La Terre du Milieu – L’Ombre de la Guerre, une suite magistrale pour cet open world de Monotlih

Trois ans… une éternité… c’est ce qui nous sépare de la sortie de L’ombre du Mordor. Avec son système Némésis bien ficelé et son gameplay à la Assassin’s Creed, le jeu ne manquait que d’une chose… un scénario ! Et quand on voit le potentiel monstrueux que possédait le titre, on a de quoi être vert ! Heureusement, après une longue attente, Monolith Productions revient avec une suite directe intitulée l’Ombre de la Guerre. Riche en nouveautés, ce nouvel opus se targue de nous proposer une aventure plus épique que jamais, mais pourra-t-il vraiment être à la hauteur des œuvres existantes ?

Il n’est pas si facile de rentrer en Mordor

Je l’ai déjà dit dans mon test sur L’ombre du Mordor, mais je me répète… reprendre l’univers de Tolkien est un lourd fardeau et Monolith l’a bien compris. Plutôt que miser sur ses faiblesses en termes d’adaptation, le développeur a su forger sa propre histoire en prenant d’énormes libertés quant à l’univers de la Terre Du Milieu et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça dépote grave ! On découvre les événements antérieurs au Seigneur des anneaux d’une toute autre façon et je trouve ça vraiment stylé ! Toute l’aventure sera guidée par des rencontres avec de nombreux personnages (connus ou non) qui auront tous un impact assez fort sur nos héros. J’aime beaucoup la situation à laquelle nous confronte le jeu… On a d’un côté Talion, l’ancien rôdeur humain qui a pour seul but de protéger les terres du Gondor de la destruction, et de l’autre, Celebrimbor, l’elfe millénaire qui est prêt à tous les sacrifices pour exterminer son rival de toujours, Sauron. Plus l’aventure avance et plus le conflit d’intérêt qui oppose nos deux camarades devient pesant, ce qui permet au joueur de rester en haleine du début à la fin de la trame principale. Sachant que cette dernière nécessite une grosse vingtaine d’heures pour être bouclée, on peut dire que le scénario est une réussite totale.

Seulement une vingtaine d’heures pour un Open World ? Bien sûr que non ! Je parle ici du temps pour achever la trame principale. Si vous comptez collecter l’intégralité des bonus et effectuer toutes les missions secondaires, il vous faudra une bonne quarantaine (voire cinquantaine) d’heures pour venir à bout de ce colosse ! Et encore, je ne vous parle pas tout de suite de la rejouabilité, autant vous dire que vous n’êtes pas couché. Je fais partie de ces joueurs qui ne sont pas particulièrement adeptes des bonus à récupérer juste pour finir un jeu à 100%, mais ici c’est tout à fait différent ! En effet, on découvrira 3 sortes de bonus à ramasser (les runes elfiques, les reliques Gondoriennes et les souvenirs de Shelob) qui nous permettront tous d’en apprendre plus sur l’histoire de la terre du milieu et sur le passé de Sauron (éléments non canoniques). C’est donc avec plaisir qu’on parcourra les terres dévastées du Mordor en jouant les archéologues en herbe. Les amateurs de challenges ne seront pas en reste, car le jeu propose également pas mal de défis dans lesquels on incarnera un Celebrimbor à l’apogée de sa puissance et où l’on devra vaincre de nombreux ennemis en respectant des conditions bien particulières.

  

Dès le début de l’aventure, Talion perd tout ses pouvoirs. C’est l’occasion pour les joueurs de reprendre le jeu en main en profitant d’une progression linéaire. Chaque niveau acquis nous donne un point de compétence à dépenser dans un arbre, on pourra donc choisir l’ordre dans lequel on débloque nos techniques et même si on peut acquérir 100% de l’arbre à la fin, ce dernier offre quelques restrictions qui nous permettent de personnaliser notre gameplay, c’est top. Plus le temps passe et plus on ressent la puissance de notre duo, les combats deviennent de plus en plus sanglants et inégaux, tout comme la caméra… Eh oui, cette petite coquine fera souvent des siennes (surtout quand on essaie de cibler un ennemi en particulier) et c’est bien dommage, car ça gâche un peu le spectacle.

