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Test : Horizon : Zero Dawn (PS4)

Maintenant qu’Uncharted s’est achevé avec Uncharted 4 (même si un DLC exclusif arrive très bientôt), SONY sort sa nouvelle licence inédite et très attendue : Horizon : Zero Dawn.
À chaque conférence de presse Playstation, nous étions abreuvés d’images de cette belle rousse qui combattait vaillamment contre des animaux et des dinosaures mécaniques dans des décors somptueux et, il faut l’avouer, on était plus qu’impatients de mettre la main sur ce qui était annoncé comme : “un des plus beaux jeux de la PS4” !

En route pour de nouveaux horizons (vous l’avez ?) !

“Les aventuriers de la tribu ont décidé de vous éliminer et leur sentence est irrévocable”

Le titre commence comme un véritable film, avec un générique où chaque plan est travaillé, bercé par une mélodie qui donne tout de suite le ton. Neige, nature sauvage et musique à la fois tribale, sacrée et épique : le décor est planté et on est déjà embarqué.
Le titre “Horizon : Zero Dawn” apparaît, puis on a la possibilité de commencer une nouvelle partie. Wow, on est déjà soufflé avant même d’avoir pu toucher à notre manette !

Après une rapide introduction sur l’enfance d’Aloy, notre héroïne rousse à la naissance plus que mystérieuse, nous la retrouvons adulte, débrouillarde et surtout très douée pour la chasse. Il faut dire que Rost, l’homme qui l’a élevée, lui a tout appris ! Tous deux sont des parias en marge de la tribu et savent donc composer avec la nature hostile qui les entoure. L’histoire commence alors vraiment lorsqu’on se retrouve seule dans l’Étreinte, qui est la zone de départ, encerclée de montagnes et loin des réels dangers. Aloy peut alors expérimenter tout ce pour quoi elle s’est entraînée depuis sa plus tendre enfance et effectuer plusieurs quêtes et tâches avant de se rendre à l’Éclosion, sorte de rite de passage à l’âge adulte et au statut de guerrier, cérémonie qui lui permettra de regagner la tribu et, surtout, dans son cas, d’en apprendre plus sur ses origines. Il faut aussi savoir que notre héroïne a trouvé un “focus” lorsqu’elle était enfant, un tout petit appareil fixé à son oreille qui lui permet de scanner les environs et d’avoir des informations sur tout ce qui l’entoure. Très pratique !
Cet appareil, elle l’a trouvé dans des ruines des “temps anciens”, sites de métal desquels seraient issues les mystérieuses machines qui évoluent maintenant librement sur la terre. D’où viennent-elles ? Pourquoi sont-elles là ? Peut-on en prendre le contrôle ? Autant d’énigmes qu’Aloy essaiera de résoudre tout au long de son périple à travers le vaste monde d’Horizon.

