Test : Cursed Castilla (3DS – eShop)
Le freeware Maldita Castilla de Locomalito (Juan Antonio Becerra), a connu un sacré chemin, l’ayant mené sous le nom de Cursed Castilla notamment vers des sorties Xbox One, Steam et enfin PS4, puis même en boite sur cette dernière, dont en version limitée avec sa bande-originale. Cela reste rare et le succès ne semble pas près de s’arrêter, puisque c’est désormais la 3DS qui l’accueille.
Juan Sánchez Villa-Lobos Ramírez
En voilà un logiciel portant bien son nom, comme une bonne partie des productions des années 80 : Cursed Castilla ! Effectivement l’action se passe en Castille et une sacrée malédiction lui est tombée dessus. En l’occurrence, rien de moins qu’un démon qui a su faire des larmes d’une sorcière une clé, ouvrant les portes du monde au mal le plus infâme. Ceci à moins que le mal le plus infâme ne soit l’homme et que ce démon ne s’avère le sauveur de l’univers, mais bon ce n’est pas ce que pense le roi Alphonse VI de Castille. Ce dernier envoyant Don Ramiro, nous-même, éradiquer l’intégralité de la menace régnant sur Tolomera.
Il est vrai qu’en navigant au sein de l’histoire espagnole et de sa littérature classique du 16ième siècle, on ressent comme un soupçon d’originalité, le milieu dans lequel on évolue étant différent de ceux que l’on retrouve le plus souvent dans ce genre de JV. Même si au final on se rendra bien vite compte qu’il y a plein de méchants plus ou moins balèzes, ne demandant qu’à être tous anéantis par nous seul tel un immortel au nom hispanique.
D’ailleurs plus vous serez rapide et résistant comme un immortel, meilleure sera votre performance, le jeu reprenant un maximum de codes d’une certaine époque, le culte du high score est lui aussi de la partie. De quoi obtenir l’une des 4 fins possibles selon votre réussite.
Don Maximo
Au niveau des codes clairement inspirés des beat’em all à défilement horizontal de la deuxième moitié des années 80 et la premières des 90, plus particulièrement de Ghosts’n Goblins/Ghouls’n Ghosts l’atmosphère médiévale aidant pas mal, Cursed Castilla reprend ce qui faisait la force de ce genre. En somme, on ira d’un côté à un autre en dégommant tout ce qui passe, en projectant ses armes à combiner avec ses sauts à l’allure peu académique. Il s’agira aussi d’esquiver car les ennemis seront nombreux et puissants et la difficulté présente, car il faut que cela reflète l’ère arcade/8 bit, voire 16 bit.
L’avantage des jeux s’inspirant de cette période mais développés récemment pour des machines actuelles, c’est bien entendu la possibilité de gonfler le contenu par rapport à ce que l’on a connu. Ici on se retrouve blindé en armes (épées, dagues ou encore haches), mais également aux prises avec une variété d’opposants bien plus grande, tout en y plaçant les classiques sorcières, lutins, fantômes et compagnie, mais en en rendant de nombreux plutôt comiques dans leur look (des fantômes dignes de Nintendo, des bourreaux à la démarche et au tic des doigts plus drôles que menaçants… ). Cela valant aussi pour d’autres créatures, en précisant que l’on en verra de toutes les sortes, de toutes les tailles et de toutes les couleurs, avec certains faits pour que l’on ressente une ambiance un peu plus sale et menaçante, particulièrement via des boss.
Ces derniers permettront au passage de renvoyer à nouveau à des cartouches du passé, tant l’on reprend les bonnes vieilles habitudes des routines qui y figuraient. Connaitre les patterns sur le bout des doigts s’avèrera essentiel afin d’avancer, puis d’améliorer son total de points. Ce qui tranche avec les jeux d’action « modernes ».
Ghosts’n Gros Pixels
Si vous avez jeté un regard aux images, vous avez que la saveur d’antan de ne vaut pas que pour son système de jeu, mais au moins tout autant pour son aspect visuel, avec du bon gros pixel nous renvoyant 25/30 ans en arrière. L’univers dépeint ici oscillant entre des formes et coloris inspirant la crainte, surtout dans les décors, et d’autres plus amusants, comme une bonne partie des vilains, chevalier sans tête compris. En parlant de chevalier, même notre Don Ramiro officie dans un genre drôlatique. Il a beau sembler posséder un regard sérieux, ainsi qu’un visage convaincu emmitouflé dans sa grosses barbe rousse, ses bonds, sa dégaine et sa petite taille (on n’est pas loin du SD) le rendent vraiment plus marrant que ténébreux.
La bande-originale n’est pas en reste, puisqu’elle a été composée par un adepte de la chiptune : Gryzor87. Permettant d’alterner entre peur et teintes folkloriques, à la sauce 8/16 bit.
Ajout sympathique de cette édition 3DS, la possibilité d’ouvrir le meuble arcade représenté sur l’écran du bas en se servant de la fonction tactile. Ceci offrant accès au DIP Switch afin de trifouiller dans les paramètres.
Inod
Points forts :
– Contenu fourni
– La variété des adversaires
– Jouabilité millimétrée
– L’impression d’un scénario profond…
Points faibles :
– … Bon en fait c’est juste un scénario de beat’em all 2D
– Même si bien rempli, un BTA à l’ancienne pas si long à quasi 12€
La note : 14/20
La note : 14/20
Développeurs : Locomalito/Abylight Studios
Éditeur : Abylight Studios
Genre : Action
Supports : 3DS, PlayStation 4, Xbox One et PC
Dates de sortie : 20 juillet 2016 (sur Xbox One), 20 octobre 2016 (sur PC), 11 janvier 2017 (sur PS4) et 13 juillet 2017 (sur 3DS).