Test : OlliOlli (PSVita)

olliolli_vita_logoDire que la Playstation Vita n’arrive pas à s’installer en Europe, c’est un euphémisme. En plus de pas y arriver, elle n’arrive pas non plus à proposer de grosses sorties, du moins pas pour le très grand public. Les joies de l’import, de ces pépites japonaises qui n’arriveront jamais par la grande porte, bref une console de niche pour des jeux qui le sont tout autant. Et pourtant. Ah, oui, ils sont là les (très) bons jeux, mais ils sont rares et pas forcément de première fraîcheur : les Persona 4 en version améliorée et autres Muramasa en version améliorée, c’est bien oui, très bien même… Mais quand Nintendo propose du neuf, du bon et du fiable pour les acheteurs… Finalement, heureusement que Sony mise gros sur les indépendants, car c’est de là que viennent les meilleurs titres ces derniers temps. Et si OlliOlli fait autant parler de lui, c’est justement parce qu’il est neuf et attirant sur une console qui a bien du mal à faire l’actualité. C’est sans doute aussi pour ça qu’à son annonce il n’a pas été complètement ignoré. Loin de là. La Vita a besoin de sauveurs, mais a-t-il la capacité d’en être un ?

De la technique et des chutes

La différence fondamentale entre une simulation de skateboard lambda comme la série des Skate ou des Tony Hawk et OlliOlli est la simplification à l’extrême du système de jeu : il n’est absolument pas prise de tête, c’est un titre arcade, un vrai. Il suffira de quelques minutes pour comprendre la prise en main si particulière, mais une vie pour la maîtriser. Preuve en est de la qualité de ce gameplay frôlant la perfection tant elle est millimétrée et bien pensée. Pour faire simple, à l’aide du pad gauche, vous multiplierez les tricks et les grinds (autrement dit vous faites de la planche à roulettes avec des sauts ou glissez sur une barre quelconque). Les gâchettes servent à tourner sur soi en l’air et la croix à atterrir la planche horizontale au dernier moment, ou à accélérer si vous êtes déjà sur le sol. Rien de plus.

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Sont disponibles cinq niveaux dans cinq environnements différents : Urbain, Décharge, Port, Base et Neon City. Chaque niveau dispose de cinq objectifs, dont généralement un de meilleur score et un de meilleur enchaînement. Ces missions secondaires remplies débloqueront des niveaux plus difficiles, pour un total de 50 au départ. Au départ, car il faut aussi rajouter le mode Spot se débloquant régulièrement des spots (justement) pour aiguiser votre style durant d’une tentative de meilleur score lors d’un unique combo. Ce qui monte le total à 100 niveaux. C’est tout ? Et non ! Vous pourrez aussi afficher votre skill aux yeux du monde lors d’un spot changeant quotidiennement. Vous n’aurez alors qu’une seule chance de réussir hors entraînement. OlliOlli est finalement un jeu très riche pour quelques euros, suffisant pour passer de longues heures d’entraînement et d’effectuer des chutes désespérantes. Et surtout d’avoir des crampes aux doigts.

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Et sinon ?

En parallèle, si ce n’est pas un foudre de guerre, la direction artistique du soft reste très correcte et correspond à son sujet, réalisée en pixel art avec une bande son originale oscillant entre le RnB et l’électro. Le tout est franchement réussi. Les différents milieux du jeu sont assez agréables, mais s’il faut en mettre en avant un seul, le dernier, Neon City, superbe ville de nuit où les néons bleus inspirent une ambiance très Hongkongaise, est clairement le grand gagnant, malgré une lisibilité parfois médiocre.

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Conclusion

Ce n’était pas le premier titre de Roll7, déjà à l’origine d’autres petits jeux. OlliOlli est en tout cas leur première grande réussite, et s’il est déjà disponible sur Vita (support de test), il devrait bientôt l’être aussi sur PC (et je vous conseille vivement l’utilisation d’une manette). S’il n’est pas parfait (notamment deux crashs durant le test après une dizaine de minutes d’utilisation), il n’en est pas moins jouissif : il est difficile de sortir tout de suite des combos de fou, c’est petit à petit que s’installe la technique, mais après deux ou trois heures, le plaisir remplace l’agacement des échecs à répétition. OlliOlli, c’est l’histoire de la vie en fait. On apprend à marcher, on tombe, on recommence, on rechute, on réessaie, on y arrive et cela devient aussi facile que respirer. Rassurez-vous, nous garderons un œil attentif sur Roll7 (qui développe actuellement deux nouveaux jeux particulièrement prometteurs…). En attendant, essayez OlliOlli.

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Points forts :

– Agréable à prendre en main
– Sur Vita
– Système de score bien implémenter
– Contenu par rapport au petit prix

Points faibles :

– Les commandes ne répondent pas toujours au doigt et à l’œil
– Peu d’environnements quand même
– Apprentissage du gameplay dans le sang

La note Gamingway : 15/20

Développeur : Roll7
Genre : Sport/Arcade
Plateforme : PS Vita 
Date de sortie :  22 janvier 2014

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