Test : Socom Special Forces (PS3)

Après plusieurs épisodes sur PS2, la série SOCOM avait débarqué sur PS3 dans un opus Confrontation qui n’avait  pas vraiment convaincu les joueurs. Afin d’effectuer un retour en force et, dans une moindre mesure, pour soutenir le PS Move, pas très bien utilisé jusque-là, Sony sort donc SOCOM Special Forces. La franchise SOCOM, assez répétitive, va-t-elle enfin se renouveler ? Réponse un peu plus bas.

 

Un test amputé par le piratage

En raison de l’attaque récente du PSN et de sa fermeture par Sony, ce test ne va donc traiter que du mode campagne. Dès que les conditions le permettront, le mode online sera évalué dès à son tour par le biais d’un second test dédié ! On ne le répètera jamais assez : le piratage nuit gravement au plaisir de jeu et aux joueurs !

Le mode campagne raconte la lutte d’une petite équipe de soldats de l’OTAN mêlée à un conflit interne qui sème la pagaille en Asie. L’histoire est assez conventionnelle mais se suit agréablement et met en avant deux personnages : Cullen Gray, chef d’équipe et soldat américain patriotique à la Rambo (qui fait parfois un peu cliché) et « 45 » ou « Park », presque la seule rescapée de son équipe et beaucoup plus charismatique que son collègue. Ces deux personnages sont chacun liés à une phase de jeu : Cullen Gray est jouable lors des missions « tactiques » tandis que « 45 » est utilisée pour les missions d’infiltration.

                    

Un FPS qui lorgne du côté de Ghost Recon

Pour renouveler sa série, Sony a opté pour une approche à la «Ghost Recon » : lors des missions avec Cullen Gray, on part au combat avec 4 coéquipiers répartis en 2 équipes.

L’équipe bleue est lourdement armée et sert au combat rapproché tandis que l’équipe jaune dispose d’armes de précision et est plus utile dans les combats à distance en tant que sniper. Ces niveaux sont des successions d’objectifs précis qu’il faut réaliser sans se faire repérer. Un losange blanc indique en permanence le point à atteindre ainsi que la distance à parcourir. Cependant la meilleure stratégie consiste à murir son approche et à chercher à utiliser le terrain à son avantage. En effet, les bâtiments, les véhicules, la végétations sont autant d’éléments qui permettent de progresser sans se faire voir, accroupi ou en rampant. Il va donc falloir prendre l’habitude d’avancer prudemment, donner des ordres aux deux équipes (grâce à la croix directionnelles, chaque touche permettant de donner un ordre à une équipe) puis d’engager le combat si nécessaire une fois les coéquipiers idéalement placés. Un petit côté tactique bien sympathique qui nécessite toutefois de bien connaître les missions pour en profiter pleinement car les ennemis, omniprésents, ne sont pas toujours bien visibles.

L’IA est correcte mais très variable : autant les ennemis savent faire le tour pour encercler le joueur ou tenter de se cacher, autant ils peuvent rester à découvert jusqu’à ce qu’on les élimine. Les coéquipiers aussi, bien que généralement assez efficaces et autonomes, se révèlent surprenants : ils passent assez souvent devant le joueur en plein combat et se mettent donc sous le feu allié !

Les missions avec « 45 » sont radicalement différentes : comme c’est une « recon », elle est employée pour infiltrer discrètement les installations ennemies. Une jauge de discrétion apparaît alors à gauche de l’écran ; plus elle est élevée plus on risque de se faire repérer. Il faut donc veiller à rester constamment dans l’ombre, marcher doucement ou ramper pour ne pas se faire débusquer. Il est également possible de tuer discrètement certains gardes ou, encore, de les éliminer de loin au silencieux (R3 pour zoomer au maximum afin de bien viser la tête) puis cacher le corps afin de ne pas alerter les patrouilles. Néanmoins, ces  « meurtres » discrets très excitants sont à utiliser à petite dose car les gardes sont littéralement collés les uns aux autres. Du coup, le fait d’en éliminer un attire immédiatement l’attention des autres. Heureusement, « 45 » peut faire diversion en lançant des douilles là où elle souhaite attirer les gardes, ce afin de passer dans leur dos dès qu’ils se déplacent. Au final, ces missions auraient gagné en plaisir de jeu si il avait été possible d’éliminer d’avantage de gardes discrètement, ce qui oblige le joueur à ramper dans le noir pour contourner tous les gardes alors que des solutions plus excitantes existent !

