Test : Batman Arkham City (PS3)

L’asile n’était que l’échauffement…

Après le succès surprise de Batman : Arkham Asylum, Rocksteady avait la lourde tâche d’apporter un second volet des plus épiques corrigeant les défauts de son grand frère tel que les niveaux fermés, une IA perfectible et un gameplay beaucoup plus enrichi. Quoi de mieux qu’une ville entière telle qu’Arkham City, une ville créée pour y enfermer tous les criminels et ainsi garder la paix dans les rues de Gotham.

Un an et demi après les évènements de l’asile d’Arkham, Bruce Wayne se retrouve lui aussi emprisonné alors qu’il militait pour faire fermer ce centre de détention à ciel ouvert. Évidemment, il en faut plus pour bloquer le chevalier noir qui ne perdra pas son temps pour s’enfuir et va devoir faire face aux envies de Hugo Strange, surveillant choisi par le maire de Gotham pour assurer le contrôle de la ville.

Un univers aussi riche que Bruce Wayne
Une quarantaine de personnages tous issus des comics seront de la partie et vous en feront voir de toutes les couleurs. Chaque personnage est accompagné de sa biographie qui vous donnera le profil psychologique, le résumé de son histoire et même le numéro du tome dans lequel il a fait sa première apparition. Rocksteady y a vraiment mit du cœur et c’est ce genre de signes qui annoncent que le jeu à de grandes chances d’être grandiose.

Tous auront un rôle important et plus ou moins proche de la trame principale. Certains comme l’homme-mystère vous feront passer des test ou des énigmes un peu partout dans la ville, qui vous apporteront des améliorations par exemple. D’autres comme Mr Freeze rejoindront directement la trame principale et vous donneront des missions secondaires à effectuer lors de vos envolées à travers Arkham City, l’autre grand protagoniste de l’histoire.
Ville des années 30 où se mélangent les couleurs des néons usés, des vitres cassées et des ruelles encrassées, dans laquelle, perché sur une gargouille des plus hautes tours, Batman surveille, déploie ces ailes et utilise son grappin de toits en toits pour aller rétablir la justice. A chaque coin de rue un téléphone qui sonne, une énigme, une agression, un groupe de gros bras à fracasser pour faire parler le leader qui vous révèlera les emplacements des Trophées de l’homme-mystère à récupérer. Cette liberté de choix vous sera accessible chaque fois que vous devrez aller d’un endroit à un autre. Le tout baigne dans une bande-son orchestrale de toute beauté (on regrettera toujours LA musique du générique du dessin animé mais que voulez-vous!) et on remarquera le doublage français soigné (malgré certains textes qui frôlent le ridicule) avec des voix bien connues du cinéma et de la série.

Chacune de ces actions vous fera gagner de l’expérience et donc des niveaux, qui vous permettront de choisir une amélioration d’équipement, de combat ou de capacités telles que : La possibilité d’étourdir plusieurs personnages à la fois, de désarmer un ennemi ou plus simplement d’augmenter sa barre de vie et de pouvoir faire des coups critiques. Le jeu étant plutôt difficile, il sera donc conseillé au néophytes de se faire la main sur ces missions secondaires qui sont généralement plus abordables, et donc d’arriver dans les vrais combats armés jusqu’aux dents. Pendant les phases d’exploration et d’infiltration, le grappin sera votre plus grand ami. La visée est automatique en fonction de l’orientation caméra et vient se « locker » le long des rebords pour que vous n’ayez plus qu’à appuyer sur une touche pour vous accrocher et fuir un combat qui a mal tourné ou aller plus rapidement d’un point à un autre.


Brutalité, Grâce et technologie

Le système de combat toujours aussi riche repose sur un système de timing. Bourriner la touche de frappe permet d’achever ses ennemis, mais lorsqu’ils sont nombreux, gérer les contres, les esquives, l’usage des gadgets comme le pistolet électrique, le batarang, le grappin, et les combos rendra la tâche beaucoup plus facile. Les animations s’enchaînent avec un impact et une classe sans commune mesure, et c’est à grand coup de « ouuuuuuuh » qu’on achève un détenu un peu trop agressif en lui éclatant la tête sur une rambarde.

Pas de grosse giclée de sang, Batman est avant tout un détective et pas un spartiate malgré ses capacités. En fin tacticien, il sera souvent plus judicieux d’analyser la pièce perché sur une gargouille et prévoir un plan d’attaque afin d’éliminer discrètement un-à-un les ennemis armés, de désactiver les armes de deux autres un peu plus loin grâce à votre brouilleur, glacer un dernier à l’aide d’une bombe givrante pour n’avoir plus qu’une cible et ne pas risquer de se retrouver comme un sanglier entouré de cinq chasseurs, Batman n’a pas non plus de gilet pare-balles ultra performant. C’est dans cette phase pourtant si bien pensée que Rocksteady a peut-être fait un mauvais choix. Beaucoup de soldats sont équipés d’appareils sensibles aux variations cardiaques de leurs alliés. Du coup, lorsque vous faites la chauve-souris sous une gargouille, pour attraper l’ennemi qui passe seul et loin de tous, ou lorsque vous tombez sur un autre de ses coéquipiers dans un coin sombre pour lui infliger un coup fatal, tous les autres soldats sont alertés et viennent directement à l’endroit où c’est produit l’incident. Pour peu que vous ne soyez pas dans l’ombre, ils n’ont plus qu’à tirer depuis leur position et faire de vous une passoire. Il est donc dommage pour de l’infiltration de ne pas pouvoir rester dans l’ombre.

Les phases d’infiltration et de combat à mains nues s’enchaînent ainsi pour proposer une grande variété de situations et les quelques boss qui viendront aussi participer à la fête donneront à cette aventure son petit côté épique si rare de nos jours.

Encore et toujours plus

Ce deuxième volet est rempli de bonus à débloquer et d’objectifs secondaires, si bien que lorsque l’on a terminé le jeu, votre progression sur la totalité n’est qu’à 35%. On peut donc admirer la richesse de contenu proposé en marge de la trame principale. Des missions à plusieurs suites : toujours avec des personnages connus, des trophées à récupérer (plus de 200), des énigmes et des défis de l’homme-mystère avec des scores à comparer entre amis online, des artworks, des modèles de personnages en 3D (jeu entièrement jouable en 3D) à regarder sous toutes les coutures… même Catwoman sera jouable pour récolter ses propres trophées et a droit à 4 petites missions exclusives. Cependant , si vous décidez de prendre le jeu d’occasion il vous faudra acheter un nouveau code pour jouer avec la féline. Je sais c’est moche…

Mêlant enquête, récolte, baston intense et infiltration, Batman : Arkham City offre un gameplay très riche, en s’appropriant le modèle GTA-like qui s’adapte parfaitement à l’univers du chevalier noir. Rocksteady parvient à instaurer une ambiance forte et une prestance indéniable. Que l’on soit fan ou non de la licence (en l’occurrence je ne le suis pas) on en ressort marqué par un jeu puissant et maîtrisé, fait avec passion et dont on a hâte de voir la suite.

Neo

Les points forts :
– Les animations
– Le système de combat
– L’univers
– Des personnages forts

Les points faibles :

– Quelques soucis de caméra
– Le « lock automatique » du grappin parfois hasardeux
– La difficulté idiote due à une infiltration parfois peu efficace

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 18/20

Développeur : Rocksteady
Éditeur : Warner Bros Interactive Entertainment Inc.
Genre : Beat them all
Support : Xbox 360, PS3
Date de sortie : 20 Octobre 2011 (18 novembre 2011 sur PC et 2012 sur WiiU)

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