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Test : Etrian Odyssey Nexus (3DS)

Atlus a bien prévenu les joueurs : Etrian Odyssey Nexus est le dernier épisode de la série sur 3DS, avant de faire franchir à la saga un cap indéterminé (console de salon ?). Ainsi, ce nouvel épisode apparaît comme l’épisode ultime pour les fans. Est-ce l’épisode de trop ou un véritable hommage à la saga ? La réponse dans quelques instants.

Cartographions de nouveaux donjons

Etrian Odyssey Nexus se passe à Lémuria, où des ruines antiques ont été découvertes. L’occasion pour la princesse Perséphone d’aller explorer ces nouveaux territoires à la recherche de trésors fabuleux. Elle envoie donc non seulement son armée, mais aussi toutes les guildes de mercenaires possibles pour fouiller les lieux. C’est l’occasion pour le joueur de former sa propre guilde et de recruter des combattants pour se distinguer et devenir une légende.

Si le scénario n’est pas très original, les bases de la série sont respectées : Etrian Odyssey Nexus est un dungeon crawler dans lequel le joueur est incité à faire sa propre carte des labyrinthes en abusant de l’écran tactile. Plusieurs outils sont mis à disposition : icônes pour les escaliers et autres, possibilité de colorier certaines cases et même d’ajouter du texte. On peut vraiment faire des cartes précises et pleines d’informations ! Le monde est toujours très influencé heroic fantasy avec des personnages très manga. Du point de vue du gameplay, il n’y a rien de nouveau, à part une classe supplémentaire.

Un gameplay intact

Etrian Odyssey Nexus reprend la même formule que les jeux précédents : après avoir créé sa guilde, on constitue une équipe capable d’explorer les donjons environnants. Il faut choisir le niveau de difficulté dès le début et on ne peut plus le changer par la suite ! Une ville sert de hub central et permet de trouver des quêtes annexes, de faire un rapport sur les monstres et donjons, de changer d’équipement, etc. Les combats sont au tour par tour et toujours assez exigeants, les monstres pouvant faire de gros dégâts, même au début de la partie. Il faut donc constituer une équipe avec des classes qui se complètent bien et il y a de quoi faire ! Quand on choisit une classe, on a toujours le choix entre homme ou femme et plusieurs look pour personnaliser sa guilde.

Cet opus propose pas moins de 19 classes, chacune ayant ses points forts et ses faiblesses, dont une inédite : la classe « héros ». En explorant les labyrinthes, on tombe sur des combats aléatoires où la stratégie prime : le placement des unités est important, tout comme l’ordre dans lequel on attaque les ennemis ! À chaque victoire, les points d’expérience sont répartis entre tous les membres de l’équipe, et dès qu’on passe un niveau, on gagne un point de compétence à dépenser dans l’arbre de chaque classe. On débloque ainsi, au fil du jeu, des sorts et attaques plus puissants et des sous-classes performantes. Les possibilités sont nombreuses et la stratégie importante, d’où la possibilité d’enregistrer jusqu’à 60 personnages dans notre guilde.

La meilleure durée de vie de la série

Avec une soixantaine de donjons à cartographier, Etrian Odyssey Nexus présente la meilleure durée de vie de la série. Sans compter les quêtes annexes ! Ces dernières ne sont, en revanche, pas très inspirées : il suffit simplement de rapporter une ressource spécifique. Il faut aussi répertorier tous les monstres croisés, ce qui est plus motivant, car certains n’apparaissent que sous certaines conditions. Si le jeu est assez linéaire, l’exploration des donjons est scénarisée, ce qui donne un peu de vie à la narration, même si on aimerait parfois continuer d’avancer plutôt que d’être contraint de retourner en ville pour des raisons scénaristiques.

Quoi qu’il arrive, Etrian Odyssey Nexus est une sorte de best of de la saga.

Le « très très bien » d’Atlus

Pour les fans, Etrian Odyssey Nexus est un peu un épisode fourre-tout avec du fan service. Mais pas un épisode fait n’importe comment ! On a bien une aventure inédite, mais on retrouve de nombreux éléments des jeux précédents : les classes de personnages sont les mêmes, certaines musiques sont issues des opus d’avant et même certains personnages ! On sent bien là la volonté des développeurs de dire au revoir aux fans !

Ainsi, Etrian Odyssey Nexus reprend le meilleur de la saga et fait plaisir aussi bien aux fans de la première heure qu’aux nouveaux venus. Si le gameplay n’a pas changé, il est toujours aussi agréable et les combats prenants. Les nouveaux joueurs trouveront facilement leur compte dans cet opus et les anciens seront ravis d’y croiser de nombreuses références aux jeux précédents. L’écran tactile est toujours aussi bien exploité et les environnements très plaisants à l’œil. Les musiques sont très bonnes aussi. Il y a quand même un soupçon de nouveauté : une nouvelle classe intéressante, un mode « pique-nique » pour les débutants (mais aussi des modes pour les experts) et des doublages japonais en plus des voix anglaises. Vraiment les petits plus qu’il manquait pour en faire le meilleur dungeon crawler de la 3DS. Un titre à ne pas manquer ! La version boîte contient aussi un petit artbook très sympathique : une excellente idée qu’on aimerait voir plus souvent !

Enguy

Points forts :

– Le plus beau de la série
– 19 classes dont une nouvelle
– Doublages japonais et anglais
– Un artbook des 19 classes et personnages
– Bande-son excellente
– Enfin un mode pour les débutants
– Meilleure durée de vie de la série

 

Points faibles :

– Beaucoup de dialogues pas toujours passionnants
– Textes en anglais (pas de version française)
– Missions annexes décevantes
– Difficulté impossible à changer en cours de partie

La note : 16/20

Éditeur / développeur : Atlus
Genre : dungeon crawler, RPG
Plateforme : 3DS
Date de sortie : 5 février 2019

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