Test : The Darkness II (Xbox360)

Jackie est de retour et le mal qui est en lui est forcé à se manifester de nouveau, un mal qui va tenter de le ronger tout au long de sa course à la vengeance de la mort de sa femme. Etes-vous prêt à laisser ce mal prendre possession de votre corps pour atteindre le repos éternel?

Mafia, amour et Manichéisme

Nouveau parrain de la famille Franchetti depuis maintenant 2 ans, Jackie Estacado était parvenu à contenir en lui le Darkness, un démon qui lui avait donné des pouvoirs lui permettant d’obtenir la vengeance du meurtre de sa petite amie Jenny. Au cours d’un diner bien accompagné, les Franchetti se font attaquer et Jackie se retrouve au sol entre la vie et la mort. Pour survivre, il laisse resurgir le Darkness qui se fera ensuite un plaisir de torturer son esprit à mesure qu’il assouvira ses envies.
Jackie va alors être pris dans une descente aux enfers où la réalité n’est plus aussi évidente. Se fait-il manipuler par le Darkness? Peut-il lui faire confiance? Peut-il le contrôler? Apparemment , la Confrérie ne semble pas être de cet avis. Cette organisation estime que Jackie n’est pas digne d’être le nouvel hôte d’une telle puissance et va tout faire pour la récupérer.

Une histoire très bien mise en scène et qui se déroule en parallèle avec celle que l’on découvre dans le mode Vendetta qui sera détaillé un peu plus loin.

Un gameplay tentaculaire

Sur la base d’un FPS classique, The Darkness 2 ajoute, comme son prédécesseur, deux bras supplémentaires à Jackie. Ces deux mandibules sont capables de trancher, d’attraper puis de jeter de nombreux éléments du décor ainsi que des corps ennemis, dans l’unique but d’achever son opposant avec style, ou du moins avec du sang, beaucoup de sang.
Ainsi le Darkness ne fait pas dans la dentelle, du découpage en morceaux à l’arrachage de tête, les exécutions sont sanglantes, nombreuses et chacune vous permettra de recharger un bonus différent.
Puisque quatre bras ne suffisent pas, le Darkness octroie aussi à Jackie un pouvoir d’immobilisation à l’aide d’un gaz, un pouvoir qui augmente considérablement la puissance des balles, un bouclier ou encore la possibilité de ramasser des trous noirs sur le corps des victimes ce qui, en les balançant à la tronche des ennemis, aura pour effet d’aspirer tous ces petits garnements et explosera dans un feu d’artifices de membres arrachés.

Ces bonus se débloquent grâce aux essences d’âme récoltées sur les ennemis tués ou exécutés, ces derniers rapportant plus de points et un petit bonus. Ainsi, une exécution par le bouton « X » rechargera vos munitions, par le bouton « A » votre vie etc… et s’accompagnera d’une petite animation ma foi fort stylisée dirons-nous.
Des reliques à trouver un peu partout vous donneront un paquet de 300 essences d’un coup ! Des objets à ne pas négliger donc, surtout qu’ils ne sont pas très difficiles à trouver. Si vous voulez tout débloquer, un mode New game + sera disponible une fois la campagne terminée une première fois et vous permettra de refaire n’importe quel niveau avec toutes vos améliorations déjà acquises.

Vous pourrez utiliser vos essences comme vous le souhaitez à travers quatre arbres de talents afin de vous spécialiser dans le maniement de l’arme ou de la tentacule par exemple. Cependant, tout avantage vient avec son inconvénient, et le Darkness faisant partie intégrante de Jackie, il va falloir rester dans l’ombre car la lumière vous empêchera d’utiliser les capacités offertes par les tentacules et vous éblouira complètement ! Il faudra bien veiller à détruire les lumières et les groupes électrogènes pour pouvoir avancer sans encombre, mais cela ne vous tirera pas d’affaire pour autant !