On regarde vers l’horizon

Au départ, armé d’un arc et d’une lance sommaire, on apprend donc à chasser les animaux, ainsi que les machines. La discrétion sera de mise, et c’est caché dans les hautes herbes qu’il faudra approcher les différentes créatures du monde afin de les tuer. Le corps des robots est d’ailleurs constitué de plusieurs éléments détachables, plus ou moins sensibles au feu, gel ou à l’électricité et, rapidement, il faudra apprendre à jongler entre les différentes armes débloquées au fur et à mesure de l’avancée du jeu. Aloy se retrouvera ainsi équipée d’une fronde, d’un arc plus précis, de flèches de feu ou électrique, de cordes pour immobiliser les animaux et de nombreux pièges à poser ou à lancer à même le sol. Chaque troupeau de machines devra donc être appréhendé de différente façon et les 5 “zones de chasse” disséminées à différents endroits de la carte vous permettront d’en apprendre plus et de perfectionner vos attaques. Chaque troupeau, qu’il soit hostile ou paisible, est accompagné de veilleurs, des robots vifs et agressifs qui vous empêcheront d’approcher. Les combats sont dynamiques, rapides et nerveux. Si vous êtes repéré, il ne faudra pas lambiner sous peine de se faire tirer dessus, ou aussi bien : chargé, ébloui, ralenti, piétiné, brûlé, encorné et j’en passe. Vous l’avez compris, les combats ne plaisantent pas et votre vie ne remontera pas automatiquement en vous planquant derrière un rocher comme dans la plupart des jeux actuels, non, ici il faudra toujours veiller à avoir un sac de soin rempli de plantes médicinales que vous aurez, au préalable, ramassées sur le chemin, ou plus tard, avoir sous la main quelques potions de soin préparées avec de la viande animale. Bref, le jeu n’est pas difficile en soit, mais il vous demandera une attention particulière et pas mal de concentration et de préparation.
Après chaque combat, vous pourrez récupérer toutes sortes d’éléments mécaniques sur les machines éliminées qui vous serviront dans l’artisanat de munitions pour vos armes ou à échanger chez les marchands contre de nouvelles tenues ou équipements. Glaner différents objets tout au long de sa partie, en combat ou tout simplement en se promenant, est donc primordial. Dans les menus, vous pourrez également confectionner des potions, des pièges, élargir la contenance de vos sacs ou ajouter des “modifications” à vos armes ainsi qu’à vos tenues, pour les rendre plus résistantes au feu, par exemple, ou leur conférer des pouvoirs de glace, etc.
Toujours dans le menu du pavé tactile, vous pourrez choisir vers quelle mission vous orienter, que ce soit la quête principale ou les secondaires, mais aussi les “tâches” ou même les “tutoriaux” à effectuer. Il est vrai que cette partie consacrée au “missions” du jeu n’est franchement pas très claire et, d’ailleurs, si vous ne les activez pas manuellement, vous risquez de ne jamais les valider. Par exemple, pour chaque nouvelle arme, si le tutorial associé n’est pas sélectionné, vous ne validerez jamais les points associés. Car oui, bien entendu, chaque mission réussie vous rapporte des points d’expérience à dépenser ensuite dans vos capacités, que ce soit : acquérir plus de discrétion, attaquer les ennemis en sautant d’une corniche, avoir un temps plus long de concentration lors d’un tir à l’arc ou encore un sac de soin à la capacité doublée.
Dernier point non négligeable du menu : la carte du monde. Indispensable et très détaillée, elle donne un bon nombre d’indications. Elle est même en relief, ce qui, en plus d’être plus esthétique, permet de se rendre compte des différentes zones et surtout de bien différencier les montagnes des plaines, des étendues désertiques ou encore des rivières.

Dawn et pas Down

Au fur et à mesure de notre avancée dans le jeu, on se rend compte que la carte, justement, est immense. Au début, les parties non explorées sont recouvertes de nuages et on devine qu’il y a plein de choses à découvrir. Aloy se promène et explore son environnement, découvrant ainsi des camps de bandits, des zones de chasse, ou encore des troupeaux de machines qui s’afficheront au fur et à mesure sur la carte. Très important également, les feux de camp qui vous permettront non seulement de sauvegarder la partie, mais aussi, plus tard, d’effectuer des déplacements rapides d’un feu à l’autre pour éviter de traverser la vaste monde d’Horizon. Car oui, le monde ouvert est énorme et colossal et il y a de quoi faire, surtout si on aime l’exploration et prendre son temps pour tout parcourir. Heureusement, on découvre également, en même temps que la démesure de la carte, que l’on peut pirater les machines et donc les chevaucher pour avancer plus vite. Les montures sont donc précieuses et vous feront gagner un temps fou, tout en évitant les combats aléatoires.
Et puis, apparaissent les “Longs Cous”, sorte de dinosaures robots énigmatiques aux allures de Diplodocus mécaniques et à la tête plate. Il faudra leur grimper dessus et pirater leur “cerveau” pour faire apparaître sur notre carte toutes sortes d’informations précieuses sur une zone donnée, ce qui permet donc d’en savoir un peu plus sur ce qui nous entoure sans avoir à tout parcourir soi-même. Pratique !

Le Dino-train

Bien entendu, il faudra également approcher toute sorte de personnages (des PNJ) pour débloquer de nouvelles quêtes. Les dialogues sont verbeux et vous aurez une “roue de choix” afin de poser toutes sortes de questions, pas toujours indispensables, mais qui permettent de mieux se plonger dans cet univers qui semble prendre place dans un futur lointain, ayant vu la chute de l’homme moderne et de ses innovations technologiques. De temps à autre, on aura le choix entre 3 types de réponses afin de définir le caractère d’Aloy. Il faudra donc se décider entre réponse émotionnelle, une ferme et décidée et une phrase réfléchie et plus sensée. Évidemment, de nombreux marchands seront également de la partie donc, à vous de récolter le plus d’éléments possible et de vous acheter ce dont vous aurez besoin au cours de votre périple. Des objets rares, tels que des “réceptacles anciens” (qui sont en fait des mugs) ou d’autres restes de notre civilisation actuelle, se vendront au prix fort ou vous permettront de faire des échanges. Vous trouverez également près des ruines, des projecteurs qui vous montreront ce à quoi ressemblait le monde d’avant, ainsi que toute sorte de textes et d’enregistrements audio à collectionner. Finir le jeu à 100% demandera donc beaucoup de patience et de pugnacité, mais tous ces éléments sont aussi là pour nous dévoiler les secrets d’Horizon et nous en dire un peu plus sur la destruction du monde tel qu’on le connaît actuellement.