                    

Une gestion stratégique des armes

Après avoir abattu des ennemis, il est possible de récupérer leur armement sachant que notre soldat ne pourra jamais porter plus de deux armes simultanément. Les armes utilisées accumulent de l’expérience en vue d’améliorations futures : on a donc le choix entre utiliser toujours les mêmes pour les améliorer rapidement ou en changer régulièrement afin de varier les plaisirs ! Un arsenal qui peut par ailleurs être réutilisé pour les missions suivantes. Le joueur dispose de plus de grenades et autres petits gadgets pour éliminer plus rapidement les adversaires. Reste tout de même à garder un œil sur le stock de munitions, logiquement limité…

La meilleure utilisation du PS Move

Si le PS Move a déjà été employé dans des jeux PS3, jusqu’à présent son utilisation se révèlait le plus souvent anecdotique. SOCOM se propose donc de mieux utiliser cet accessoire. Néanmoins, il faut toujours utiliser la manette d’une main et le PS Move de l’autre, ce qui est toujours aussi peu pratique et clairement fatigant.

Le PS Move sert donc à regarder partout autour de soi, viser et attaquer aussi bien avec le personnage principal qu’avec ses équipiers. C’est assez pratique et l’appareil réagit plutôt bien, néanmoins la manette classique seule reste souvent plus adaptée au jeu car le PS Move ne permet pas de réagir avec rapidité dans toutes les situations.

Sony a fait un gros effort pour soutenir sa manette à détection de mouvement et SOCOM en fait la meilleure utilisation : il faut reconnaître que les deux façons de jouer (avec ou sans PS Move) ont leurs avantages et leurs inconvénients. C’est donc au joueur de choisir son style de jeu en fonction de ses préférences.

                    

Une réalisation à revoir

Si les deux phases de gameplay restent globalement agréables, il y a de nombreux défauts à corriger. D’un point de vue graphique, le jeu est un peu dépassé : éléments de décor assez grossiers, personnages à retravailler mais surtout une impression de graphismes vieillots. Le jeu demande de corriger le gamma (ce qui permet d’afficher correctement les ombrages les plus détaillés) mais si vous ne réglez pas correctement ce paramètre les graphismes seront vraiment hideux ! Mais le plus frustrant se trouve dans la gestion des collisions : on peut souvent rester coincer par des éléments du décor qui ne devraient pas poser problème en temps normal ! De même, les combats sont parfois assez brouillons et on subit plus l’action que l’on n’influe vraiment dessus. Enfin, les niveaux restent assez linéaires et imposent de respecter le script à la lettre.

Néanmoins, SOCOM Special Forces redonne un second souffle à la série, plutôt salvateur, donc. Reste à pousser plus loin les bonnes idées proposées par cette version dans les prochains jeux pour obtenir un jeu de tir plus moderne, varié et complet !

Les fans de la série peuvent se ruer sur ce jeu, Special Forces représentant vraiment l’épisode du renouveau de SOCOM malgré quelques défauts.

Enguy

 

Points forts :

– deux phases de gameplay très différentes

– gestion stratégique des armes

– la meilleure utilisation du PS Move

Points faibles :

– techniquement presque dépassé

– niveaux assez linéaires

– gestion des collisions assez surprenante

 

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 15/20

Editeur: Sony Computer Entertainment

Genre : TPS tactique/Infiltration

Support: PS3

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