Premièrement, les ennemis sont équipés de torches puissantes ou de grenades flash ! De quoi vous surprendre et vous démunir face à un groupe de soldat qui ne lésineront pas sur les tirs.
Deuxièmement, Jackie n’a pas beaucoup de résistance et ses petites barres de vie tombent très vite si l’on est pas à couvert et le seul moyen de récupérer de la vie est d’utiliser le Darkness pour manger le cœur des morts. Attention toutefois, une exécution détruit le cœur au passage, donc à vous de choisir entre vie (manger un cœur) ou bonus (exécuter).

A deux c’est toujours mieux

Jackie ne sera pas seul dans cette guerre contre la Confrérie. Le Darkling, une créature démoniaque, l’assistera tout au long de l’histoire en sautant sur un ennemi, en trouvant des objets qui permettent de surmonter certains obstacles et en passant par des chemins inaccessibles afin d’aller couper un groupe électrogène par exemple. Certaines phases vous demanderont d’ailleurs de prendre possession de ce petit animal de compagnie tout mignon pour aller trancher des gorges et sortir Jackie du pétrin. Le Darkling à malgré tout le même défaut que le Darkness, s’il s’expose à la lumière il meurt à petit feu.

Vendetta
Le mode Vendetta est une campagne bien distincte de l’histoire principale, bien qu’elle se déroule en parallèle de cette dernière. Seul où jusqu’à 4, vous devrez anéantir une autre branche de la Confrérie et récupérer la lance de la destinée, un artefact d’essence de Darkness.

Vous incarnerez au choix un des 4 héros imprégnés d’essence du Darkness : Shoshanna la belle juive maître des armes à feu qui donne un bonus de dégâts aux balles, Jp Dumond le gourou au bâton capable d’envoyer les ennemis dans les airs et de créer des trous noirs, Inugami l’asiatique au sabre qui offre un bonus de dégâts au corps à corps, ou enfin Jimmy Wilson l’écossais à la hache qui revient dans sa main aidé de ses deux Darkling lorsqu’il active son pouvoir et qui réduit les temps de recharge des pouvoirs de toute l’équipe.

Beaucoup plus répétitif que la campagne initiale, les missions se résument souvent à tuer tout le monde jusqu’à la fin. Chaque personnage a son propre arbre de talent à compléter de quoi faire et refaire les niveaux avec tous les personnages. Un sympathique mais bien anecdotique petit mode qui n’a que pour mérite de proposer quelque chose de différent en multi par rapport au solo et autre chose que du Deathmatch.

C’est bien , c’est beau , c’est bosch

Adapté d’un comics, The Darkness 2 se voit habillé d’un cell shading rendant honneur à la BD. Au rendu « cra-cra » et peint très plaisant, les niveaux sont variés (bien que dans des teintes très similaires), le sound-design ne fait pas non plus dans la douceur, le tout étant au final cohérent et agréable à arpenter.
Avec une bonne maniabilité, une belle mise en scène, un doublage de qualité et un rendu visuel bien violent , The Darkness 2 tire vraiment son épingle du jeu en proposant un FPS survolté mais qui ne vous fait pas simplement accomplir des objectifs (les créateurs prennent souvent bien le temps dans les cinématiques pour installer une ambiance ou raconter quelque chose d’important). De nombreux détails enrichissent l’univers du jeu, Jackie vous racontera ses anecdotes et états d’âme pendant les chargement, et la fin du jeu, extraordinaire, représente à elle seule l’essence même du jeu vidéo mais je n’en dirai pas plus.
Sachez simplement que l’on a devant nous une histoire qui tient la route et dans laquelle on est vraiment dans le même état d’esprit que le héros. Merci 2K !

Neo

Les points forts :
– La narration

– La nervosité

– La direction artistique

– Le choix final

Les points faibles :

– La campagne solo courte

– Le mode Vendetta un peu bâcle


La Note Le Mag Jeux Vidéo : 17/20

 

Développeur : Digital Extremes
Éditeur : 2K Games
Genre : FPS / Gore
Support : Xbox 360 / PS3 / PC
Date de sortie : 10 Février 2012

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