Test : VVVVVV (3DS eShop)

VVVVVV, d’abord disponible sur PC et Mac, se retrouve maintenant téléchargeable sur l’eShop de la 3DS. Jeu de plateformes indépendant, entièrement en 2D, résolument oldschool, VVVVVV défie les lois de la gravité et aura tôt fait de vous rendre fou. Accrochez-vous !

Sens dessus dessous

Nous avons donc affaire ici à un jeu à l’ancienne qui rappellera aux plus vieux d’entre nous (dont je fais partie) des titres tel que Jet Set Willy (1 & 2) ou encore des productions du Commodore 64. La musique chiptune et les dialogues sous forme de texte pur rappelle immanquablement les années 80 et les interfaces des premiers Amstard. Vous l’aurez compris, VVVVVV nous met tout de suite dans le bain.
L’histoire se situe dans l’espace et le héros, le capitaine Viridian, se retrouve perdu dans une autre dimension à la recherche des membres de son équipage. Le style graphique étant ultra minimaliste, on a affaire ici à un bonhomme bâton en guise de personnage principal. Le but du jeu sera donc pour le joueur de retrouver tous ses compagnons dispersés dans différents niveaux découpés en plusieurs pièces qui comportent chacune ses propres difficultés : monstres, piques, pièges, plateformes mouvantes et j’en passe. Pour corser, et renouveler, un peu le tout, plus loin dans le jeu, des élastiques font également leur apparition, rendant les rebonds encore plus farfelus.
Il faudra donc mettre toutes les chances de son coté, jongler entre le haut et le bas et choisir le timing parfait, comme dans tous bon jeux de plateforme, afin de passer sans encombre les différentes pièces. La force du jeu repose donc sur le level-design ingénieux et original.

Tous les V

Jeu de plateforme en 2D, la 3D de la 3DS étant ici tout à fait anecdotique et n’apportant qu’un petit effet de couche (le fond, le décor jouable et le personnage), la particularité du soft étant qu’ici, le bouton de saut n’existe pas et pour cause : à la place de sauter, le personnage principal se retrouvera propulsé dans les airs et inversera littéralement sa gravité, se retrouvant la tête en bas et les pieds au plafond. Il faudra donc beaucoup d’ingéniosité pour traverser les différents niveaux à l’aide de cette spécificité du gameplay en jonglant entre sol et plafond. On comprend alors mieux le titre énigmatique, mais surtout très visuel du jeu, « VVVVVV » : des V qui ressemblent étrangement aux jambes du personnage principal et qui, mit bout à bout, peuvent aussi bien être dans un sens ou dans l’autre, sans haut ni bas. Graphiquement, les V font aussi référence aux nombreux piques mortels qui habitent les différents niveaux du jeu, ainsi qu’aux noms des personnages: Viridian, Violet, Victoria, Vermillion, Vitellary et Verdigris. Mais officiellement, le nom du jeu vient simplement de l’univers parallèle où sont coincés les protagonistes et qui s’appelle : la Dimension VVVVVV !

Une autre dimension

Le jeu est donc corsé. Heureusement, après chaque action vraiment risquée, un checkpoint, représenté par un petit  « c », vient permettre au joueur de ne pas refaire l’intégralité du niveau. Autre atout non négligeable, les vies sont infinies, ce qui n’est pas un mal vu le nombre incroyable de morts que l’on peut cumuler. En effet, on peut consulter, via un menu, les statistiques de jeu et se rendre compte qu’on dépasse rapidement la centaine de vies perdues. Autre aide non négligeable, et qui manquait cruellement dans les années 80 : une carte des différents niveaux.
Le challenge est donc aussi relevé que dans nos bons vieux jeux d’antan, mais on ne se retrouve heureusement pas avec un nombre très limité de vie et tous les niveaux à refaire.
VVVVVV se compose de 8 niveaux, reliés le plus souvent par des téléporteurs, mais l’ensemble se situe, au final, dans un vaste monde ouvert que le joueur peut parcourir.
Plusieurs modes de jeux sont disponibles et permettent, à ceux qui le désirent de relever un peu plus la difficulté du soft. Autre petit bonus, il faut également récupérer tout au long du jeu des Trinkets, sorte de jetons, éparpillés un peu partout, et surtout dans les endroits les plus inaccessibles. Au nombre de 20, ils permettent d’accéder à un laboratoire secret et également à débloquer les musiques du jeu dans le jukebox du vaisseau principal.
Une des particularités du titre est que la plupart des pièces est dotée également d’un nom, souvent évocateur. Notons pour finir que VVVVVV est intégralement en anglais, mais que l’histoire n’étant pas l’élément principal de ce genre de jeu, même ceux qui ne maitrisent pas parfaitement cette langue peuvent se lancer dans l’aventure.

Vous l’aurez compris, VVVVVV s’adresse à un public essentiellement nostalgique, ou, tout du moins, amateur des vrais jeux oldschool. Les sensations et le gameplay  sont bien les mêmes, la difficulté est au rendez-vous mais, heureusement, certaines améliorations telles qu’une carte du monde, des checkpoints un peu partout et un nombre de vies illimitées viennent rendre la progression un peu plus facile et agréable. Le gameplay original, jouant sur la gravité, est un vrai régal et change toute la perception classique que l’on peut avoir d’un jeu de plateforme traditionnel, donc si vous aimez ce style de jeu avec un vrai challenge, foncez !

Sironimo


Les points forts :

– Le gameplay génial

– Les bonus et levels cachés

– Les nombreux checkpoints

– Level-design vicieux et efficace

Les points faibles :

– Uniquement en anglais

– Un brin cher

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 16/20

Éditeur : Nicalis
Genre : Plateforme
Support : 3DS eShop (8 euros)

Date de sortie : 10 mai 2012


.
[ad#Ban gros bloc ]

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *