Test : Ride (PS4)
Habitué des simulations motorisées, tant sur deux que quatre roues, Milestone vient nous proposer une nouvelle franchise axée sur la moto, Ride. Pas de licences de compétitions comme le studio a déjà pu en gérer avec MotoGP et WRC, ni un sportif en figure de proue à l’instar de Sébastien Loeb Rally EVO. Rien de tout cela, mais un tas de véhicules réputés prêts à se tirer la bourre.
Le type a surgi sur le boulevard sur sa grosse moto super chouette
Nul besoin d’un grand discours pour vous expliquer ce qu’est un jeu basé sur des courses avec des motos et juste des motos. Toutefois, on retrouve diverses approches dans les softs de ce style entre les compétitions officielles ou non, le motocross, l’asphalte… Chez Ride pas de championnats connus, mais une collection de motos allant des années 80 jusqu’à nos jours ou presque. On retrouve dans ce garage aussi bien des engins faits pour la vitesse, que des roadsters, offrant ainsi une habile diversité toujours sympathique à jouer, mais aussi tout simplement à regarder. Le mélange des modèles s’avérant systématiquement une bonne chose. On arrive alors à un total d’une centaine de cylindrées, réparties en quatorze constructeurs. Pour ne pas faire de jaloux et aussi afin d’éviter les interrogations de vous toutes et tous, les voici dans leur intégralité : Aprilia, Bimota, BMW, Ducati, EBR, Energica, Honda, Kawasaki, KTM, Lightning, MV Agusta, Suzuki, Triumph et Yamaha.
Pour les faire vrombir, on retrouvera seulement une quinzaine de pistes. Des imaginées comme celle de la Côte D’Azur ou encore quelques circuits bien connus, à l’instar de Magny-Cours. Le tout abordé de diverses manières selon si vous concourrez lors d’un contre-la-montre, une course d’accélération, un championnat ou une course libre.
A cela ajoutons les compétitions en duo, où les chronomètres de chacun seront additionnés. Cependant, l’intelligence artificielle vous y accompagnant ne sera d’aucune utilité. Elle s’avèrera bien moins agressive que vos concurrents directs tout au long du jeu, qui, comme tristement dans tous les logiciels de course, ralentissent exagérément dans les parties techniques et vous surpassent en ligne droite, y compris si vous possédez la même bécane.
Heureusement, Ride propose le minimum syndical au niveau du multijoueur, puisqu’il est possible de s’affronter à deux sur le même écran et à douze via la connexion en ligne. Nous sommes profondément tristes en tant que joueurs de voir tant de softs ne même plus proposer de multi local dans le but de vendre plus, que l’on se doit de souligner lorsqu’un développeur et un éditeur choisissent de faire les deux. Néanmoins, seulement un affrontement en duo alors que nos précédentes consoles nous permettaient d’évoluer à quatre… Il y a de quoi se demander si la technologie avance dans la bonne direction, mais nous connaissons la véritable raison.
Bikers Mice From Ride
Au-delà d’un banal enchainement des diverses compétitions proposées, il sera possible de prendre part au World Tour, le mode carrière de Ride. On retrouve au sein de celui-ci chaque type de courses, afin d’éviter la lassitude et de proposer des défis régulièrement différents. Dommage que cette alternance soit bridée par un nombre ridicule de parcours.
Comme dans toute carrière qui se respecte, on pourra créer son personnage phare et, au fil de notre avancée, continuer à le customiser grâce à de nombreuses récompenses. Notre pilote ne sera pas le seul à pouvoir être chouchouté, puisque sa monture bénéficiera elle aussi de pléthore de pièces interchangeables. Evidemment il n’y aura pas que cela à remporter, puisqu’à force de réussite dans nos performances, les crédits s’accumuleront et permettront d’acquérir des motos toujours plus puissantes.
Grimper dans la hiérarchie de ces petits bolides demandera une maitrise toujours plus aiguisée, mais sur ce point Ride propose plusieurs approches. Le choix étant laissé de rouler avec tout un tas d’aides rendant l’aventure plus arcade. Mais en s’en délestant, la difficulté sera rehaussée et le jeu vu sous un tout autre jour. La gestion du freinage et celle des virages restent faites pour un soft vidéo ludique et ne vous feront bien sûr pas ressentir les mêmes choses que dans la réalité. Mais avouons-le, aucun jeu ne le fait. Plus encore tant qu’aucun périphérique guidon n’est employé pour.
