Test : Battlefield 4 (PS3)

battlefield_4_jaquette_coverQuasiment aucun répit pour les fans de Battlefield, qui seulement trois semaines après la sortie du dernier DLC de BF3, découvraient le trailer du 4 durant les Video Game Awards. Et comme prévu, la lutte acharnée entre les différents FPS de guerre tombe en cette fin d’année, quel camp devriez-vous choisir ?

Good morning Baku

Coincé en voiture et sous l’eau ! Un départ déjà bien claustrophobe pour l’aventure solo, qui servira à créer un effet typiquement cinématographique,vous ramenant quelques minutes plus tôt.
Claustro et ciné, voici un bon résumé de ce que représente cette campagne. Entre le côté fermé, que l’on peut clairement appeler couloir, servant à déclencher des scripts. Et ces scripts, proposant des scènes à grand spectacle, telles celles de films de guerre. On n’est donc pas véritablement étonné de retrouver ce genre de procédé dans un Battlefield, mais cela n’empêche en rien la possibilité d’en faire quelque chose de qualité.

Si cela est plus que décemment réalisé, avec les passages hyper spectaculaires vraiment bien rendus et nous ancrant encore plus dans l’histoire, on reste déçu par tout un tas de choses qui nous en font ressortir. A commencer par l’IA de nos compagnons et de nos ennemis. Ne parlons plus d’Intelligence Artificielle, mais d’Idiotie Artificielle. Au menu, les missions ne se concluant pas, car un opposant attend que vous veniez le voir dans un endroit délimité, alors que la carte et l’attaque adverse ne s’y prête pas. Vos alliés qui vous bloqueront en haut d’un poste de garde, pendant que vous vous ferez tous tirer dessus. Ou encore votre troupe et des soldats ennemis, dos à dos, ne cherchant même pas la bagarre entre eux. En revanche notre héros, Recker, probablement de la famille de Charlie Chaplin mais en moins amusant, lui en prendra pour son grade sur cette même phase. Et oui, vos « amis » ne se retourneront même pas pour vous aider. Aucun risque pour que vous leur donniez votre ration de chocolat, afin de les remercier.

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In the navy

Pour égayer les phases de jeu, principalement de tir au sol, quelques véhicules seront disponibles. On reconnait bien là la touche Battlefield. Si les voitures, jeeps et autres chars sont à la limite de l’injouable, contrôler le bateau s’avèrera sympathique et tirer simultanément ne sera pas une punition. Les vagues vous soulevant ou vous frappant de plein fouet ajoutent un plus réaliste et non négligeable. Dommage que des effets d’eau, comme des gouttes par exemple, ne restent pas sur l’écran un petit moment. Après une impressionnante rencontre avec une vague colossale, il serait de bon ton de se retrouver gêné par les restes de celle-ci.

L’autre point marquant est la déformation possible de la carte, permettant des changements plus ou moins notables en solo, mais surtout lors du multijoueurs. Malheureusement, on a la nette impression que personne n’arrive encore à atteindre ce que faisait Red Faction il y a 12 ans, la technologie le permettrait pourtant. Gageons que Dice cherchera à explorer plus profondément cette feature à l’avenir, qui peut tout bonnement révolutionner ce type de FPS.

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Comme dans les douches à l’armée

Si le mode solo connait de tels défauts de conception, on peut imaginer deux possibilités. Soit tout a été mis en œuvre pour le multijoueurs, soit le jeu est carrément catastrophique. Cette dernière qui pourrait résulter d’une sortie précipitée, afin de ne pas louper les fêtes de fin d’année, essentielles pour vendre. Quitte à corriger les innombrables bugs par l’apport de patchs.

Heureusement, le multi est solide et complet. Mais n’oublions pas d’entrée les mauvais points, qui d’ailleurs se rejoignent. En sachant qu’une fois encore, il ne sera possible de jouer à plusieurs qu’en ligne, pas de local. Un procédé allant à l’encontre du partage qu’est le jeu vidéo. Si cela continue, nous devrons nous connecter au moins une fois par jour à nos consoles, afin d’effectuer un check, sans quoi toutes nos données disparaitraient. Dans le cas où vous pouvez et appréciez jouer en ligne, voici l’autre déception : un multi bloqué à 24 participants maximum sur PS3 et Xbox 360, contre 64 sur les autres machines. Sans omettre l’absence de mode coopération.

Le multi en lui-même propose du classique avec les matchs à mort par équipe, la Conquête ou encore la Ruée,consistant à protéger un point précis. Ainsi que des modes à base de bombe, qui dans les têtes peuvent également être substituées par un drapeau. Puisqu’il s’agira d’une part de la capture, puis du placement de l’objet. Et d’autre part, d’amener la bombe dans un lieu précis, sans vous la faire subtiliser ou désamorcer par vos ennemis. Pour ce dernier point, il est bien sûr plus évident de désamorcer une bombe qu’un drapeau.

La possibilité d’améliorer son personnage, mais également de faire évoluer les armes et les véhicules, apporte immédiatement un côté addictif au jeu. Les plus acharnés voudront absolument débloquer tout ce qui peut être mis à disposition. Et pour les plus malins, il sera possible d’évoluer vers telle ou telle voie, afin d’être mieux préparé sur le champ de bataille. Battlefield 4 un RPG ?

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Eh Bonnie t’as l’heure ?

