Test : Elder Scrolls V : Skyrim (Xbox 360)

Oblivion, le 4e volet de la saga des The Elder Scrolls, a reçu un accueil très mitigé et a divisé les joueurs. Un coup dur pour cette série dont chaque opus était un événement très attendu. Skyrim, le 5e volet, a donc la lourde tâche de réconcilier les fans et d’attirer de nouveaux venus. Les développeurs de Bethesda ont-ils su redresser la barre et répondre aux attentes des joueurs ? Réponse tout de suite !

Un Action RPG dans la lignée de Fallout 3

Fallout 3 a été un déclic pour Bethesda : c’est le premier RPG à la « first person » qui permet de faire évoluer son personnage comme on le souhaite, à la manière d’un Fable, mais en proposant bien plus de possibilités et d’interactions avec les autres personnages. C’est ce qui a fait le succès de ce jeu et il n’est donc pas étonnant de retrouver exactement le même genre de gameplay dans Skyrim, ce que les fans apprécieront.

Ce titre commence comme un RPG classique : on choisit son personnage parmi une dizaine de classes représentatives des différentes races d’Elder Scroll (plusieurs types d’humains et d’elfes, mais aussi des orques ou des monstres reptiliens, tous issus des différentes régions de

l’empire). L’éditeur de personnage propose les options habituelles telles que choisir un nom, la couleur et la coupe de cheveux, la carrure, les peintures de guerre, les cicatrices etc.

L’action du jeu se déroule 200 ans après les évènements d’Oblivion, son prédécesseur. L’aventure commence alors et il faut noter que dans cette série on retrouve souvent des situations catastrophiques, des mondes apocalyptiques ou au bord du chaos. Cet épisode ne déroge pas à la règle et le jeu débute alors que le personnage qu’on incarne est emmené avec d’autres prisonniers pour être décapité. L’ambiance est très sombre et le jeu n’est clairement pas destiné aux enfants ! Heureusement, on est sauvé à la dernière seconde par l’apparition d’un dragon qui attaque la ville, dévastant tout sur son passage. Diversion bienvenue pour s’enfuir et explorer la région de Bordeciel où l’action se situe.

Une grande épopée attend alors le joueur qui doit essayer de remettre de l’ordre dans l’empire de Tamriel : le Haut-Roi de Bordeciel a été assassiné, plongeant la contrée dans une guerre civile terrible. Un fardeau de plus pour le pays des Nordiques devant déjà faire face à un climat peu clément. A cette instabilité énorme s’ajoutent les dragons, qu’on croyait uniquement issus des légendes, et qui massacrent le peuple. L’assassinat du Haut-Roi et l’apparition des dragons sont-ils liés ? Il va falloir démêler tous ces mystères en suivant un scénario passionnant.

Une foule de compétences et d’interactions

Même si Skyrim est un action RPG, les combats ne sont pas aléatoires : les ennemis sont placés à des endroits spécifiques et ne réapparaissent pas après leur mort. Impossible donc de faire du « farming » pour monter rapidement en niveau. D’ailleurs, les combats ne rapportent pas énormément d’expérience. Comment faire alors ?

Il faut user et abuser des tonnes de compétences dont on dispose pour gagner beaucoup d’expérience, chaque action en rapportant un peu. Le choix est vaste : on peut se battre avec des armes de corps à corps, à distance, avec des sorts (répartis en plusieurs catégories, chacune étant une compétence), crocheter les serrures, voler, intimider, persuader, forger des armes et des armures, créer des potions, enchanter des objets etc.

La liste d’actions possibles est énorme mais cela signifie aussi qu’il faut une quantité incroyable d’objets pour réaliser tout ce qu’on souhaite. En effet, dans les maisons, les temples, les cavernes, dans l’eau, absolument partout, on peut ramasser ou récolter des ingrédients à utiliser par la suite. Cependant, notre personnage ne peut pas emporter tout ce qu’il veut : le poids maximum autorisé est rapidement dépassé. On est alors en surcharge ce qui se traduit par une vitesse très lente et l’impossibilité de se téléporter dans les lieux déjà découverts. Cela handicape radicalement le joueur car rien que l’armure qu’il porte s’avère suffisamment lourde pour presque surcharger le héros à elle seule !

Lors de l’exploration des bâtiments, il faut faire très attention à ne pas voler par mégarde un objet même insignifiant sous peine de voir les habitants ou les gardes se précipiter sur le joueur pour l’arrêter ou le tuer. On a alors le choix de combattre (pas vraiment une bonne solution), de payer une amende ou d’aller en prison. Une fois en prison on peut tenter de s’évader ou purger sa peine. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de jouer : on est totalement libre de l’évolution du combattant et chaque action, chaque réponse peut influencer les interactions avec les PNJ. Ces derniers discutent automatiquement avec les personnages alentours, ce qui crée une ambiance très dynamique et vivante.
On se croit presque dans la réalité ! A force de discuter, de nombreuses quêtes annexes se débloquent et permettent d’accéder à encore plus de possibilités comme engager des acolytes pour combattre à nos côtés.

