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Test : Rebel Galaxy (PC – Steam)

rebel_galaxy003Cette époque semble propice aux simulations spatiales. Au beau milieu des Elite Dangerous, Star Citizen et autre No man’s sky, voilà que nous apparaît Rebel Galaxy, au jeu aussi réussi qu’inattendu.

Ce n’est un secret pour personne (ou alors après cet article cela ne le sera plus), je pourrais vendre père et mère pour un bon space sim.
Forcément, lorsqu’une nouvelle licence débarque, j’ai une tendance à sauter dessus sans attendre mon reste. Aujourd’hui, c’est le studio Double Damage Games qui vient étancher ma soif de conquête d’étoiles lointaines. Il nous faut d’ailleurs revenir sur ces développeurs qui sont loin d’être des débutants. Le studio a été fondé en 2014 par Travis Baldree et Erich Shaefer qui sont également co-fondateurs de Runic Games, à l’origine de la série Torchlight. Erich Shaefer est également co-créateur et lead designer sur les deux premiers Diablo (excusez du peu).
Maintenant, c’est donc avec Rebel Galaxy qu’ils reviennent sur le devant de la scène.

We brake for nobody

Avant toute chose, il est important de préciser que le jeu ne chasse pas réellement sur les terres d’un Elite ou d’un Star Citizen. Ici, nous sommes plutôt dans un jeu typé arcade avec une pointe de gestion rpg. D’ailleurs, tous les contrôles se font au pad, de base, ce qui est assez rare pour cette catégorie de jeux. Nous sommes donc moins face à une réelle simulation que dans les titres évoqués précédemment.
Autre grande différence, le type de vaisseau, que le jeu nous laisse prendre en main ; Rebel Galaxy ne propose pas d’incarner un pilote virtuose de l’acrobatie entre astéroïdes, mais place plutôt le joueur aux commandes d’un Capital Ship, un mastodonte de l’espace. Ce choix n’est pas anodin, car il va grandement influencer le gameplay mais également le level design. Ce navire de l’espace n’étant pas des plus maniables, les combats reposent sur la gestion des divers systèmes d’armement (essentiellement composés de tourelles), l’utilisation intelligente des déflecteurs ainsi que le positionnement par rapport aux forces ennemies. Ce choix joue aussi sur le level design, car il permet de justifier le fait de garder une certaine horizontalité de l’action. Si l’univers semble immense et ouvert, notre vaisseau ne se déplace que sur une espèce de ligne d’horizon imaginaire, pas de « haut/bas » ici. Cela donne parfois la sensation d’être dans un rail shooter beaucoup plus libre.

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Fluctuat nec mergitur¹

Piloter un poids lourd galactique fortement armé ne nous met pas pour autant à l’abri. Les dangers sont nombreux dans l’espace et ça, le joueur l’apprendra dans la douleur lors de ses premiers pas. Si le fait de pouvoir se promener librement dans un système présente des avantages, il a aussi des inconvénients ; en effet, la zone n’est pas délimitée en « niveau » et il n’est donc pas rare de croiser des flottilles capable de désintégrer notre vaisseau rutilant en l’espace de quelques secondes. Il va donc falloir apprendre à fuir entre deux missions, ramasser tout l’argent possible et revenir en de meilleures dispositions pour survivre aux nombreux assauts surprise.
Le jeu est largement basé sur le grinding² et demandera au joueur d’effectuer de nombreux aller-retours et combats afin d’améliorer pièce par pièce son gros engin (et compenser certains complexes au passage).