Aloy, tu nous fais un bon petit Aïoli ?!

Clairement, Horizon décrit un futur où la nature a repris ses droits et où l’humain a dû se rassembler en tribus et en villes et villages pour survivre. Par contre, comme dans chaque société, les hommes se battent également entre eux (sinon ce n’est pas drôle). Tout ça pour dire que l’univers d’Horizon est très bien écrit et permet une bonne immersion. Le tout est crédible, bien que fantasque et combattre des dino-robots est kiffant !

Et puis, autre gros point positif : jouer un personnage féminin. Même si cela devient de plus en plus “normal” et “standard” dans le jeu vidéo, pour l’instant ça reste encore malgré tout suffisamment rare pour être souligné. D’ailleurs, dans Horizon, on retrouve autant de personnages masculins que féminins et ce n’est pas tout… Lorsque l’on découvre la tribu d’Aloy au début du jeu, on se rend alors compte que c’est une société matriarcale… Et ça, je pense que c’est du jamais vu dans un AAA ! Cette tribu mixte, dirigée par 3 matriarches, se compose, à leur image, de personnes blanches, de noires et asiatiques. D’ailleurs, au fil du jeu, on retrouve ces caractéristiques physiques sur tous les personnages, et le jeu propose ainsi un une grande variété de PNJ très réussie et rafraîchissante.

Pas comme ses pairs, mais plutôt comme la toute mère !

Des plantes à ramasser, une monture, une carte immense, de l’artisanat, des potions, des dialogues aux nombreux choix et j’en passe. Certes, le jeu à quelque similitudes de gameplay avec The Witcher (Witcher 3, par exemple), mais cela semble normal (on en parlait ici, les 2 studios s’entendent bien).
Aloy doit également, pour certaines missions, suivre des “pistes” qu’elle fera apparaître grâce à son Focus qu’elle porte à l’oreille. Là aussi, cela rappelle le pouvoir de sorceleur ou même les mécaniques de jeu de Batman Arkham City.
La chasse, les feux de camp ainsi que les planques en hauteur ou les systèmes de tyroliennes pour descendre des montagnes font également penser à Rise of the Tomb Raider. Bref, même si le jeu puise ses inspirations dans le meilleur des jeux actuels, il n’en reste pas moins original dans son traitement et son sujet.

Graphiquement, le jeu est superbe et les environnements ainsi que les machines sont très réussis. Chaque détail est pensé, entre des changements de climat (pluies, soleil, neiges, etc.) et cycles jour/nuit, le monde d’Horizon n’est pas monotone.
La version française est réussie, mais vous pourrez toujours jouer au jeu en anglais ou dans une autre langue, si vous le souhaitez. Et n’oublions pas la musique qui est vraiment somptueuse.

Horizon Zero Dawn est une réussite, au contenu colossal, à l’ambiance et au monde prenants et aux combats nerveux et dynamiques réussis. La balance entre RPG et action fonctionne bien et l’héroïne ainsi que les autres personnages charismatiques de l’aventure ont une vraie présence. Vous l’avez compris, Guerrilla signe là un vrai bon titre et on espère même que c’est le début d’une grande saga…

Sironimo

Points forts :

– Techniquement une des plus belles réussites de la PS4
– Aloy est très réussie
– Graphismes et environnements magnifiques
– Le vaste monde ouvert
– La musique
– Les différentes machines
– Les combats

Points faibles :

– Les menus assez conséquents
– Quelques quêtes un peu rébarbatives
– Devoir enclencher les tutoriels dans le menu pour les valider

La note : 18/20

Développeur : Guerrilla
Éditeur : Sony Computer Entertainment
Genre :  Action / RPG / (Infiltration)
Support : PS4 (exclu)
Date de sortie : 1er mars 2017

Sironimo

Sironimo est tombée dedans dès l’age de 5 ans, dans le début des années 80. Elle a fait ses armes sur Amstrad (cpc 6128) et Atari avant d’avoir de quoi se payer sa première console de jeu, qui est arrivée bien tard par rapport à d’autres, la PSOne. Depuis elle n’arrête plus et joue sur toutes les consoles nouvelles générations jusqu’à parler d’une de ses passions ici, avec vous, sur gamingway. https://twitter.com/siro_nimo

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