Test : Max Payne 3 (PS3)

La farandole des 3e volets est loin d’être terminée! Rockstar sort de l’ombre un héros oublié depuis maintenant 9 ans, Max Payne, homme déchiré par la perte de sa femme et de sa fille sombrant dans l’ivresse. Alors max pain ou max pleasure pour le joueur? Le roi du bullet time va devoir faire preuve de talent tant les deux précédents volets étaient efficaces.

Dur dur la vie d’ex-flic

Encore une fois en pleine descente psychologique, Max pense pouvoir rétablir sa vie à l’état normal. Entre alcool et tranquillisants, difficile de faire correctement son nouveau boulot, garde du corps d’une riche famille brésilienne. Sur la terrasse d’un grand building qui surplombe les favelas, la soirée mondaine bat son plein. N’en déplaise aux gangs du coins, l’ascenseur s’ouvre et c’est la débandade. La femme du boss se fait alors kidnapper, il est temps pour Max de reprendre ses esprits et de faire son devoir : une nouvelle fois protéger une femme .

Sombre, mature et patient, Max Payne 3 vous plonge instantanément dans l’ambiance. Accompagné par les nombreuses pensées de Max, le jeu est plutôt classe, original mais fidèle à ses ainés. Le joueur est caressé dans le sens du poil. Souvent longues et très bavardes, les cinématiques seront omniprésentes, au point d’ailleurs de parfois couper l’action un peu trop souvent.

Tirer moins vite que son ombre

Inutile de chercher bien loin, Max payne 3 se résume vraiment à de grands dialogues entrelacés de gunfights épiques à coup de bullet time et autres tirs de la dernière chance. Ainsi, caché derrière la moindre planche de bois, il faudra sortir au bon moment avec si possible la jauge de bullet time chargée à bloc pour avoir le temps de placer 3-4 headshots au ralenti afin d’éviter de finir en gruyère, car en 4 ou 5 tirs, vous êtes cuits ! Heureusement Max peut compter sur ses stocks d’antalgiques pour éviter la mort puisque lorsque vous en aurez , la balle qui est censée vous achever activera un ralenti de la dernière chance pendant lequel vous pourrez vider votre chargeur sur celui qui vous a tiré dessus. Après quoi, vous perdrez un antalgique et serez au sol, exposé donc, mais toujours vivant et vous devrez alors vous relever au plus vite pour vous mettre de nouveau à l’abri. Inutile de faire le bourrin donc, Max à beau être la plupart du temps complètement torché, vous devrez réfléchir à la façon dont vous allez aborder les bastons.

Pour le reste, Max Payne reste un jeu d’action tout ce qu’il y a de plus simple à base Hit and run. On court , on se cache, on tire, on court etc… un détail pour un jeu de ce type mais qui peut en ennuyer certains. Ceci dit, les décors sont variés et nombreux et il en va de même pour les situations donc tout dépend de votre seuil de tolérance.

La grosse nouveauté de ce Max Payne est le mode multijoueur. Sachez tout d’abord qu’il est possible de créer un gang (sorte de guilde) que vous pourrez utiliser ensuite dans GTA 5 (le prochain jeu de chez Rockstar qui verra le jour vers le mois d’octobre de cette année). Vous aurez le choix de jouer les classiques matchs à mort et autres attaque/défense, et pas d’inquiétude pour l’usage du bullet time à foison, l’ensemble marche très bien et le plaisir de jeu est là. Vous aurez la possibilité de personnaliser votre avatar ainsi que de lui choisir un équipement qui selon son poids influencera sur votre vitesse de déplacement pour ne donner qu’un exemple. En réussissant les défis proposés, vous gagnerez de l’expérience et engrangerez des niveaux qui vous donneront accès à encore plus de possibilités. De plus un système d’argent (fictif) a été mis en place pour pouvoir acquérir de nouvelles armes et même faire des paris.

La classe mais pas sans efforts

Le bullet time, aussi gadget soit-il, est un atout majeur de ce Max Payne 3. Max est toujours aussi classe pendant ses longs sauts latéraux à prendre son temps pour viser les têtes avec son petit effet sonore qui l’accompagne. Autre petit effet kisscool, chaque fois que le dernier ennemi restant meurt un ralenti permet de voir la cible tomber au sol avec même parfois le suivi de la balle. Le lock automatique (lorsque l’on appuie sur L2) vise toujours le ventre, ce qui demande une certaine expertise pour pouvoir enchainer les headshots.

Les cinématiques, très réussies, s’enchaînent parfaitement avec le jeu et aucun chargement ne vient stopper la progression. Il va falloir faire attention à la montre car le jeu est d’une durée de vie correcte d’autant plus qu’il est doté d’une difficulté plutôt élevée. Quand on voit qu’il y a 3 niveaux de difficultés au-dessus du mode normal on peut facilement imaginer les hardcore gamers y passer des nuits entières. De plus la visée n’est vraiment pas évidente et les tranquillisants se font plutôt rares tout comme les munitions si vous ne prenez pas le temps de ramasser les armes de vos ennemis.

Au niveau des challenges que propose le jeu, un grand paquet d’objectifs sont à accomplir accompagnés de leur petit nom comme le fait de tirer un certain nombre de fois dans les bras qui s’appelle « pas de chocolat ». Vous devrez aussi retrouver les 3 parties de chaque armes en or et finir le mode arcade, qui n’est autre qu’un mode Score attack, pour finir le jeu à 100%.

Avec son défi corsé et sa réalisation de qualité, Max payne 3 est doté d’une narration de haute volée mais aussi d’un rythme soutenu (bien que parfois trop découpé) qui plaira sans aucun doute aux fans de jeux d’actions mais qui déstabilisera ceux qui attendaient une suite digne de ce nom. Rockstar s’est réapproprié le titre de Remedy entertainment en le rendant certes un peu plus fade et moins déjanté mais toujours aussi jouissif. Seuls gros points noirs mais qui ont leurs importances, le jeu est totalement en anglais sous-titré français mais les textes sont très petits et il est parfois difficiles de les lire, et le gameplay peine à se renouveler. Max Payne 3 est un titre qui est agréable mais qui à trop tendance à se fondre dans la masse. Un jeu plaisant donc mais qui manque d’un je ne sais quoi pour le démarquer des autres du genre.

Neo


Les points forts :
– La mise en scène qui met des claques et nous fait dire des « ouah trop classe »

– Le bullet time toujours aussi chouette

– L’ambiance et l’univers en général

Les points faibles :

– Dur et parfois injuste

– Un tantinet répétitif et manque parfois de rythme

– les sous-titres difficiles à lire sur certains écrans


La Note Le Mag Jeux Vidéo : 16/20


Développeur : Rockstar Vancouver
Éditeur : Take Two interactive
Genre : Action
Support : Xbox 360 / PS3 / PC
Date de sortie : 18 mai 2012 (PS3 / XBOX360) 01 juin 2012 (PC)

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