C’est une armée constituée dans un seul but : détruire le monde des hommes

Comme pour le précédent opus, la force majeure de L’Ombre de la Guerre, c’est son système Némésis. Les ennemis majeurs ont tous des caractéristiques propres, une personnalité et surtout un rang social qui pourra évoluer. Cela impacte énormément l’univers du jeu, car lorsque l’on rencontre ses adversaires, plusieurs choix s’offrent à nous… On pourra les tuer, les humilier, les laisser fuir ou encore leur ordonner de rejoindre notre armée. La décision est importante, car peu importe notre choix, cela impactera le personnage concerné. Ainsi, on pourra tomber dans l’embuscade d’un ennemi que nous avions humilié ou laissé fuir, subir la trahison d’un membre de notre armée ou même tomber nez à nez avec un Orc que nous avions laissé pour mort et qui porte encore les balafres de notre dernier combat. Toutes ces situations lancent des dialogues qui prennent en compte l’évolution des ennemis concernés et autant vous dire que ça peut être aussi épique qu’hilarant ! Au final, ce système apporte un côté vraiment vivant à l’Open World, c’est tout bonnement génial.

 

Une fois notre armée d’Orcs créée, on pourra attaquer le plus gros morceau du jeu… l’assaut de forteresse. Chaque région en possède une qui sera plus ou moins difficile à attaquer, mais malheureusement pour les plus bourrins d’entre nous, il sera presque impossible de prendre une forteresse en fonçant tête baissée ! L’attaque demande du temps et de la préparation, car le système est vraiment bien fichu. Tout comme dans un véritable siège, il faudra se renseigner sur ses ennemis afin de choisir notre troupe en conséquence, ou alors il faudra affaiblir les défenses du château en effectuant des missions commando pour assassiner les chefs de guerre, voire même infiltrer nos propres Orcs dans la forteresse afin qu’ils agissent au bon moment, mais attention, le système Némésis est parfois cruel et vous n’êtes pas à l’abri d’une mutinerie à un instant critique. Bien entendu, on prendra possession de la forteresse une fois conquise et il faudra chèrement la défendre pour garder le pouvoir. Monolith nous propose ici un formidable système qui rend le jeu encore plus épique, donne un véritable sens à la création de notre armée et nous permet de continuer le jeu une fois terminé.

 

Le rideau de pluie grisâtre de ce monde s’ouvrira et tout sera brillant comme l’argent

Dans L’ombre du Mordor, on parcourait souvent de vastes étendues désertes et ça devenait vraiment pesant lorsqu’on voulait récupérer tous les bonus. Avec L’ombre de la Guerre, on retrouve des paysages bien plus variés et surtout bien mieux soignés, on parcourra avec grand plaisir les remparts de la sublime Minas Ithil (futur Minas Morgul) ou encore les cavernes sinueuses de Cirith Ugol… Autant vous dire que n’avez pas encore découvert toutes les horreurs que le seigneur des ténèbres vous réserve.

Si l’intégralité du jeu m’a fait vibrer jusque ici, j’ai quand même un gros regret… la bande originale ! Oh bien sûr, on est sur quelque chose d’épique et envoûtant, mais on s’éloigne beaucoup trop de la musique des films (Hobbit et Seigneur des anneaux). J’ai bien conscience que le jeu peut prendre des libertés (c’est même indispensable), mais peut-être pas au point de dénaturer un univers sonore qui colle si bien à l’œuvre imaginée par l’un des plus grands écrivains du siècle dernier.

Ils nous l’ont volé !

Je me permets de faire une petite parenthèse sur un sujet qui a fait parler de lui… les micro-transactions. En effet, dans L’Ombre de la Guerre on pourra acheter des coffres contenant des équipements ou des Orcs surpuissants pour notre armée. Je trouve ce système un peu abusif, car s’il peut aider de nombreux joueurs qui ont du mal à avancer, il peut aussi en faire céder plus d’un à la facilité et détruire complètement l’intérêt du jeu, d’autant plus qu’on a la possibilité d’attaquer les forteresses d’autres joueurs… C’est pas beau le Pay-to-Win, Monsieur Warner Bros Games.

Je suis heureux que tu sois ici avec moi, Sam Gamegie. Ici, à la fin de toutes choses.

En tant que gamer et fan inconditionnel de l’œuvre de Tolkien, je suis aux anges ! L’ombre de la Guerre est une véritable réussite… Graphiquement, c’est loin d’être moche, les mécaniques de jeu sont riches, les combats/déplacements sont dynamiques, le contenu est conséquent et le scénario est prenant. Concrètement, c’est l’un des jeux incontournables de cette année.

Dkpsuleurr

Points forts :

– Système de Némésis <3
– Scénario prenant
– Difficulté parfaitement dosée
– Contenu riche et varié
– Combats dynamiques
– Les attaques de forteresses

Points faibles :

– Des tendances Pay-to-Win
– Caméra parfois capricieuse
– B.O. trop éloignée de ce qu’on connait avec les films de Peter Jackson

La note : 18/20

Développeur : Monolith Productions
Éditeur : 
Warner Bros games
Genre : 
RPG / Action
Support : 
PC, PS4, Xbox One
Date de sortie : 10 octobre 2017

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *