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Test : Shadow of the Colossus : Remake (PS4)

Shadow of the Colossus ressort sur PS4 et PS4 Pro.
Grand classique du jeu vidéo, expérience unique, voyons ce que nous réserve ce remake réalisé plus de 12 ans après l’œuvre originale de Fumito Ueda.

Attack on Titan

Si à l’époque (sur PS2) le jeu était déjà dans les plus beaux du genre, ici il a tout simplement été sublimé, comme un diamant brut retaillé pour encore plus d’éclat. Comparée à la version HD sortie sur PS3, on a maintenant affaire à un vrai remaniement en profondeur, avec de véritables améliorations graphiques et visuelles. Quel plaisir de parcourir à nouveau les vastes plaines et les forêts profondes de ces terres interdites à l’aide d’Agro, notre fidèle destrier, et de redécouvrir les ruines et les lacs grandioses qui font tout le charme du titre. Il faut dire qu’ici, l’immensité du vide fait partie intégrante du jeu et que seuls les colosses arpentent ces terres dépeuplées.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore le principe du jeu, on comprend rapidement que Wander, notre héros, essaye de ramener l’âme perdue d’une jeune fille et que, pour cela, il est prêt à tout. Il suivra donc les directives de Dormin, entité mystérieuse à plusieurs voix, qui lui demandera d’aller tuer des colosses aux 4 coins du monde.
La première étape sera donc de trouver ces titans à l’aide de l’épée de lumière qu’il faudra brandir aux rayons du soleil, tel un compas magique, afin de savoir vers où se diriger. Puis, bien sûr, il faudra les affronter un par un !

Chaque titan à ses propres particularités et il faudra bien étudier un peu la situation ainsi que l’environnement pour savoir comment agir. Le but étant de leur monter dessus, ce qui n’est pas toujours évident. Au bout de plusieurs minutes, parfois assez chaotiques, Dormin vous souffle un conseil (cela peut éventuellement être désactivé dans les options pour ceux qui voudraient se débrouiller tout seuls). Puis, il faudra trouver les points faibles du colosse, bien s’accrocher, car ce dernier ne se laissera pas faire et tentera de vous déloger sans relâche, et ensuite le frapper de grands coups d’épée.

À chaque mise à mort de colosse, on ressent une énorme satisfaction… accompagnée tout de suite après d’une infinie tristesse. Le géant n’est plus.

Le colosse rôde

Il faut dire que la musique qui accompagne chaque combat, ainsi que le reste du jeu, apporte un souffle épique teinté d’une infinie nostalgie et contribue largement à vous plonger complètement dans l’univers si particulier et doux amer de ce Shadow of the Colossus.
Ce remake, signé Bluepoint Games, permet vraiment de profiter comme il se doit de la beauté poétique de ce jeu et on prend vraiment un plaisir certain à parcourir ce monde unique.

Ici, le joueur a le choix entre 3 modes de difficultés, les trophées sont toujours de la partie (depuis la version PS3) et finir le jeu débloque un New Game + (un mode miroir sans trop d’intérêt).
Quelques quêtes annexes viennent agrémenter les heures de jeu, telles que : trouver tous les autels où s’agenouiller, ramasser des fruits, couper la queue de certains lézards, trouver des pièces d’or (on peut regarder les stats dans les options pour savoir un peu quoi faire). Ces quêtes n’apportent pas grand-chose, si ce n’est permettre au joueur de partir explorer le monde qui l’entoure et de mieux profiter de cet univers unique. De plus, pour les plus téméraire, on retrouve par exemple un charmant petit clin d’œil à The Last Guardian perdu dans une grotte (et qui rapportera même un trophée).
On peut aussi, à l’image d’Instagram, mettre des filtres sur l’image : (glace, feu, vintage, etc.) ainsi que prendre des photos afin de les partager sur les réseaux sociaux ou de les garder bien précieusement.

Des petits ajouts qui, certes, n’apportent pas grand-chose, si ce n’est encore plus de confort, mais qui ne sont pas dénués d’intérêt.
Il faudra compter une douzaine d’heures de jeu pour venir à bout des 16 colosses et vivre ou revivre avec émotion la quête de Wander et de son fidèle Agro.

Colosse-copie ?

Cependant, ce remake n’efface malheureusement pas les défauts du jeu déjà présents dans la version d’origine. Notamment un gameplay rigide (normal pour un jeu de 2005, plus difficile pour un jeu qui ressort en 2018), les contrôles ne sont pas toujours évidents, surtout lorsque l’on a compris ce qu’il faut faire (pour grimper sur un colosse, par exemple), mais que l’on arrive pas à réaliser un enchaînement simple. De même, une fois sur le dos d’Agro, diriger son cheval n’est pas très intuitif et il finit souvent dans le décor.

La caméra, elle aussi, est toujours aux fraises, comme tout bon jeu de la “Team Ico”, j’ai envie de dire, et surtout elle est “glissante”, ayant tendance à revenir à un point de départ non souhaité ou à continuer à se déplacer toute seule alors qu’on l’a placée derrière son personnage. Non seulement c’est pénible, mais en plus, cela ajoute un petit effet mal-de-mer des plus déplaisants ! Bien sûr, tout comme dans The Last Guardian, elle a vraiment du mal à suivre lorsqu’on se trouve sur le dos d’une créature géante et cela peut vite rendre la visibilité mauvaise, l’action brouillonne et faire pester le joueur !

Quoi qu’il en soit, on passe sur tous ces petits défauts de Shadow of The Colossus, car le jeu n’est pas tout jeune et on se concentre sur la beauté et l’harmonie de l’ensemble de ce remake. Pour ceux n’y ayant jamais joué, c’est bien sûr la version qu’il vous faudra choisir sans hésiter, car cette mouture 2018 fait, sans conteste, vraiment honneur à l’ambition du titre original.

Sironimo

Points forts :

  • Remake réussi, beaux visuels
  • L’émotion présente tout le long du jeu
  • La musique, magistrale (écouter ce Tomberry musical sur le sujet)
  • L’univers poétique
  • L’immensité vide du monde
  • Les colosses

Point faibles :

  • La camera en mode « yolo »
  • Les commandes peu précises
  • Pas beaucoup d’ajouts

La Note : 18/20

Développeur : Team ICO / Remake par Bluepoint Games
Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Genre : Action / Aventure
Supports :  PS4
Date de sortie : 07 février 2018

Sironimo

Sironimo est tombée dedans dès l’age de 5 ans, dans le début des années 80. Elle a fait ses armes sur Amstrad (cpc 6128) et Atari avant d’avoir de quoi se payer sa première console de jeu, qui est arrivée bien tard par rapport à d’autres, la PSOne. Depuis elle n’arrête plus et joue sur toutes les consoles nouvelles générations jusqu’à parler d’une de ses passions ici, avec vous, sur gamingway. https://twitter.com/siro_nimo

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