Test : The Witch and the Hundred Knight 2 (PS4)
En 2014, NIS America éditait chez nous The Witch and the Hundred Knight, un A-RPG japonais sympathique réédité en 2016 sur PS4 dans une version bien améliorée. Le jeu a dû connaître un succès suffisant pour justifier une suite, sobrement nommée The Witch and the Hundred Knight 2. Voyons donc ce que ce nouvel opus, en exclusivité sur PS4, propose.
Un monde hanté par le Hexensyndrome
Amalie vit avec sa jeune sœur Milm dans le village d’Ecke, sous la menace d’une sorcière qui a tué les parents des deux filles lors de sa dernière attaque. Coupés du monde par les hauts murs censés les protéger des attaques, les villageois vivent dans la peur permanente. Un matin, Milm disparaît. Quand elle revient au village, on découvre qu’elle a un début de troisième œil sur le front. C’est le premier signe de l’hexensyndrome, une maladie qui transforme les gens en sorcières. Les deux filles sont alors chassées du village. Amalie ne voulant pas abandonner Milm, se fait alors engager par la WR, un organisme de recherche sur les sorcières. Alors que Milm doit se faire enlever son troisième œil avant son ouverture, celui-ci s’éveille et Milm se transforme en Chelka, une sorcière aussi terrifiante que Metallia du premier opus. Chelka utilise ses pouvoirs pour donner vie à la poupée préférée de Milm et la transforme en Hundred Knight pour en faire son serviteur. A la surprise générale, Milm n’est pas morte et arrive parfois à reprendre le dessus sur Chelka. La sorcière découvre aussi que Hundred Knight n’est pas un bon serviteur car il préfère obéir à Amalie. Amalie décide donc de lutter de toutes ses forces pour trouver un moyen de sauver Milm, avec l’aide du Hundred Knight. Commence alors une longue quête émaillée de combats contre d’autres sorcières.
Une suite sans grande nouveauté
On n’a pas besoin d’avoir joué au premier jeu pour suivre cette nouvelle aventure. Les deux histoires ne sont pas liées, et c’est une bonne nouvelle. Les deux jeux utilisent le même gameplay, sans aucun changement. Le joueur doit incarner le Hundred Knight pour explorer les niveaux, tuer tous les ennemis qu’il rencontre afin de récupérer un tas d’objets et d’armes utiles par la suite et combattre un boss puissant. Cet A-RPG japonais ressemble beaucoup à un hack and slash un brin répétitif, mais c’est le genre qui veut ça. Le jeu est vu du dessus, avec quelques petits problèmes de lisibilité. En effet, la caméra est automatique et on ne peut pas zoomer. Il en résulte de temps en temps quelques problèmes mais rien de trop méchant.
Lors de l’exploration, le joueur doit faire attention à la jauge de Gigacals. Elle diminue constamment et encore plus vite quand Hundred Knight régénère ses points de vie. Si elle arrive à 0, on sort du niveau en cours. Il faut donc constamment surveiller ses points de vie et ses gigacals. Heureusement, certains objets ou combos permettent de regagner des gigacals.
On peut équiper 5 armes au Hundred Knight afin de créer nos propres combos. Bien entendu, certains ennemis seront plus sensibles à certaines armes ou magies : il faut donc préparer son armement en conséquence surtout contre les boss. En montant en niveau, Hundred Knight va apprendre des capacités spéciales en tout genre qui vont faciliter les affrontements. Il pourra même changer de classe et devenir invocateur, tank etc. Un système d’amélioration de l’équipement est toujours d’actualité, avec la possibilité de non seulement augmenter les dégâts mais aussi d’ajouter des effets particuliers. Les fans du premier jeu ne seront pas perdus car rien n’a changé.
En revanche, comme le but n’est plus de contrôler le monde, Hundred Knight ne peut .plus tenter de soumettre les habitants quand il visite les maisons. On ne gagne plus d’objet en allant chez les gens mais on en apprend plus sur l’histoire. Personnellement, je trouve cela un peu dommage car c’était plutôt amusant. C’est, en gros,la seule différence entre les deux jeux. Ainsi, The Witch and the Hundred Knight 2 reprend aussi les défauts de son aîné.
Un jeu presque identique au défaut près
Comme je viens de le dire, les problèmes de caméra sont toujours présents. Le jeu s’avère toujours aussi répétitif, avec un niveau technique plutôt faible. A ce niveau, on note toutefois une petite amélioration par rapport à la première aventure. Néanmoins, les graphismes sont assez simples et les décors recyclés régulièrement. En revanche, les artworks des scènes de dialogue sont toujours aussi magnifiques avec leur côté manga très prononcé et maîtrisé. La palette de personnages rencontrés est grande et varié. Il y en a pour tous les goûts. L’humour fait également son retour, surtout en raison du côté déjanté de Chelka qui, entre deux tentatives de destruction, s’amuse par exemple à transformer un pauvre corbeau en majordome drag queen. On reconnaît là la touche NIS America et ses univers très japonais à la Disgaea. Néanmoins, hormis Hundred Knight, aucun des personnages de cette nouvelle aventure n’a le charisme de Metallia. On en regrette presque notre méchante sorcière d’avant ! Le jeu bénéficie de doublages anglais ou japonais de qualité mais toujours pas de version française : il faut se contenter de sous-titres anglais. Malgré tout, ce jeu est attachant.
Un jeu avant tout destiné aux fans
Comme beaucoup de titres de NIS America, The Witch and the Hundred Knight 2 ne s’adresse pas à tous les joueurs. Il faut d’abord ne pas être réfractaire à la culture japonaise tant le jeu en dégouline, à la façon d’un Disgaea. Le jeu n’étant pas traduit en français, il aura également du mal à séduire. Sans compter le côté un peu bourrin et répétitif du titre. Les fans de la première aventure pourront reprocher le manque de charisme de ces nouveaux personnages. En effet, Chelka n’arrive pas à égaler Metallia ! On aurait bien aimé aussi pouvoir asservir les villes et villages, mais il faut bien quelques changements. En revanche, ce jeu dispose d’un système d’évolution et de création complet ainsi que d’une bonne durée de vie.
Si vous avez aimé le premier jeu, ou si les jeux mettant en scène des personnages très manga avec un brin de folie ne vous dérangent pas, The Witch and The Hundred Knight 2 est fait pour vous. On sera particulièrement sensible à son ambiance très enchanteresse, ses doublages convaincants et sa bande son de qualité.
Enguy
Points forts :
– Ambiance de conte de fée charmante à la sauce manga
– Bande son incroyable
– Voix japonaises ou anglaises de qualité
– Bonne durée de vie
– Plein de classes, d’armes et d’objets à créer/faire évoluer
Points faibles :
– Niveau technique dépassé
– Quelques petits problèmes de caméra
– Un brin répétitif et linéaire
– Personnages moins charismatiques que dans le premier
– Pas de sous titres français
LA NOTE : 14/20
LA NOTE : 14/20
Éditeur / Développeur : Koei Tecmo / Omega Force
Genre : action, RPG, hack and slash
Supports : PS4
Date de sortie : 30 mars 2018