Un gameplay assez intuitif

Ici, on peut associer une arme, un bouclier ou un sort à chaque main, ce qui permet plusieurs combinaisons pour se battre. Ainsi le héros pourra utiliser une arme et un bouclier, une arme à deux mains, un sort d’attaque et un sort de défense, deux sort d’attaque et j’en passe. Les possibilités sont nombreuses et chacun pourra y trouver son compte.

Une pression sur RT ou LT permet d’utiliser l’arme ou le sort de la main correspondante. Le bouton A sert à interagir avec les personnages ou les éléments. Voila pour les boutons principaux, les autres servants moins souvent. Cela reste simple et efficace.

Si les armes se trouvent ou s’achètent facilement, les sorts doivent s’apprendre dans des livres qu’il faut d’abord dénicher. Aussi faut-il bien tout explorer pour ne pas rater le recueil qui donnera de grands pouvoirs, les autres pouvant parfois augmenter les compétences ou débloquer de nouvelles quêtes.

La carte est très utile et se complète au fur et à mesure que le héros découvre ou qu’on lui parle de nouveaux lieux. Une carte plus détaillée peut s’afficher avec un zoom si besoin. Dans le vaste monde en 3D que Skyrim propose, ce n’est pas un luxe.

D’ailleurs, les endroits à visiter son nombreux : villes, forts, fermes, écuries, temples, académies etc sont autant d’endroits pour se spécialiser dans une compétence précise que pour avancer dans l’histoire. Même le commerce fait partie des aptitudes à développer !

Quand on gagne un niveau, il faut augmenter au choix les points de magie, de vie ou de vigueur (pour sprinter ou attaquer) ainsi que débloquer de nouveaux pouvoirs ou aptitudes. On se retrouve alors rapidement devant une multitude de capacités qui peuvent transformer une simple créature en être surpuissant.

Une immersion agréable dans la mythologie Nordique

Bordeciel ressemble beaucoup au pays Viking et tout est fait dans Skyrim pour entrer dans l’univers des légendes du nord. Il ne manque plus que le dieu Thor ! Cela donne à Skyrim une atmosphère attachante et l’envie d’aller plus loin pour devenir le héros barbare qui sauvera l’empire. On se retrouve dans un monde qui ferait passer Conan pour un enfant de cœur ! Pour satisfaire un peu plus le joueur avide de mythologie, le guerrier qu’on incarne apprend rapidement qu’il est un « enfant de dragon », être légendaire devant tuer ces créatures fantastiques et pouvant s’approprier leurs pouvoirs. Encore un mystère à résoudre et toujours plus d’aptitudes pour le personnage !

Un RPG ultra complet

Non seulement les possibilités offertes par Skyrim sont incroyablement nombreuses ce qui donne au jeu une grande richesse et diversité, mais en plus le monde est assez vaste et bien modélisé. Le scénario est solide et permet d’endosser le rôle de mercenaire ou de seigneur local.

Complété par des graphismes assez détaillés, des musiques et des bruitages qui collent parfaitement à l’atmosphère barbare du jeu, un doublage impeccable et une durée de vie de plusieurs dizaines d’heures au moins, Bethesda a su faire oublier la polémique liée au 4e épisode.

Les références aux précédents titres de la série sont nombreuses, certainement pour faire plaisir aux fans. C’est un grand jeu et on passe facilement outre les quelques petits défauts techniques, comme des temps de chargement un peu longs ou quelques bogues quand on veut ouvrir un menu ou fouiller les adversaires qu’on vient d’abattre. Les amateurs de RPG ou d’aventure ne peuvent passer à côté de ce titre grandiose qui mélange habillement Fable et FallOut. Reste à voir ce qu’il adviendra du contenu additionnel téléchargeable.

Enguy

Points forts :

– une multitude d’actions et d’interactions
– évolution du personnage totalement libre
– durée de vie excellente
– un monde très vivant
– une atmosphère d’heroic fantasy qui puise son inspiration chez les Vikings

Points faibles :

– on est vite surchargé
– quelques bogues un peu gênants
– peu d’informations sur les quêtes en cours

La Note Gamingway : 18/20

Développeur : Bethesda Softwork
Genre : Action RPG
Support: XBOX 360, PS3, PC
Date de sortie : 11 Novembre 2011 (11/11/11)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *