Test : Murasaki Baby (PSVita)

Murasaki_Baby_balloonLa PSVita est en train de vivre ses derniers jours, c’est en tous cas ce que laisse envisager Sony au vu des trois salons mondiaux les plus connus du jeu vidéo de cette année.
Cependant, il ne faudrait pas jeter aux oubliettes cette petite console qui accueille de très belles perles indés,  dont Murasaki Baby fait partie.
C’est lors de la conférence Sony de l’E3 2014 que l’on découvre avec beaucoup de joie Murasaki baby sur cette petite Vita tant boudée par les grands de l’industrie. Avec une patte artistique très particulière et un ton des plus sinistres, on se dit alors que la portable de Sony ne se cantonne pas qu’à des expériences de Sudoku et autres portages de jeux déjà connu sur sa parente PS3.

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Mommy ? La vie ne tient-elle qu’à un fil ?

Ce Murasaki Baby fait partie des jeux à univers. Le pitch est simple : une petite fille se réveille (ou cauchemarde?) dans un monde construit des plus grandes joies et peurs infantiles et cherche à retrouver sa maman. Elle va croiser dans son périple différents protagonistes qui l’aideront (ou pas) à atteindre la prochaine porte vers un nouveau monde.

Premier titre qui intègre totalement la technologie de la console, le jeu se fait intégralement au tactile (avec un petit passage aux sticks).

Murasaki_Baby_PersoIl faudra faire avancer la petite fille en lui tenant la main et en la tirant d’un côté ou de l’autre, sans y aller trop fort au risque de la faire trébucher. Véritable puzzle-game, les diverses fonctionnalités tactiles et gyroscopiques de la Vita vous permettront de résoudre les énigmes du jeu au fur et à mesure que les personnages rencontrés vous octroieront des pouvoirs supplémentaires.

La seule source de survie de la petite fille est son ballon qu’il faudra à tout prix protéger et lui remettre dans sa main lorsqu’elle l’aura malencontreusement lâché, tandis que les ballons des « autres » seront à éclater pour obtenir un pouvoir supplémentaire.

Ces pouvoirs s’activent en balayant l’arrière de la console, ce qui a pour effet de changer le fond du décor et donc de passer d’un pouvoir à l’autre (ces pouvoirs s’activent en appuyant sur l’arrière de la console).

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Petit mais costaud !

Provoquer un blizzard, activer des objets électriques, transformer votre ballon en Pierre… les effets sont multiples et varient selon les niveaux : à vous d’user de votre matière grise pour atteindre les portes dans l’espoir d’y retrouver votre mère de l’autre côté.Murasaki_Baby_Perso_021

Visuellement très anxiogène, il est très difficile de ne pas penser à Tim Burton à ses débuts, ou surtout de ses œuvres littéraires et graphiques. Un rendu crayonné et des designs horrifiques, le tout emballé dans un sentiment de naïveté et de stress permanent donnent au jeu son identité particulière et il en va de même au niveau sonore. Avec des sons et musiques saturées mais parfois du domaine de la berceuse, tout se mêle pour donner une ambiance macabre qui saura vous transposer avec efficacité dans ce monde, surtout avec des écouteurs ou un casque.

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Bien qu’un peu proche du Die and Retry, la difficulté est bien dosée avec une belle montée en puissance sur la fin. Les énigmes ont tendances à se ressembler et les actions sont souvent les mêmes, mais les changement de pouvoir à chaque « monde » permettent d’oublier un peu le manque de variété.

Oui, la vie va être dure avec toi petite…

Murasaki Baby se vit comme un petit conte Burtonien. Lorsque la dernière scène se termine et que la musique d’Akira Yamaoka arrive, le petit sentiment de satisfaction est là et l’impression d’avoir vécu quelque chose d’original aussi, le pari semble donc réussi pour Ovosonico qui signe là un très beau titre sur cette tant ignorée PSVITA.

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Alors, oui, Murasaki Baby n’est pas exempt de défauts, mais espérons pour les développeurs que leur œuvre puisse un jour être découverte sur d’autres plateformes (bien que le gameplay serait alors très différent et la proximité avec le personnage en pâtirait) car le titre mérite d’être présent aux côtés (bien qu’un brin en deçà) des Journey, Brothers : a tale of two sons et autres Swords and sorcery. Si vous cherchez à faire revivre votre PSVita, n’hésitez pas !

Biglova

Points forts :
– Gameplay original
– Le fond comme la forme s’accordent parfaitement
– Inventif
– Evolution du début à la fin

Points faibles :
– Intrigue un peu simpliste et attendue
– Sensation de rédite parfois

La Note Gamingway : 15/20

Développeur : Ovosonico
Editeur : Sony computer Entertainment
Genres : Puzzle-game / Plateforme
Supports : PSVita (PSN uniquement au prix de 9,99€)
Dates de sortie : 17 septembre 2014

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