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Test : Prototype 2 (Xbox360)

Prototype fait partie de ces jeux qui n’ont pas été adorés par la critique mais qui se sont malgré tout vendus par palettes. Naturellement, un deuxième volet a été développé mais cette fois-ci le héros n’est plus le même, celui que vous avez incarné dans le premier devient alors l’ennemi numéro 1 et les choses s’annoncent un peu plus complexe qu’une simple histoire de vengeance…

Le nouveau héros de ce Prototype 2 est le sergent James Heller. Taillé comme un catcheur, il n’a d’autre occupation que de retrouver Alex Mercer, l’ancien héros devenu la cible prioritaire,qu’il considère comme responsable de la mort de sa femme et de sa fille. Alors que James tente de poignarder Alex, ce dernier lui injecte le virus responsable de tous ses problèmes. C’est alors que l’alliance la plus improbable qui soit prend place. Mercer et Heller joignent leurs forces pour aller faire sa fête au Gentek, un groupe de scientifiques qui se sert de New york pour leurs expériences douteuses. Malgré une cinématique d’intro qui annonce l’histoire très personnelle d’un père qui perd tout ce qu’il a de plus cher au monde, le scénario se résume finalement à une simple idée : défoncer les méchants monstres et les méchants scientifiques qui font des tests sur les gentils civils.

Pour se faire, Heller a obtenu, grâce au virus, des pouvoirs destructeurs tels que des griffes, des bras-lames ou des tentacules capables de se rattacher à tout élément du décor afin de le faire s’effondrer sur le corps ciblé. Malgré de nombreuses promesses de fraîcheur et nouveautés faites par nos amis de chez Radical, le principe reste malgré tout le même et se répète très vite, si ce n’est tout le temps. Ainsi, tout le jeu se déroule de la même façon : aller voir un PNJ, faire l’oiseau entre les immeubles jusqu’à un camp de militaire ou de scientifique à nettoyer (ou repeindre les murs, c’est selon…). La boucherie la plus totale sera souvent de mise pour calmer les ardeurs de ces occupants. Et ce, aussi bien pour les missions principales que secondaires, ce qui nous donne l’impression que la durée de vie du soft s’en retrouve prolongée artificiellement.

Petit, plus léger, mais néanmoins important, la capacité principal du héros à assimiler une personne tel un agent Smith de Matrix lui permet de s’infiltrer pour ne pas à avoir à découper tout le monde. Il sera parfois nécessaire d’assimiler certains gardes avant de pouvoir atteindre le personnage qui vous servira de passe partout. Malheureusement, cette pseudo-infiltration perd tout son intérêt puisqu’il est impossible de se faire voir. Si vous essayez d’assimiler un personnage qui est dans le champs de vision des autres gardes, un simple message vous dit alors qu’il est observé et annule alors l’action qui aurait pu vous coûter la vie.

Alors on se résigne à n’être qu’un gros bourrin, mais quelque chose dans le jeu fait que le joueur apprécie n’être finalement que ces gros bras sans cervelle. Tout d’abord techniquement, le jeu tiens très bien la route. Avec quasiment aucun ralentissement et il est très facile à prendre en main : c’est avec joie que l’on découpe du monstre à tout va où que l’on monte sur un hélicoptère pour lui arracher son lance-missile et le descendre avec sa propre artillerie tout en retombant. Suffit d’y ajouter tout un ensemble d’actions déjà vues et revues qui font souvent penser à du God of War mais qui s’avèrent malgré tout efficaces et jouissives.

Ce Prototype a quand même quelques originalités au niveau de la panoplie dévastatrice, comme un pouvoir tentaculaire qui peut être inséré dans un corps pour s’en servir comme une bombe qui lors de son explosion lancera des tentacules dans toutes les directions pour ramener violemment tous ces éléments en son centre, le tout dans un bain de sang avec son petit plus graphique original. Heller a aussi un sonar qui lui permet de repérer une cible avec un système d’écho. Il envoie alors une onde qui revient depuis la cible vous informant alors de la direction à prendre.

Hélas, le plaisir intense d’un court instant ne fait pas tout. Et un plaisir répété de tous les instants n’est alors plus un plaisir mais une simple succession d’actions défoulantes. Prototype 2 s’essouffle très vite, et malgré les missions secondaires et les différents objectifs à compléter à travers la ville (qui ne font que réitérer les actions exécutées dans les missions principales), le concept à lui seul du super gros bill capable de tout défoncer ne suffit pas à passionner de bout-en-bout.

Prototype 2 n’est pas un mauvais jeu, loin de là, il est très efficace, très propre techniquement parlant et agréable à jouer, mais une fois les hectolitres de sang suffisants pour notre dose quotidienne absorbés, le manque de profondeur saute aux yeux et nous fait ressentir cette répétition incessante qui est déjà présente dans la narration.

Neo


Les points forts :

– Techniquement au point

– Jouissif

– Quelques mécaniques originales

Les points faibles :

– Répétitif

– Durée de vie artificielle

– Narration dispersée

La Note Le Mag Jeux Vidéo : 14/20

Développeur : Radical Entertainment
Éditeur : Activision
Genre : Beath them all
Support : PS3 / Xbox360 / PC
Date de sortie : 24 avril 2012 (24 juillet 2012 pour PC)

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