personnage n’est vraiment pas évidente tant les « queue de phénix » sont rares et que seul les élèves présents sur le terrain et encore en vie peuvent les utiliser, et ce uniquement sur ceux qui sont morts et encore sur le terrain ! Vous me suivez? En gros si un personnage meurt et que vous le remplacez par un autre membre, il faudra retourner en ville pour qu’il revienne à la vie.

Le sacrifice est au centre du gameplay puisque pour invoquer un monstre comme Ifrit il faut tout simplement accepter la mort instantanée de son personnage au moment de l’invocation, oui c’est comme ça. Un point c’est tout ! Si vous n’êtes pas content, il faudra alors opter pour l’option « Trio vermillion » qui déclenche une triple attaque surpuissante de vos élèves en combat. Ceci dit, les invocations sont vraiment balèze donc il faudra juste peser le pour et le contre et ne pas s’en servir dès le début d’une mission par exemple.

Star Academia

Votre QG est Academia, votre école, construite sous la forme d’un Hub, dans laquelle on retrouve les différents magasins mais aussi les cours de magie enseignés par un mog et des dizaines de personnages qui ont pleins de choses à vous dire. C’est à peu près tout ce que vous trouverez en terme d’urbanisme dans le jeu hormis quelques ruines le long de la mappemonde qui comporteront la même rue et ses vendeurs perdus ainsi que le point de sauvegarde.

Academia donc, est le lieu central du jeu et vous donne accès à la mappemonde puis à différentes régions à l’aide de vaisseaux (en mode voyage d’un point à un autre pas de liberté ici, non non, on est plus sur PSOne monsieur…). Le principe sera toujours le même : on vous indique que la prochaine mission à lieu dans 4j et 10h et vous pouvez faire quelques activités qui font passer le temps comme parler à une personne (2h) où aller sur la mappemonde (6h). Cependant, un personnage vous permet aussi d’aller directement à la mission si les lignes de texte et le farming ne vous intéresse pas (à vos risques et périls).

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Les missions sont toujours du même type : entrer dans une ville ou un complexe, tuer tout le monde, et tuer le boss (s’il y’en a un). Certaines d’entre-elles intègrent aussi une petite phase légèrement tactique bien aimée des japonais. Sur la mappemonde on vous demande d’aider vos vagues de soldats qui tentent d’aller capturer les villes proches mais le tout est très limité et plutôt anecdotique.
Pendant les missions, vous pourrez aussi accomplir certains défis (si vous avez activé l’option) qui vous offriront de belles récompenses s’ils sont réussis mais qui vous tueront si vous échouez. Radical. Enfin, une autre variante pour ne pas sacrifier ses personnages est la possibilité de faire appel à l’aide d’Académia qui remplace vos personnages sur le terrain (aléatoirement) par des unités diverses qui, si vous les utilisez, vous feront en plus gagner des points spéciaux pour acheter des équipements sans avoir à dépenser ses Gils.

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Les extérieurs comme les intérieurs sont très subdivisés, on sent vraiment que le jeu est fait pour tourner sur PSP, surtout quand on vient de manger 5 minutes de cinématique, que l’on fait 2 pas et qu’on nous en balance une nouvelle. Evidemment, visuellement ce n’est pas la folie : le monde extérieur est assez vide et le modeling est assez basique mais les personnages et les intérieurs ont quand même eu droit à un soin particulier qui n’est pas désagréable. En guise de cache-misère, les mouvements de caméra sont accompagnés d’un flou de mouvement assez bourrin qui a tendance à faire mal aux yeux même si on s’y fait à la longue. Cette même caméra est d’une maniabilité affreusement sensible et parfois pas très pratique en combat mais heureusement le système de lock est là pour aider.

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Toujours dans le domaine de la caméra, la mise en scène générale du titre est vraiment à l’économie, tous les dialogues sont cadrés de la même manière avec le personnage au centre coupé à la taille agrémenté une animation très sommaire (on voit même les changements d’expressions s’opérer en une frame, ce qui en caméra fixe et sans animation de corps fait plutôt tâche). Les cinématiques quant à elles sont toujours un petit plaisir bien que forcément datées.

Finissons avec la musique qui est plutôt réussie bien que très classique avec un thème des Chocobos ralenti en guise de musique de mappemonde (???). Les doublages disponibles en Japonais sont un bonheur d’autant plus que la version anglaise est vraiment moins bonne pour le coup.

Final Fantasy Type-0 HD n’est pas un mauvais jeu, loin de là. Il est complet, avec des combats aux petits oignons et une ambiance réussie, mais il ne faut pas être gêné par le visuel daté d’une PSP, d’une caméra qui donne parfois presque envie de vomir, d’un farming obligatoire (bien que la difficulté peut-être changée entre deux mission) et enfin, il ne faut pas être réfractaire à l’univers Fabula Nova Crystallis.

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Points forts :

  • Les 14 personnages avec leur gameplay bien à eux
  • l’ambiance générale
  • Les combats
  • Le principe de coup fatal

Points faibles :

  • La caméra
  • Les dialogues qui tournent autour du pot
  • Le visuel un peu bancal
  • Le farming obligatoire

La Note Gamingway : 14/20

Développeur : Squarenix (portage par HexaDrive)
Editeur : Squarenix

Genre : Action RPG
Supports : Xbox One / PS4

Date de sortie :
20 mars 2015

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