Test Prince of Persia [Console Virtuelle]

Un classique parmi les classiques, voilà ce que nous propose de (re)découvrir l’eShop de Nintendo avec la sortie de Prince of Persia. Considéré comme l’un des pionniers du jeu de plates-formes, le titre se livre ici dans sa version GameBoy Color parue en 1999, elle même adaptée de la version PC sortie en 1989. Maintenant téléchargeable sur 3DS, pour notre plus grand plaisir. Vous me suivez? Mais après tant d’années, le charme opère-t-il toujours?

Une histoire à l’eau de rose

Votre aventure commence alors que le maléfique Jafar tente de profiter de l’absence du vénérable sultan pour imposer sa loi et prendre le pouvoir. Seulement voilà, afin d’asseoir sa domination ce dernier a besoin d’une dernière chose, épouser la charmante princesse. Celle-ci n’étant pas vraiment partante, il va donc la mettre devant un choix cornélien, accepter sa requête ou mourir, tout simplement. En grand gentleman, il va tout de même lui faire une fleur et lui laisser une heure pour prendre sa décision (un homme en or ce Jafar). Et c’est là que repose en partie le concept du jeu, puisque vous, bel apollon courageux éperdument amoureux de la belle, aurez  une heure montre en main pour boucler les 12 niveaux qui composent l’aventure sous peine de recommencer le jeu depuis le début.

Une heure… c’est vite dit

Tout n’est pas aussi simple cependant, car si vous devrez boucler le jeu en 1 heure, il ne sera pas facile d’effectuer cette tâche dès le premier essai. En effet, contrairement à la plupart des jeux du genre, il ne s’agit pas ici de traverser un niveau en scrollant de gauche à droite. Ici, on a droit à de véritables labyrinthes et le chemin vers la sortie est souvent tortueux. Il ne sera donc pas rare de devoir effectuer un détour afin d’activer un interrupteur ou de prendre de la hauteur dans le but de contourner une impasse, ceci au prix de quelques précieuses secondes. De plus, vous devrez recommencer le niveau tout entier en cas de mort, et dieu sait qu’elles sont nombreuses. Le palais est truffé de pièges en tous genres : pics, sol se dérobant sous vos pieds, guillotine, sans compter les gardes qui tenteront de vous barrer la route coûte que coûte. S’en suivra dans ce cas un combat à l’épée tout droit sorti des championnats du monde d’escrime. Bref le challenge est au rendez-vous et les nostalgiques se plaignant de la facilité des jeux actuels seront aux anges.

Un gameplay au service de la difficulté

Un autre élément augmentant sensiblement la difficulté du soft est la jouabilité. Le prince de Perse est clairement mou du genou, et on a l’impression qu’il se passe une éternité entre le moment ou l’on appuie sur les touches et celui où le héros effectue l’action. Cette lenteur est plutôt pénalisante et vous occasionnera pas mal de morts dont vous vous serez certainement bien passé.
Le tout prend encore plus d’ampleur lors des combats ou le timing est essentiel pour contrer les ennemis et les attaquer au moment opportun.  Le temps faisant son œuvre, on parvient tout de même à s’accommoder de cette petite inertie et à prendre plaisir à parcourir les différents niveaux.

Console virtuelle : votre alliée dans la difficulté

Les moins téméraires d’entre vous trouveront un moyen très simple de contourner la difficulté du titre en abusant des points de récupération que propose de créer les jeux « console virtuelle ». Créer un de ces points après avoir réussi le moindre passage délicat, recharger depuis ce dit point après avoir trouvé la mort au lieu de recommencer le niveau dans son intégralité sont autant de moyens de rendre le jeu beaucoup plus simple. Les joueurs old school crieront au scandale mais cela a au moins le mérite de rendre le jeu accessible au plus grand nombre.
La durée de vie en est elle aussi réduite mais même de cette manière il vous faudra 4 à 5 heures pour boucler l’aventure, ce qui reste honorable compte tenu du prix.

Une bande son aux abonnées absentes

Enfin pour terminer, un petit mot sur la bande son. Il n’y pas grand chose à en dire si ce n’est qu’elle très (trop) discrète. C’est le calme plat durant la plupart du jeu et il vous faudra mourir ou terminer un niveau pour entendre quelques notes de musique. En dehors de ça vous n’aurez le droit qu’à quelques bruitages, le tout rendant l’ambiance pour le moins pesante.

Le prince n’est plus tout jeune

Au final, en dépit de ces défauts dus essentiellement à l’âge avancé du titre, il serait dommage de passer à coté de ce qui est surement une des dernières chances de découvrir un titre qui a définitivement marqué l’histoire du jeu vidéo. Les nouveaux venus découvriront un titre dont ils ont sûrement beaucoup entendu parler tandis que les anciens seront ravis de retrouver un jeu ayant bercé leur enfance avec en prime la possibilité de l’emporter partout.

Zyreed

Points forts :

– Un bon challenge

– Une bonne durée de vie pour le prix

– L’occasion de découvrir un classique pour certains…

Points faibles :

– … Du déjà vu pour les autres

– Gameplay rigide

– La bande son trop pauvre

La Note Le Mag Jeux Vidéo: 15/20

Editeur : Ubisoft
Genre : Plates-formes
Support : 3DS –
Nintendo eShop – 5,00€
Date de sortie : 19 janvier 2012

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