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Test : The Legend of Heroes Trails of Cold Steel (PS Vita)

the legend of heroes traisl of cold steel logoNihon Falcom, studio derrière le prestigieux Ys, connaît un beau succès avec sa série de JRPG The Legend of Heroes. Après le carton de la trilogie Trails in the Sky, qui a remis la série à l’honneur, le studio récidive avec une nouvelle trilogie : Trails of Cold Steel. Si le jeu est sorti fin 2013 au Japon, il lui a fallu bien du temps pour atteindre nos rivages, grâce aux efforts de NIS America, spécialisé dans la localisation des JRPG. La saga va-t-elle pâtir de son grand âge ? La réponse tout de suite.

Hearts of Cold Steel

The Legend of Heroes Trails of Cold Steel met en scène le jeune Rean, fraîchement débarqué à l’académie militaire Thors de l’empire d’Erebonia. Bien peu de jeunes sont admis dans cette académie réputée, c’est donc un honneur d’y être admis. Cependant, cette année, les dirigeants ont voulu créer une nouvelle classe : la classe VII, fréquentée uniquement par un petit groupe d’étudiants aussi bien nobles que roturiers facilement reconnaissables à leurs uniformes rouges, quand les nobles en portent des blancs et les roturiers des verts. Dans une société ou le niveau social est important, cette nouvelle classe n’est pas très bien vue par les autres, et des tensions naissent très vite, aussi bien entre membres de cette classe qu’avec les autres. Comme le jeu est centré sur les deux années de formation au sein de l’académie, il va falloir passer du temps à résoudre les problèmes des jeunes, s’occuper de sa vie sociale, tout en tentant de devenir un bon petit soldat. Tout cela sous la tutelle d’une professeure aussi excentrique qu’étrange qui entoure la création de cette classe et ses objectifs de mystère. Ainsi, The Legend of Heroes Trails of Cold Steel intègre une bonne dose de « visual novel » ou « jeu de drague », genre qui commence à se répandre largement dans les JRPG : chaque jour, Rean pourra utiliser ses « bonding points » pour déclencher des événements spéciaux avec les étudiant(e)s souhaité(e)s afin d’augmenter l’affinité entre les personnages. Mais tenter de séduire ses camarades n’est pas la seule occupation de Rean qui aura fort à faire pendant ses 2 ans à Thors.

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À chacun son tour !

Les développeurs n’ont pas voulu trop heurter les fans de The Legend of Heroes en chamboulant le gameplay et Trails of Cold Steel est toujours un RPG au tour-par-tour, genre plutôt délaissé ces derniers temps. Personnellement, je trouve cela plus pratique, car on peut lâcher la console un petit moment en plein combat sans risquer de se faire tuer ! Lors de l’exploration des donjons, on déclenche un combat en touchant les ennemis qui déambulent sur la carte. Si on les frappe par derrière, on peut attaquer en premier. Ensuite, on choisit une action (attaque simple, magie, craft ou leur forme évoluée S-craft, déplacement, utilisation d’objet ou fuite) et on valide. On recommence ainsi avec les 2 autres membres de l’équipe, en alternant avec les adversaires selon leurs caractéristiques. À gauche de l’écran, l’ordre dans lequel les ennemis ou alliés vont agir est affiché, ce qui permet d’anticiper certaines mauvaises situations. Comme dans tous les RPG, les attaques n’ont pas la même efficacité selon leur élément (eau, feu, électricité, vent etc), disposent d’une aire d’effet plus ou moins grande (bien pratique pour attaquer plusieurs ennemis) et peuvent même soigner, booster l’équipe ou donner des handicaps aux adversaires. C’est très classique, mais Trails of Cold Steel va plus loin en exploitant l’affinité entre les personnages, grâce aux attaques « link » : en plein combat, on peut choisir 2 membres de l’équipe et créer un lien entre eux afin de bénéficier d’attaques supplémentaires pendant les combats. Un système bien pratique pour venir à bout des monstres et qui devient de plus en plus performant quand les liens entre les personnages deviennent plus profonds, donnant accès à des attaques et coups spéciaux dévastateurs. D’où l’intérêt de draguer ou d’être gentil avec ses camarades !

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ARCUS ou la vie !