A l’instar des trailers des jeux de guerre ces dernière années, une musique pouvant être considérée comme décalée par rapport à cette identité guerrière, marque particulièrement Battlefield 4, « Total Eclipse of the Heart » de Bonnie Tyler. Chanson déjà utilisée pour accompagner la fameuse présentation du jeu, lors des Video Game Awards en mars dernier. Celle-ci semble intemporelle et ne peut que porter le joueur qui vient juste de lancer sa première partie. Même s’il est probable qu’elle fonctionne encore mieux sur la génération 80, à l’instar de l’auteur de cette critique. Ne s’agissant pas de celle aux sonorités les plus typées années 80, elle passera d’autant mieux aux oreilles de ceux nés entre 90 et 95. Pour se rendre compte de la différence, il suffit d’écouter « I Need a Hero » de Bonnie Tyler également.

L’ambiance sonore grand spectacle est au rendez-vous pour nous faire plonger dans chaque situation. Chaque sonorité est très bien rendue, on n’est jamais choqué par un char au bruit de tondeuse ou un AK47 qui donnerait l’impression d’éclater du papier bulles.

Au niveau des graphismes, on n’est pas vraiment déçu, notamment lors des phases spectaculaires, qui sont en réalité des cinématiques utilisant le moteur du jeu. Cela permet par la même occasion, de ne pas être transporté vers une cinématique trop belle et en décalage avec le retour à l’action, qui forcément créerait un décalage dans une telle situation et pourtant la tentation devait être grande.

On est moins convaincu par les expressions faciales des personnages, lors des phases de discussions in game. Mais cela passe, finalement peu de jeux sont au-dessus à ce niveau.

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Bug me I’m famous

Le véritable problème de Battlefield 4 est sa surabondance de bugs, qui sont loin d’être insignifiants. Voir l’un de ses compagnons passer au travers d’un bac en béton surprend déjà. Alors traverser avec son bateau une autre embarcation, tel Casper le gentil fantôme, là on s’en retrouve bouche bée et yeux sortis de leur orbite respective. L’ambition de percuter le bateau adverse, fut donc vaine sur ce coup.

Malheureusement, cela va encore plus loin. Nous montions tranquillement à l’échelle, afin de rejoindre les hauteurs d’un navire et là, c’est le drame. Nous nous sommes retrouvés propulsés à plus d’un kilomètre de la machine, soit en plein mer, sans aucune raison. Nous avons rejoint le petit bateau qui va sur l’eau, ou plus exactement qui flotte 50 bons centimètres au-dessus de l’eau, à la nage. Et là, aucun moyen de remonter à bord ! Par chance, il est possible de revenir au dernier checkpoint en passant par le menu Pause. Plus grande chance encore, le dit-checkpoint se trouvait juste avant la montée à l’échelle. Même si l’on a du se refarcir la discussion d’avant grimpette et impossible de la zapper. Il aurait été préférable de laisser le choix de les regarder ou non, surtout pour soulager l’esprit après une telle possibilité de bug. Seules les cinématiques de début de missions pouvant l’être.

Des bugs aussi colossaux, récurrents et déboulant dès les premières minutes de jeu, ne peuvent qu’être scandaleux. N’importe quel testeur durant le développement les a forcément signalés. A se demander s’il y a eu des essais ou bien si tout simplement Dice n’en avait que faire. Pour un logiciel censé être une machine de guerre, il s’agit plus qu’un grain de sable dans les rouages.

Dans cette guerre acharnée livrée par quelques FPS surfant sur la même vague, on peut assurer que Battlefield 4 a tout misé sur le multijoueurs. Ce dernier devrait sans aucun problème, tenir en haleine les joueurs durant un petit bout de temps, de par sa qualité de base, mais surtout par les possibilités d’évolution du personnage, des véhicules et des armes. Malheureusement, le mode solo empli de bugs souffre de ce choix. Dommage, car son identité spectaculaire a vraiment de quoi absorber les gamers. Souhaitons l’arrivée de gros, gros, gros patchs pour améliorer cela.

Inod

Points forts :
– Ambiance grandiloquente réussie
– Présence de véhicules
– Bonne alternance dans le gameplay
– Customisation des caractéristiques, armes et véhicules
– Mode commandant
– Multijoueurs solide
– Dégradation et évolution de la carte
– Bonnie Tyler

Points faibles :
– De nombreux bugs
– La maniabilité des véhicules
– Les temps de chargement
– Beaucoup de bavardages impossibles à zapper
– Héros sans charisme
– Pas de multi local
– Nombre de joueurs limité sur PS3 et Xbox 360
– Et c’est parti pour les DLC

La Note Gamingway : 15/20

Développeur : Dice
Editeur : Electronic Arts
Genre : Tir à la première personne (FPS)
Supports : PS3, PS4, PC, Xbox 360 et Xbox One
Date de sortie : 31 octobre 2013 sur PS3, PC et Xbox 360, 22 novembre 2013 sur Xbox One et 29 novembre 2013 sur PS4

  • Omegabug16/12/2014 à 11:14Permalink
    Je ne connaissais pas votre site : grande surprise ! enfin des testes plein de maturité (avec l’humour en sup )) et sans concessions . merci
    je saurais maintenant où me tourner pour avoir un teste intelligent sur les jeux avant (ou pas) de les acheter.
    ps: ce n ‘est pas de la lèche , mais plutôt un avis sincère face a tout ces sites tiédasses dans leurs critiques
  • Sironimo17/12/2014 à 10:46Permalink
    Omegabug > merci pour ces compliments ^__^ c’est Inod qui va être content (l’auteur de cet article).
    C’est ce genre d’encouragements qui nous donnent envie de continuer :)
  • Inod17/12/2014 à 19:06Permalink
    De l’humour ? Il doit y avoir maldonne…

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