Test : Street Fighter 6 (PS5)
Attendu depuis plus d’un an, le dernier jeu de combat de Capcom nous révèle enfin ce qu’il a dans le ventre, place à Street Fighter 6 !
On l’avait testé dès ses débuts, déjà en grandes pompes, lors de Japan Expo 2022 sur un stand Capcom généreux et bien mis en valeur, et il nous avait déjà charmé, même en version limitée à 4 personnages. Alors, la full version tient-elle ses promesses ?
Si on pouvait parfois reprocher à ses prédécesseurs d’être un jeu exigeant et qui s’adresse à un public aguerri, participant les arcs de cercles à gogo et autres méthodes de combat à maîtriser sur le bout des doigts, ce nouveau volet va vous surprendre. SF6 s’avère beaucoup plus accessible, même pour des joueurs débutants et le fun ainsi que la joie de remporter des matchs est nettement plus présente.
Du fight ou un world tour ? Les 2 !
Street Fighter 6 se décompose en 3 modes de jeu bien distincts.
Belle nouveauté ici, un mode solo où on va tout d’abord créer son propre personnage de toute pièce. Le mode création de perso est assez varié, permettant de laisser libre cours à son imagination, car il y a même la possibilité de s’éloigner des “humains” standards.
Ce mode, appelé World Tour, permet d’explorer un monde semi-ouvert et c’est déjà un grand changement de sortir du schéma de stage en 2D ultra fermé.
Déjà ce petit vent de liberté fait bien plaisir, et il faut avouer que le mode solo du jeu est une vraie bouffée d’air frais et apporte une nouvelle perspective au genre. On commence donc son apprentissage par des combats de rue à Metro City, non sans rappeler d’autres très bon jeux de baston (à la beat ’em up) comme TMTN (dernier épisode en date TMNT: Shredder’s revenge), bien sûr des grosses vibes à la Yakuza ou encore Street of Rage (La base !).
Différentes zones et missions se mettent alors en place, rien de très novateur, mais cela reste plutôt ludique. Votre personnage montera donc en puissance petit à petit, via un arbre de compétences. Forcément, chaque adversaire aura également un niveau grandissant afin d’accompagner votre progression et de bien sentir les effets de la montée en EXP.
Le World Tour ressemble pas mal à un mini RPG. Il faudra ne pas oublier d’aller dans les boutiques pour changer de coiffure ou acheter des plats qui restaurent l’énergie, visiter et explorer les différentes zones, parler aux autres personnages et s’adapter aux nombreuses situations et quêtes du jeu. Ce mode histoire assez riche va permettre aux moins expérimentés de s’entraîner, de découvrir et d’avoir envie d’en savoir plus sur les techniques de combat, d’une manière ludique et non linéaire. C’est une très bonne entrée en matière et un bon apprentissage.
Le Battle Hub, quant à lui, propose d’aller affronter des joueurs du monde entier, mais aussi une simple fonction spectateur plutôt intéressante. On pourra même effectuer un peu de retrogaming avec le Game Center !! Super !
Cette zone prône vraiment l’interactivité et rappelle bien entendu nos salles d’arcade classiques où on peut affronter d’autres joueurs pour se frotter à différents profils et tester ses skill. Notons également l’ajout de commentaires audio par de célèbres commentateurs japonais et américains (traduit par sous-titres en français), que l’on peut activer ou non et qui donne une dimension épique à nos combats.
Des tournois et autres événements auront bien entendu lieu dans le Battle Hub, pour notre plus grand plaisir.
Mais si on veut juste se taper en versus à l’ancienne ? Bien sûr que c’est possible. Le mode Fighting Ground réuni les modes de jeu plus classiques que l’on a l’habitude de voir dans les jeux de combat : notamment le mode Arcade, le mode Entraînement, les matchs en ligne, le Versus et les combats en équipe.
Une fois encore pour les joueurs moins expérimentés sur la licence : l’entraînement se déroule sur 3 niveaux de difficulté (Débutant, Initié et Expert) et il est facile de prise en main et guide vraiment pas à pas sur les enchaînements. Permettre ainsi à de nouveaux joueurs d’appréhender ce jeu de combat exigeant est une très bonne initiative de Capcom. Bravo !
