Test : Picross e7 (3DS – eShop)

Dans le joyeux monde du Picross, on retrouve notamment la série Picross e par Jupiter, qui a enchainé les épisodes depuis 2011. Peut-être trop, d’ailleurs, par rapport aux rares évolutions apportées. Voici sûrement la raison pour laquelle le studio a bien fait d’attendre quasiment un an et demi entre le sixième et ce Picross e7, annonçant, lui, déjà quelques nouveautés.

Chiffres croisés

Avant toute chose, rappelons le principe, tout le monde n’étant pas forcément adepte de ce loisir. Concernant la base de Picross e7, on retrouve une grille composée de colonnes et de lignes, toutes affublées d’un ou plusieurs chiffres, annonçant combien de case(s) sont à remplir dans chacune. Quand plusieurs chiffres se suivent à propos d’une même ligne ou colonne, cela signifie qu’il y aura au moins un vide entre deux cases à remplir. On pourra alors les repérer en y apposant une croix, mais les laisser vides n’aura aucune incidence néfaste sur la suite. En revanche, si vous tentez de remplir l’une de celles-ci, vous serez pénalisé dans votre temps final.
Compléter ces puzzles délivrera une image, que l’on gagnera peu importe le temps passé dessus. Toutefois, réussir le plus rapidement possible et sans erreur offrira un défi plus intéressant. On peut même choisir d’obtenir un indice, ce qui offrira quelques cases complétées avant de démarrer. Cette option n’étant pas valable pour chaque tableau.

Le mode Micross conserve les mêmes règles, tout en offrant une approche différente dans les illustrations à glaner. On débutera cette fois sur une grille de format 8×8 ultra facile, qui une fois complétée, renverra vers des 10×10, dont chacune permettra de remporter un morceau d’image, pour au final en découvrir une géante.
Quelques cadeaux font également partie du lot, en l’occurrence des grilles supplémentaires aux possesseurs d’un ou de plusieurs volets de la saga Picross e parmi les trois premiers de la saga.

 

Mega nouveauté ?

La feature innovante de Picross e7 est l’arrivée des Mega Picross. Celle-ci se démarquant déjà en étant placée en-dehors des tableaux classiques, prenant ainsi la forme d’un mode de jeu à part entière. Les consignes restent les mêmes, le seul changement dans la résolution provenant de l’arrivée des Mega Nombres.

Ces derniers s’ajoutant, voire remplaçant parfois un ou plusieurs chiffres indicatifs simples. Ceux-ci s’avérant plus grands et chevauchant deux lignes ou un duo de colonnes se touchant. Ce chiffre, inséré dans un cadre noir, signifiant alors qu’une suite d’autant de cases ayant un lien entre elles, se trouve associée sur les deux colonnes ou lignes en question. Afin de donner en exemple concret, si un 6 englobe deux d’entre elles, cela voudra dire que chacune aura au moins un carré accolé à un figurant sur l’autre et qu’une suite de six s’établira indifféremment sur cette doublette. On pourra donc aussi bien avoir droit à une case d’un côté et cinq de l’autre, voire de deux d’une part et quatre d’autre part ou enfin trois de chaque.
Les Mega Nombres prenant au passage une partie des indices chiffrés « normaux », cela permet de continuer à relever le niveau, en nous laissant nous triturer les méninges davantage encore qu’au sein d’un Picross de base.

Nous avons évoqué les multiples approches de Picross e7, sans pour autant encore effleurer la manière de procéder. Cela reste simple, puisque l’on utilisera le stylet pour remplir des cases, les marquer d’une croix afin de savoir qu’elles ne font pas partie de l’image et enfin pour y apposer un carré signifiant que l’on a un doute. Cette dernière fonction étant inédite.
Autre innovation, la possibilité de sélectionner les cases à l’aide des boutons. Si évoluer au stylet s’avère bien plus naturel et pratique, proposer les deux est une très bonne chose et l’on regrette que cela ne soit pas le cas de tous les softs s’y prêtant, pourtant. D’ailleurs, employer les touches pourra devenir une solution intéressante, afin de palier au souci que l’on évoquera dans la troisième partie de cet article.

Sage comme une image

Picross e7 sait faire grimper sa difficulté en délivrant des grilles de plus en plus immenses, allant de 5×5 à 20×15 cases. Si, de prime abord, cela semble tout ce qu’il y a plus de normal par rapport à l’évolution de son propre niveau et donc du challenge que se doit de nous proposer le logiciel, il en découle pourtant son seul véritable défaut : la lisibilité !

Cette dernière devenant de plus en plus compliquée au fur et mesure que les puzzles grossissent. Ne serait-ce qu’en regardant de loin, on ne pourra pas se faire une idée sur un éventuel lien, trouver des cases à remplir via des croisements remarqués simplement… Surtout que les carrés blancs deviendront très petits et l’on ne distinguera même plus en un instant celui d’une ligne que l’on souhaite vérifier par rapport aux informations d’une colonne et vice versa. Tandis que lorsque l’on décidera de sélectionner l’un d’entre eux, il arrivera plus d’une fois de ne pas appuyer sur le bon à cause du stylet débordant sur celui d’à côté. Dans ce cas, hop, c’est parti pour une pénalité, ce qui s’avère plutôt ennuyeux.

L’écran du bas d’une 3DS classique s’avère donc beaucoup trop petit dès que l’on dépasse le 10×10. D’ailleurs, passer d’un 5×5 ou 8×8 à n’importe quel autre format surprend, tant les deux premiers semblent alors être un divertissement pour enfants en bas âge de par leur design, tandis que les autres se composent de cases d’une taille riquiqui. Cela fonctionne peut-être mieux sur une XL, mais de là à vous encourager à en acquérir une pour Picross e7, il ne faudrait pas non plus abuser.
Il y a cependant une leçon à en tirer, puisque cela démontre aux développeurs qu’il ne faut pas envisager de Giga Picross, la console n’arrivera jamais à les contenir, ou alors cela deviendrait juste injouable. Concernant l’aspect des tableaux, marquages et chiffres, cela reste sobre, ce qui colle bien au genre. Ce que l’on attend davantage au niveau graphique, ce sont bien entendu les images à découvrir. Ces dernières faisant dans le gros pixel, elles raviront les nouveaux fans de la tendance 8 bits/pixel art. Les personnes objectives, elles, ne seront pas emballées par chaque illustration. D’ailleurs, lors de leur révélation, on ne trouvera que rarement ce qui est représenté.
Les paramètres offrent également la possibilité de déterminer par quel effet visuel les cases seront complétées. Ces passages s’avérant aussi les plus intéressants au niveau sonore, avec un petit bruit nous signalant l’action effectuée. Toutefois, on coupera rapidement le son, afin d’y jouer comme devant son magazine de Picross, Sudoku, mots fléchés…

 

 

 

Picross e7 ne déroge pas à la règle de sa série, en proposant un concept constamment accrocheur et sachant attiser notre réflexion. Quelques nouveautés en profitent pour débarquer, mais on remarque, au passage, que ce n’est pas par l’agrandissement des tableaux que viendra la prochaine évolution, tant on est arrivé à la limite d’une lisibilité correcte.

Inod

Points forts :
– Addictif
– Tout le monde peut compléter les grilles, même s’il en coûtera des pénalités
– Bon rapport contenu/prix (5 €)

Points faibles :
– Lisibilité dès que l’on passe dans des tableaux au-delà des 10×10
– Images à gagner pas géniales

La note : 14/20

Développeur : Jupiter
Éditeur : Jupiter
Genre : Casse-tête
Support : 3DS
Date de sortie : en France, 22 décembre 2016

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