 Le plasma pour les nuls

La grande force de Rebel Galaxy est sa prise en main facile et la possibilité qu’il offre au joueur de paramétrer son système de combat. Techniquement, il n’est possible d’utiliser manuellement qu’une seule arme à la fois mais plutôt de jongler entre les différents modules d’attaque (devenant assez nombreux plus le vaisseau est massif), mais les tourelles possèdent une IA programmable. Ainsi, vous pourrez à loisir décider que votre tourelle A cible les vaisseaux les plus gros, alors que la tourelle B s’occupe des chasseurs ou encore que la tourelle C vise tout ce qui passe à portée. Ces paramètres, superflus dans les premières heures de jeu, peuvent venir faire la différence lorsque les combats deviennent plus intenses, et apporter de cette façon une petite touche tactique des plus agréable.
Bien entendu, nous ne pourrions pas parler de simulation spatiale s’il n’y avait pas également une dimension exploration, minage et commerce, mais il faut être honnête, ce ne sont pas là les points forts du jeu. C’est bien le combat qui occupera le plus clair de votre temps, et c’est peut-être cela le défaut majeur du titre.

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Vers l’infini mais pas au-delà

Rebel Galaxy pourrait être vu comme une alternative grand public à Elite Dangerous ; une prise en main immédiate, un gameplay simplifié, pas de stick hors de prix à posséder et un univers assez grand mais relativement cloisonné. Le truc, c’est que c’est justement dans son jusque-boutisme que le jeu David Braben a ancré son succès, l’immersion totale. Il est tout à fait possible dans Elite de passer une centaine d’heures à se perdre volontairement dans le cosmos ou se creuser les méninges pour trouver la meilleure des routes commerciales, tout ça sans jamais tirer un coup de laser ou presque. Rebel Galaxy est beaucoup moins fin à ce niveau là. Toutes les missions vous demanderont de combattre et les autres possibilités sont un peu anecdotiques. Le commerce est basique et l’exploration tout autant, ils se signalent juste pour montrer qu’ils existent. Il est facile et assez pertinent, d’après moi, d’y voir une adaptation du modèle Hack n’ slash à la Diablo. Tout tourne autour du combat qui va permettre au joueur de devenir plus fort en vue d’autres combats (le loot étant ici remplacé par l’argent).
Le titre propose une histoire assez oubliable qui s’étend sur une vingtaine d’heures, mais le cœur du jeu n’est clairement pas là. Il est autrement plus intéressant de chercher à s’offrir une forteresse volante surarmée en errant dans les différents systèmes. En se laissant porter de missions en missions, on atteint facilement plusieurs dizaines d’heures et ça, pour un jeu indépendant vendu moins de 20 euros, c’est quand même la classe (REP A SA KOJIMA).
Je me rends compte à ce stade de cette critique que j’ai totalement oublié de vous parler de la bande son du titre qui propose un mélange blues rock country des plus délicieux. Rarement les oreilles du joueur auront été aussi gâtées par l’OST d’un jeu, une merveille.

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Rebel Galaxy, sans devenir le mètre étalon du genre, saura séduire les joueurs désireux de batailles spatiales épiques sans pour autant avoir besoin d’un apprentissage long et d’un matériel coûteux. Les fans de simulation pure et dure pourront également y passer du bon temps, même si l’exigence des titres référents finira très certainement par leur manquer. Je pinaille, je pinaille mais en toute honnêteté, nous sommes face à un excellent jeu et bien que la mode semble revenir depuis quelques temps, les bons titres sont encore trop rares, il serait donc dommage de passer à côté.

Ominae

Points forts

  • Tout simplement l’une des meilleures OST de l’année (et même plus)
  • L’ambiance Firefly
  • Les gros engins
  • Le contenu et la durée de vie
  • Le prix

Points faibles

  • La répétitivité des missions
  • Une histoire principale pas franchement passionnante
  • Des combats un peu brouillons

La note Gamingway : 17/20

Développeur : Double Damage Games
Éditeur : Double Damage Games
Genre : Action, Aventure, Indépendant, RPG, Simulation
Supports : PC, Mac, PS4, Xbox One
Date de sortie : 20 octobre 2015

¹Finesse est mon deuxième prénom.
²Action répétitive destinée à faire progresser son avatar.

2 réflexions sur “Test : Rebel Galaxy (PC – Steam)

  • la traduction de la citation latine est « il est battu par les flots mais ne sombre pas ». Accessoirement, c’est la maxime de la ville de Paris …
  • Heu oui, c’était voulu en fait.
    Novembre 2015, double sens tout ça…

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