Test : Neo Atlas 1469 (Switch)

La série Atlas, devenue ensuite Neo Atlas, propose aux joueurs de tout quitter pour explorer le monde et découvrir ses richesses. Le dernier épisode en date, Neo Atlas 1469, ressort sur Switch en version physique grâce à NIS America. Allons-nous embarquer les yeux fermés pour (re)dessiner le monde ? La réponse dans un instant.

Le Portugal à la conquête du monde !

Le jeu débute en 1469, à Lisbonne. Les gens pensent encore que la Terre est plate et le seul monde connu est l’Europe occidentale ainsi qu’une partie du Proche-Orient et du Maghreb. Les explorateurs rêvent de cartographier le monde, et le roi du Portugal incite le joueur, à la tête d’une flotte commerciale, à partir découvrir les richesses du monde et à s’enrichir. Encore faut-il trouver les fonds pour de telles expéditions !

Gestion et simulation avec une pincée d’histoire

Neo Atlas 1469 propose de revivre l’épopée des grands explorateurs, avec un contexte plus ou moins historique, mais sans forcément coller à la réalité. Le jeu débute par un tutoriel un peu long et très bavard, mais complet. On enchaîne les missions de base pour comprendre les mécanismes du jeu. On doit retrouver Gomez et convaincre le professeur Perès de rejoindre la flotte. Ce seront les deux premiers amiraux du jeu qui en compte 6. Cependant, il faut payer ces braves hommes : la recherche d’argent occupe une place importante. On apprend donc à parcourir la carte en zoomant et dézoomant pour découvrir des trésors ou des événements spéciaux débouchant parfois sur des quêtes annexes. On découvre aussi des villes et leurs produits locaux, qui peuvent ensuite faire l’objet de routes commerciales. On choisit librement les villes et produits à échanger, à condition qu’une route maritime puisse relier les deux villes. Attention toutefois à ce que l’échange soit lucratif ! En échangeant des produits, on peut parfois les associer et créer de nouvelles ressources qui peuvent rapporter encore plus ! Du raisin et un tonneau donne du vin, des perles et des anneaux donnent des bijoux, etc. En réfléchissant un peu, on trouve à quoi associer le salpêtre pour obtenir de la poudre à canon et plein d’autres choses encore. Une fois l’argent dans les caisses, on peut s’occuper d’aller explorer le monde.

Pour cela, il faut choisir un amiral. Chacun a ses forces et faiblesses, mais tous sont intéressants. On lui attribue une flotte et on dessine une route, sur la carte, dans le brouillard. On laisse ensuite le pauvre homme s’aventurer sur les mers et on attend son rapport. L’amiral raconte alors ses (més)aventures et le joueur peut ensuite choisir de le croire ou non. Si on valide le rapport, les terres découvertes seront validées également. Si on le réfute, le trait de côte sera modifié. Ce système original permet de modifier l’aspect du monde à volonté et à chaque partie. Le monde ne ressemblera pas à celui qu’on connaît, et c’est tant mieux !

Une technique éculée

Neo Atlas 1469 ne viendra pas émerveiller les joueurs par sa beauté. La carte est austère, les textures assez grossières et les décors peu détaillés. C’est même assez moche, en réalité. Heureusement, les personnages en 2D sont assez jolis et les animations plutôt correctes. La bande-son est bien meilleure ! On peut même découvrir des thèmes musicaux propres à chaque région découverte ! Cela ne suffit malheureusement pas à faire oublier les graphismes vieillots et les bavardages incessants.

Pipelettes ou explorateurs ?

Le but du jeu est de découvrir le Japon (renommé Zipangu), terre où l’or abonde, d’après les croyances populaires. Le roi donne au joueur 30 ans pour y arriver et fournit son soutien, souvent financier. Car l’argent disparaît très vite dans les salaires des amiraux et l’entretien des bateaux. On a beau ouvrir de nombreuses routes commerciales, on a toujours l’impression de manquer d’argent ! Attention, car si les finances de la compagnie tombent à zéro, c’est le GAME OVER assuré ! Il faut donc aussi, en plus d’explorer la carte, tenter de remplir de nombreuses missions secondaires pour gagner de quoi subsister. Mais on est vite submergé par des dialogues incessants et peu passionnants qui sont vraiment pénibles ! Après un tutoriel long et bavard à souhait, on a vraiment l’impression d’être au milieu de ménagères de plus de 50 ans qui trompent l’ennui par leurs commérages sans fin. En revanche, les menus sont efficaces.

Un jeu complet et des menus clairs

Neo Atlas 1469 offre une foule d’options au joueur qui doit tout faire : chercher sur les terres connues, ouvrir et gérer les routes commerciales, entretenir la flotte, partir explorer les terres inconnues… On pourrait vite s’y perdre, mais le système de menus est bien fait. On navigue sans problème dans toutes les options, on fait vraiment ce qu’on veut et on peut même accélérer ou ralentir le temps ! Si le cœur nous en dit, on peut également revenir en arrière pour revoir certaines décisions et même les changer ! Neo Atlas 1469, sous ses allures de vieux jeu mal fini, est plutôt bien pensé et très complet ! On aime les nombreux imprévus qui peuvent ponctuer les explorations ainsi que la possibilité de sauvegarder à tout moment. Malheureusement, on ne peut pas conseiller ce jeu à tout le monde !

Un jeu à la fois horripilant et sympathique !

Visuellement proche d’un jeu PS2 simpliste, avec des personnages qui ne savent pas la fermer, Neo Atlas 1469 n’est pas vraiment sexy. Pourtant, on aime bien son gameplay et son système de menus qui permet de gérer facilement tout ce qu’il faut. Les personnages font très sérieux, sauf notre conseiller qui semble sortir d’un cartoon, ce qui crée un décalage soit comique, soit maladroit. Le petit côté historique du titre est un plus, mais c’est surtout la possibilité de refaire la carte du monde selon ses goûts qui est vraiment attirante. Il est cependant dommage de ne pas avoir traduit le jeu en français. Pour rester dans le ton historique, les dialogues sont en anglais, mais un anglais pas très moderne qui n’est pas toujours facile à comprendre !

Neo Atlas 1469 fait penser à tous ces petits jeux sympathiques mais un peu maladroits qui peuvent nous séduire. Certes, les dialogues sont nombreux, le jeu en anglais uniquement et les graphismes éculés, mais on peut explorer le monde librement et le redessiner selon nos envies, et rien que pour ça, il vaut le coup ! Ne vous attendez pas à trouver un concurrent honnête à Civilization, Neo Atlas 1469 est totalement différent !

Enguy

Points forts :

– On peut entièrement redessiner le monde !
– Menus clairs et faciles à comprendre
– Chaque partie est différente
– Événements aléatoires nombreux
– Sauvegarde manuelle possible quand on veut

Points faibles :

– Jeu en anglais, et un anglais pas moderne !
– Très bavard !
– Graphiquement assez laid

LA NOTE : 14/20

Développeur / Éditeur : ARTDINK / NIS America
Genre : gestion, simulation
Supports : PC, PS Vita, Switch
Date de sortie : 14 février 2017 (Steam, PS Vita), 12 avril 2019 (Switch, en boîte)

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