Vivez une épopée épique avec notre test de Kingdom Come Delivrance

Si ces dernières années nous ont emmenés dans des mondes médiévaux fantastiques où règnent dragons et magie, la tendance tend à s’inverser, avec la sortie de Kingdom Come Delivrance et prochainement de Mount & Blade bannerlord.
Les joueurs étant habitués à incarner des héros surpuissants aux pouvoirs démesurés, pourront-ils vraiment apprécier un jeu plus traditionnel à sa juste valeur ? On tente d’y répondre tout de suite avec le test de KCD !

C’est en forgeant qu’on devient écuyer

Kingdom Come Delivrance nous plonge dans la Bohême médiévale, peu de temps après la mort du bien-aimé empereur Charles IV. Suite à ce décès, le royaume s’est déchiré en deux, laissant d’un côté le nouveau souverain Venceslas et de l’autre côté son demi-frère Sigismond, prêt à tout pour conquérir les terres qu’on lui a refusées. Le joueur aura la possibilité de découvrir cette sombre période dans la peau de Henry, le fils du forgeron de Skalice. Alors qu’il vivait des jours heureux, le jeune homme verra sa vie basculer le jour où son village fut attaqué et sa famille massacrée. Dès lors, il se mettra au service du seigneur Radzig et fera tout ce qui est en son pouvoir pour assouvir sa vengeance.

Si le scénario est assez classique, le jeu profite largement de son côté historique pour nous faire vivre une aventure épique. On suit l’évolution du héros avec passion, le voyant passer de simple paysan à soldat puis écuyer, le tout avec de nombreuses cinématiques et d’encore plus nombreux dialogues. Le seul défaut, c’est l’introduction qui est vraiment vraiment longue… Comptez au moins 2 heures de jeu avant d’avoir vraiment votre mot à dire et vous sentir utile.

Ce n’est rien d’autre qu’une égratignure

Plus qu’un simple RPG, KDC est un véritable simulateur de vie médiévale. On devra gérer de très nombreux paramètres tout au long de la partie, tels que la faim, la fatigue, les horaires de la journée, les blessures et bien plus encore. Les caractéristiques du personnage évolueront au fur et à mesure de la partie, avec l’acquisition d’expérience (combat, équitation) ; par exemple, plus vous tirez à l’arc, plus votre compétence d’archerie évoluera, vous permettant ainsi de débloquer des talents bien particuliers et qui vous donnent un sentiment de progression cohérente avec l’évolution du personnage dans le scénario.

Côté mécaniques, le jeu est quelque peu… à revoir, disons. Si j’aime beaucoup les possibilités que le gameplay tend à nous offrir, la difficulté de prise en main vient gâcher le plaisir sans demander son reste. On se retrouve avec un système de crochetage et de vol à la tire foireux et répétitif, des mécaniques de combat ultra contraignantes et totalement aléatoires et je vous parle même pas du verrouillage de cible dans les combats de grande envergure ! Au final, on se retrouve avec un jeu qui offre des possibilités immenses, mais qui se tire une balle dans le pied en voulant trop en faire et en proposant des mécaniques trop nombreuses et mal finies. Ah et j’oubliais ! Vous allez vite grincer des dents devant le système de sauvegarde totalement aléatoire qui fonctionne à coups de checkpoint dont on a pas le contrôle… Pas génial génial pour un monde ouvert, hein ? Enfin, je dis ça, mais on a toujours la possibilité d’acheter des potions de sauvegarde qui coûtent la peau des fesses dans un jeu où l’argent est une denrée rare, donc tout va bien.

Globalement, j’accentue un peu les défauts du gameplay, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer pendant plus d’une cinquantaine d’heures. Le contenu est riche, il y a beaucoup de choses à faire, d’ennemis à combattre et de quêtes à remplir, le tout à son rythme et à sa manière (le jeu est loin d’être linéaire et il y a toujours plusieurs façons d’atteindre son but).

Le moteur graphique est mort, vive le moteur graphique

Les graphismes ne sont pas importants, tant que le gameplay est bon, mais malheureusement pour Warhorse Studios, cela ne s’applique pas à un jeu qui souffre forcement de la comparaison avec un Skyrim vieillissant. Si les paysages que nous offre le développeur sont vraiment somptueux, c’est loin d’être de la plupart des modèles qui font clairement datés quand on s’en approche… Les visages des personnages sont sans expressions et le jeu est truffé de bugs de collision (et il y avait de nombreux problèmes de plantages/doublages avant le très gros patch day-one de 23 Go). Heureusement, on se rattrape avec une BO plus que correcte et une ambiance qui vous plonge pleinement dans l’aventure, et ça c’est l’essentiel.

 

Conclusion royale

Vous l’aurez compris, les nombreux bugs et le gameplay bâclé coutent très cher au jeu… mais malgré tout, l’ambiance, les nombreuses mécaniques et la richesse de contenu de Kingdom Come Delivrance offrent une aventure solo à ne manquer sous aucun prétexte.

Dkpsuleurr

Points forts :

– Contenu et libre arbitre
– Ambiance médiévale très bien retranscrite
– Gameplay riche
– Durée de vie

Point faibles :

– Gameplay beaucoup trop dur à prendre en main
– Beau… de loin
– Les bugs

La note : 17/20

Développeur : Warhorse Studios
Éditeur :
Koch Media, Deep Silver
Genre : RPG
, aventure, simulation
Support :
 PS4, Xbox One, PC
Date de sortie :
 13 février 2018

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