À Thors, tous les étudiants bénéficient d’un système ARCUS qui leur permet d’utiliser la magie et autre grâce à des sepith, petits cristaux colorés qu’on trouve partout et que les combats permettent d’accumuler rapidement. Ces cristaux sont transformables en quartz à insérer dans l’ARCUS pour débloquer de nouvelles fonctions (attaques ou compétences). Les sepith sont à la base de toutes les technologies de l’empire d’Ebonia, plongé dans une atmosphère d’heroic fantasy à la Final Fantasy. Cet outil ne sert pas uniquement à combattre : il conserve de nombreuses informations sur les personnages, les lieux, contient des recettes de cuisine et garde une trace de tous les événements. Bref, c’est une sorte de Pokédex amélioré et maîtriser son fonctionnement s’avère aussi indispensable qu’amusant.

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(Re)Vivez une dure vie étudiante !

The Legend of Heroes Trails of Cold Steel repose ainsi sur deux mécanismes différents : le côté « drague » où l’on se contente de satisfaire les désirs des autres et le côté « exploration » où la chasse aux monstres prime. Le tout englué dans le récit de la vie des jeunes de l’académie. Ainsi, chaque jour, Rean reçoit une liste de missions (obligatoires ou annexes) directement à son dortoir et doit passer sa journée à tenter de toutes les accomplir. De temps en temps, il doit même répondre à des questions concernant l’empire afin de gagner des Academic Points (AP) pour améliorer son rang et gagner des récompenses. Il faut donc passer son temps à parcourir l’académie et ses différents bâtiments (bibliothèque, gymnase, salles de cours etc)  ou les quelques boutiques de la ville à la recherche d’objets réclamés par les autres. Entre deux allers-retours, le joueur peut s’adonner à d’autres activités comme la pêche (activité toujours aussi rigolote, voir notre dossier sur la pêche) ou la cuisine (on a aussi un dossier sur les jeux de cuisine).
Ces tâches accomplies, il faut ensuite aller botter les fesses des monstres qui pullulent dans le vieux manoir réputé hanté de l’académie et qui a la fâcheuse manie de changer à chaque visite. Cependant, cette occupation prend un temps fou et il vaut mieux la faire en dernier afin de pouvoir compléter toutes les autres quêtes et de déclencher tous les « bonding events ». Toute action non effectuée lorsque Rean retourne dans sa chambre est définitivement perdue. Heureusement, le jeu met suffisamment en garde le joueur qui ne peut pas se tromper. Cependant, n’espérez pas débloquer tous les « events » lors de votre première partie : le New Game + s’avère indispensable ! Après une bonne nuit de sommeil, Rean se lève le lendemain et recommence, et ce pendant des dizaines d’heures. À certaines dates, des événements spéciaux surviennent et brisent un peu la monotonie du campus.

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Un jeu qui a mal vieilli

The Legend of Heroes Trails of Cold Steel laisse au joueur une sensation un peu désagréable : les nombreuses quêtes pour satisfaire les étudiants et augmenter les liens entre membres de la classe VII ne sont pas très motivantes et les actions sont vite répétitives, comme les musiques. Si les personnages sont plutôt correctement modélisés, et l’univers très coloré, en revanche les décors sont vides, les textures pauvres et les temps de chargement longs. Sans parler des animations un peu ridicules. D’ailleurs, le jeu n’a même pas été pensé spécifiquement pour la PS Vita et n’exploite donc aucune de ses spécificités. On a l’impression d’un retour en arrière, alors que les nombreux effets de lumière très soignés et le doublage anglais très réussi montrent qu’on peut espérer un grand titre. Le système de combat est très bien pensé et accessible à tous, avec de nombreuses possibilités pendant les affrontements. Le tout renforcé par un système de « link » vraiment motivant. Dommage que l’intrigue ne suive pas trop, tant elle reste embourbée dans la nonchalance de la vie au campus et ne s’attarde pas trop sur l’empire d’Ebonia, son histoire, ses traditions, ses gens etc. Cependant, le titre a du charme et devrait plaire aux amateurs de JRPG que la langue anglaise ne devrait pas effrayer. Il a également le mérite de tenir peu de place, ce qui est une très bonne chose sur PS Vita !

Enguy

Points forts :

– Système de combat solide
– Mélange de « visual novel » et de RPG
– Le retour du tour-par-tour !
– Doublage anglais de qualité
– Durée de vie et rejouabilité très bonnes
– Occupe peu de place

Points faibles :

– Techniquement assez faible
– Très répétitif
– Pas de doublage français
– Temps de chargement longs
– Peu de lieux à visiter

La note Gamingway : 13/20

Développeurs : Nihon Falcom
Genre :
RPG / visuel novel
Supports : PS3, PS Vita
Date de sortie : 29 janvier 2016

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