Le World Tour s’avère donc sympathique puisque l’on se laisse aisément prendre au jeu de par sa maniabilité agréable et l’envie de tout débloquer. Néanmoins, cela manque de quelques challenges inédits qui apporteraient une fraicheur bienvenue.
Anti-rides
Techniquement, on sent que Ride n’est pas encore un jeu spécialement développé pour une partie de la nouvelle génération de consoles et le PC, mais bel et bien pour un mix de cela et de la génération précédentes. Cela lui vaut une réalisation en deçà de ce que l’on pourrait attendre, même si manette en mains cela n’est en rien dérangeant, seul le gameplay compte. Les pilotes et les motos tenant la route graphiquement, ce sont surtout les décors qui en pâtissent. On ne peut pas vraiment dire que de nombreux logiciels et encore moins de simulations sportives nous aient habitués à l’absence de clipping ces dernières années, ainsi qu’à des pistes léchées. Ce qui nous permet de relativiser.
Il en va exactement de même pour le son, avec de la musique passe-partout que l’on coupera rapidement afin de lancer ses propres disques de sauvageon. Les morceaux font acte de présence, comme dans les autres jeux de sports, mais ne servent pas réellement, hormis dans ceux de catch où cela fait partie de l’ambiance. En revanche, ce qui fait partie de celle des divertissements motorisés ce sont bien entendus les bruitages. Malheureusement, comme généralement chez ce genre, ceux-ci ne sont vraiment pas au niveau. On les zappera donc eux aussi et ce sans incidence sur le gameplay, mais l’on attend avec impatience que la qualité arrive sur ce point. Ne serait-ce que pour les esthètes souhaitant avoir un peu de sons réalistes, mais aussi pour la possibilité de jouer par l’ouïe. Tant en percevant des freinages, des accélérations, des virages pris… par les adversaires, tout en se concentrant sur sa personne et sa ligne de mire.
Sans faire grand bruit, Ride fait son trou par une maniabilité agréable et grâce à la possession d’une double approche dans le gameplay, ce que chaque jeu se devrait d’avoir. De quoi permettre à divers publics d’y prendre tout autant de plaisir, peu importe le niveau de chacun. On regrettera tout de même un contenu un peu juste et l’on espère que cette licence deviendra une série sachant évoluer techniquement. Mais sur ce point les gros studios feraient bien de s’y mettre également, car eux aussi s’avèrent loin d’être exempts de tout reproche.
Inod
Points forts :
– Un jeu proposant du multi sur le même écran ET en ligne
– Très abordable…
– … Et à la fois possibilité de réglages amenant plus de « simulation »
– Le minimum requis en modes de jeu est là
– Large personnalisation des motos et du pilote
Points faibles :
– Seulement deux joueurs sur le même écran
– Pas assez de véhicules et encore moins de courses
– Temps de chargement
– Manque d’un mode novateur
– Sauvegarde plantant fréquemment
La Note Gamingway : 14/20
La Note Gamingway : 14/20
Développeur : Milestone
Editeur : Bandai Namco Entertainment
Genres : Course/Moto
Supports : PC, PlayStation 4, PlayStation 3, Xbox One et Xbox 360
Dates de sortie : En France, 27 mars 2015 sur PC et 10 avril 2015 sur consoles
Sinon, Milestone est connu pour ces SBK il me semble, soit le championnat des USA de Motorbike (aucun lien avec une chèvre ^^), et les gars ne sont pas manche quand il s’agit de guidon je trouve. Le mode World tour que tu cites me fait penser au fameux Moto Racer World tour, présenté comme le Gran Turismo du 2 roues à l’époque.
Je ne suis pas grand fan de moto, j’ai du mal avec dans PGR4, je ne cause même pas de Mario Kart, bref ce n’est pas mon genre de jeu de course de prédilection, pourtant ce Ride tout jeune me paraît intriguant.
Par contre quand tu dis que Magny Cours est connu, euh, je crois que les jeunots ne le connaissent pas, depuis qu’il n’est plus en F1, le circuit de la Sarthe des 24h est plus connu je pense, mais je dis ptet une ânerie.
Personnellement je suis très Moto Racer 2.
Les gens savent que les 24H du Mans existent, mais le circuit, de son nom Bugatti que comme par hasard tu n’as pas cité, est moins connu que Magny. Nous ne sommes pas grand public.
#manceau