Test : Uncharted Golden Abyss (PS Vita)

Du fait de son succès sur PS3, Sony a pensé sortir un nouvel épisode d’Uncharted au lancement de sa nouvelle console PS Vita dans l’espoir d’en faire un « system seller ». S’il est vrai que les épisodes PS3 sont de qualité, le troisième ayant d’ailleurs placé la barre très haut, ce changement de support ne risque-t-il pas d’effrayer les fans ? Voyons donc si Uncharted Golden Abyss peut rivaliser avec les précédents épisodes d’une saga déjà culte.

Une vitrine des nouvelles possibilités

Sony souhaite montrer aux joueurs, à travers ce jeu, un éventail des possibilités de la console. Uncharted Golden Abyss exploite donc l’écran tactile, le panneau arrière tactile, le gyroscope, l’appareil photo ainsi que la géolocalisation. Toutes ces fonctions sont utilisées dès le début du jeu pour témoigner de la richesse du gameplay qui permet à chacun de contrôler Nathan Drake comme il le souhaite.

Le joueur est donc submergé dès les premières minutes par une foule de commandes et c’est peut-être trop d’un coup : le début de l’aventure parait confus, brouillon et peu divertissant. Heureusement, on se fait rapidement au nouveau gameplay et le jeu gagne en intérêt au fil des chapitres.

Uncharted Golden Abyss veut aussi mettre en avant les capacités techniques de la PS Vita : les graphismes sont donc, d’entrée, très beaux, colorés et avec une lumière magnifique. On reste impressionné par la profondeur de champ : quand Nathan se promène dans la montagne, on a l’impression de voir très loin. Seul ombre au tableau, on remarque aussi un aliasing très fort ainsi que d’affreux pixels tout au long du jeu !

34 chapitres à explorer en entier

Ce jeu, qui raconte l’une des premières aventures de Drake, est découpé en 34 chapitres qui permettent à Nathan de partir sur les traces d’une expédition espagnole de 400 soldats qui ont mystérieusement disparus quelques siècles plus tôt. La résolution de cette affaire permettra aussi de résoudre de nombreuses autres énigmes plus ou moins récentes comme la disparition d’une vieil archéologue ou un trafic de drogue. Mais pour cela, il va falloir dénicher de nombreuses preuves : trésors disséminés un peu partout, photos à prendre, objets en tous genres et empreintes au charbon sont quelques unes des activités auxquelles il va falloir s’adonner en parcourant les niveaux dans tous les sens afin de ne louper aucun secret. Bien entendu, la résolution de ces affaires va permettre de débloquer bon nombre de trophées !

En ce qui concerne les commandes, Nathan se dirige avec le stick gauche même s’il suffit souvent de toucher une zone de l’écran pour que le héros y aille immédiatement. On peut donc tracer son chemin sur l’écran et laisser Nathan se débrouiller pour arriver à destination. Même si Nathan n’est pas seul pendant son périple, on ne dirige pratiquement que lui, les autres personnages intervenant peu pendant les phases d’action. Ils permettent de varier le gameplay lors des niveaux où il faut les protéger le temps qu’ils se mettent à l’abri. Le mécanisme du jeu repose essentiellement sur une alternance de phases de plates-formes, qui permettent l’exploration, et des moments d’action pure où les balles fusent dans tous les sens.

En bon héros qui se respecte, Nathan peut aussi porter 2 armes, mais pas plus. Or, les ennemis sont nombreux donc il va falloir changer régulièrement d’arme pour ne pas être à court de munitions. Même si Nathan sait combattre au corps-à-corps (à l’aide de l’écran tactile), cette option est assez risquée et ne doit être utilisée qu’en dernier recours. De temps en temps, il faudra aussi se frayer un chemin à l’aide d’une machette ou faire la courte-échelle à ses équipiers, toujours à l’aide de l’écran tactile qui sert à bien des choses : dépoussiérer les vieux objets, récupérer des empreintes, déplacer des statues etc.

Il arrive de devoir utiliser le gyroscope pour éviter à Nathan de tomber au fond des précipices quand il chemine sur des poutres élevées ou d’utiliser l’appareil photo pour capter la lumière naturelle (la vraie, celle du monde réel !) afin de résoudre des énigmes spécifiques. Enfin, la phase de jeu en pirogue constitue une bonne surprise et un moment aussi inattendu que divertissant.

Ces petites épreuves permettent de varier le gameplay et évitent à Uncharted Golden Abyss de devenir un jeu d’action linéaire. Pendant les combats, les ennemis peuvent parfois laisser derrière eux des objets spécifiques (des butins) destinés au marché noir, une fonction vraiment à part qui exploite le logiciel Near de la console.

Un marché noir pas très pratique

Near est une application qui propose aux possesseurs de PS Vita d’avoir une vie sociale : en activant la géolocalisation, on peut avoir des informations sur les joueurs à proximité, échanger des objets et discuter avec eux. Cependant, le marché noir doit être lancé en dehors du jeu et nécessite une mise à jour des informations dans Near pour communiquer avec les autres joueurs à proximité. Cela ne se fait pas forcément de manière automatique et la mise à jour des données ne peut se faire qu’une fois par heure. Cela limite fortement les échanges d’objets entre les joueurs. Mais cette fonction reste intéressante même si on ne peut échanger que les butins récoltés sur les ennemis et non tous les objets du jeu. Le marché noir semble la seule façon de pouvoir compléter toutes ses collection : pierres précieuses, cartes de tarot, pièces en argent et en or etc.

Des chapitres assez inégaux

Le problème avec Uncharted Golden Abyss est que le début du jeu est un peu confus : on a la sensation d’avoir plus affaire à une démo technique qu’à un jeu ! Ensuite, on se met à apprécier l’aventure mais l’enchaînement des chapitres n’est pas toujours bien réalisé : certains se parcourent en une poignée de minutes ce qui rend la durée de vie assez faible (environ 10 h) ! De plus, les décors ne sont pas très variés ce qui donne vite l’impression de tourner en rond.

Les bruitages et les musiques sont irréprochables et le doublage français de qualité. Toutefois, les fans des versions PS3 risquent d’avoir un avis mitigé sur ce titre : s’il est sans conteste le jeu de lancement le plus abouti de la PS Vita, il est néanmoins moins intéressant que les épisodes sortis sur la console de salon de Sony. Les autres pourront se laisser tenter sans hésiter!

Enguy

Les points forts :

– Un gameplay riche et diversifié

– Des tas de trésors à découvrir

– Une intrigue bien ficelée

Les points faibles :

– Aliasing intense et affreux pixels

– Décors peu variés

– Durée de vie assez faible

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 15/20

Éditeur : Sony
Genre : Aventure / Action
Support : PS Vita
Date de sortie : 22 Février 2012

Si vous avez encore des doutes, vous pouvez toujours jeter un oeil sur les images suivantes : (cliquez dessus pour les agrandir)


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