Il va sans dire que si vous voulez tout explorer et débloquer, il vous faudra des dizaines d’heures de jeu, ce qui est plutôt une bonne chose pour ne pas se lasser.
L’école de la Street
Intéressons nous maintenant au cœur du jeu : le rooster de SF6 comprend 18 combattants, 8 personnages bien connus de la saga (Ryu, Ken, Chun-Li, Guile, Zangief, E. Honda, Dhalsim et Blanka sans aucune surprise), 4 plébiscités par les joueurs (Cammy, Dee Jay, Juri et Luke) et 6 nouveaux personnages à découvrir (Lily, Jamie, Kimberly, Manon, Marisa et JP) et ça nous fait plaisir de voir qu’il y a beaucoup de nouvelles combattantes, ça change un peu de l’éternelle rivalité Ryu vs Ken !
D’autres personnages feront également leur apparition jusqu’en 2024 sous forme de DLC : Rashid, A.K.I, Ed et Akuma. De quoi apprendre plein de nouvelles techniques et de trouver son “Main” afin d’affronter son voisin ou quelqu’un à l’autre bout du monde.
En ce qui concerne le gameplay en lui-même, il faudra maintenant composer avec le Drive, une nouvelle jauge. Elle se découpe en 6 parties qui se rechargent automatiquement, qui permettent d’effectuer des coups dévastateurs. Si cette jauge atteint zéro, le joueur devient alors plus vulnérable, donc il faudra l’utiliser avec parcimonie.
Les couleurs du jeu sont exceptionnelles, et le réalisme des personnages change du tout au tout avec les précédentes versions, c’est assez frappant. Le jeu a également su intégrer quelques codes et clins d’œil à la street dance, le street art et l’univers du rap ou du hip-hop, pour notre plus grand plaisir. Un vrai côté Street !
Le jeu est beau, dynamique, nerveux, les coups s’enchaînent et la prise en main est agréable. Les super coups, ici Super Art, sont toujours de la partie et visuellement très impressionnants. Des effets néons, voire même des grands « slash » de peinture viennent égayer les combats et le jeu (un peu à la Splatoon). Une bonne claque visuelle.
Versus tout le monde
Le système de combat reste bien évidemment du jeu en 2D sur un seul plan, à l’ancienne.
3 modes de jeu cependant : Classique pour les vétérans et les habitués, une action par touche, etc. Modernes pour celles et ceux qui veulent retrouver le feeling de Street Fighter IV et Street Fighter V avec des combinaisons de touches pour les attaques spéciales, plus facile à déclencher donc, et Dynamique pour les débutants et les jeunes joueurs, qui permettra de déclencher des attaques spectaculaires avec une seule touche. Forcément, ce mode est là pour inclure les débutants ou les enfants qui veulent s’amuser et profiter du jeu et ne sera pas utilisé pour les matchs ou par les habitués qui trouveront cela bien trop simple. Le jeu se doit de rester exigeant, mais pouvoir inclure tout le monde n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire, et Capcom l’a compris. Son public n’étant pas QUE les habitués des tournois et de l’e-sport.
Ce Street Fighter 6 est une sorte de nouveau départ pour la série de Capcom. Son mode Solo vraiment prenant et ludique est une belle nouveauté, et il est inclusif sur bien des points (notamment pas mal de persos féminins). Il va clairement ravir de nouveaux joueurs qui n’osaient pas se frotter à ce jeu de combat, tout en ne décevant pas les vétérans du genre, bien au contraire. Joli, nerveux, agréable, SF6 à tout d’un grand jeu et on n’a pas fini d’en entendre parler et de voir se dérouler de nombreux tournois et affrontements fédérateurs entre joueurs.
Sironimo
Points forts :
– Le mode Solo, exploration du monde
– Le parti pris graphique et sonore dynamique et moderne
– Le mode Battle Hub qui rappel les salles d’arcade
– Fluide fun et nerveux
– Inclusif et accessible à tous
– Belle durée de vie
– Des nouveautés qui renouvellent le genre
Points faibles :
– Le mode Solo manque encore de variété
– Quelques combats trop répétitifs dans le Wolrd Tour
LA NOTE : 18/20
LA NOTE : 18/20
Développeur / Éditeur : Capcom
Genre : Combat
Supports : PS5, PS4, Xbox Series, PC
Date de sortie : 02 juin 2023