Test : Kingdom Hearts 3D – Dream Drop Distance (3DS)

Square Enix célèbre les 10 ans de sa série d’action RPG Kingdom Hearts (comme on vous en parlait pendant Japan Expo de cette année) en sortant un épisode un peu spécial, Kingdom Hearts Dream Drop Distance (3D), sur 3DS. En attendant Kingdom Hearts III sur PS3, ce nouvel opus saura-t-il satisfaire les fans ? Le verdict immédiatement.


Un épisodes pour les fans

Dans Kingdom Hearts 3D, plusieurs éléments ont été inclus uniquement d’après les souhaits des fans, ce qui est une très bonne chose. Ainsi, les univers Disney présents sont tous nouveaux et correspondent aux mondes plébiscités par les joueurs comme Le Bossu de Notre Dame ou Fantasia. De même, Riku fait son grand retour en temps que personnage jouable. Le scénario reprend aussi des événements de Birth by Sleep, le plus gros succès de la série, et contient de nombreux résumés des épisodes précédents afin que les nouveaux venus ne soient pas perdus. Un jeu spécialement conçus pour récompenser ceux qui suivent les aventure de Sora depuis le début, mais aussi pensés pour les autres. Une excellente idée qu’on aimerait voir dans un tas d’autres jeux.

Un nouveau départ

Après leurs exploits qui ont permis de sauver de nombreux mondes, Sora et Riku doivent se préparer à devenir Maître de la Keyblade afin de pouvoir vaincre Xehanort, sur le point de revenir. Pour cela, maître Yen Sid (l’un des rares clins d’œil à Final Fantasy) leur demande de passer le test du Symbole de Maîtrise : Sora et Riku doivent aller dans des mondes endormis pour les éveiller et réapprendre à manier la keyblade depuis le début. Cette épreuve assez facile en apparence va amener les deux héros à s’interroger sur qui ils sont vraiment.

Nouveau jeu, nouveau gameplay

Comme Final Fantasy, la série Kingdom Hearts voit son gameplay changer presque à chaque nouveau jeu. Kingdom Hearts 3D ne fait pas exception et introduit de nouveaux éléments : un système de fluidité, l’altération du réel et les avale-rêves. La fluidité permet d’interagir avec tous les éléments du décor (murs, caisse, lampadaires, rampes, ennemis…) pour se déplacer plus rapidement et effectuer des attaques spéciales. Ce système permet de cibler automatiquement les ennemis, évitant ainsi les problèmes de caméra. L’altération du réel consiste en des interactions ponctuelles avec des éléments très spécifiques du décor en exploitant l’écran tactile, elle est spécifique à chaque monde. On peut ainsi utiliser une fronde, pirater des données, passer par-dessus des bâtiments etc. Enfin, les nouveaux monstres du jeu, les avale-rêves, se divisent en deux catégories : « cauchemars » (les ennemis) et « esprits » (les alliés). Les esprits peuvent être créés et personnalisés à l’aide de recettes. Non contents d’aider Sora et Riku pendant les combats, ils sont au cœur du système d’évolution des personnages.

En effet, si Sora et Riku gagnent de l’expérience en détruisant un maximum d’ennemis, leur permettant de monter en niveau, cela augmente uniquement leurs statistiques de base. Pour apprendre de nouvelles compétences (sorts, attaques, aptitudes etc), il faut développer son amitié avec les esprits : chacun d’eux dispose d’un arbre de compétences spécifique qui, une fois débloqué, permet de transférer directement les aptitudes obtenues à Sora et Riku. Il va donc falloir créer un maximum de bestioles pour renforcer les deux héros. L’amitié avec les esprits se développe en câlinant ces charmantes bestioles sur l’écran tactile mais aussi en les faisant participer à des mini-jeux qui font appel à la réalité augmentée. Street Pass est mis à contribution pour obtenir un esprit spécial mais également faire combattre nos créatures avec celles des autres dans un mini jeu plutôt tactique.

La transition entre les mondes a également été repensée : le vaisseau Gummi disparaît. Cette fois, Sora (ou Riku) tombe en chute libre et doit remplir une condition spécifique pour déverrouiller l’accès au monde comme récolter un certain nombre de bonus, détruire des ennemis, vaincre un boss ou crever des ballons, le tout en temps limité. Les amateurs de scoring pourront se défouler pendant ces phases spécifiquement pensées pour eux. Les mondes devront êtres entièrement explorés deux fois (une fois pour chaque personnage) ce qui permet d’avoir deux points de vue différents sur l’histoire. Les objectifs de Sora et de Riku ne sont pas non plus les mêmes : il ne s’agit pas de faire deux fois les mêmes actions !

Pour finir, le joueur contrôlera en alternance Sora et Riku : une jauge commence à se vider dès qu’un personnage apparaît et quand elle est vide, on change de héros quoi qu’il arrive, même en plein combat. Il faudra donc garder constamment un œil sur cette jauge pour éviter les mauvaises surprises.

Une réalisation et un scénario rêvés

D’un point de vue technique, ce Kingdom Hearts n’a rien à envier aux autres : les graphismes sont magnifiques, toujours colorés et assez détaillés avec des animations très fluides et des effets de lumière réjouissants. Les monstres et les personnages sont très bien modélisés et respectent fidèlement chaque univers : la Grille de Tron l’Héritage reprend ainsi les visages très réalistes des acteurs tandis que le monde des Trois Mousquetaires a un aspect très cartoon. Le jeu se renouvelle donc assez régulièrement. Les musiques sont toujours aussi belles, collant bien aux différentes situations. Les cinématiques, assez courtes mais nombreuses, sont également très réussies. Si le doublage anglais est de qualité il est dommage de ne pas avoir doublé le jeu en français. On déplorera aussi un aliasing très fort.

Le scénario est également bien pensé : on met cette fois l’accent sur le pouvoir des rêves et leurs relations avec les souvenirs et le cœur. On reste néanmoins dans des thèmes chers à la série. Mais là encore, ce jeu apporte un peu de nouveauté : si l’organisation XIII est toujours présente, les personnages de Final Fantasy s’éclipsent au profit de ceux de The World Ends With You. Kingdom Hearts 3D est aussi l’occasion de revenir sur les événements des épisodes précédents à l’aide de résumés et de flash back permettant d’en apprendre plus sur la série et sa mythologie, notamment les différentes keyblades. L’histoire sert donc de prétexte pour éclaircir certains faits passés tout en faisant lentement avancer l’intrigue au fur et à mesure qu’on explore les mondes endormis.

Un grand RPG qui se dévoile lentement

Kingdom Hearts 3D apporte énormément de nouveautés à la série. Pour ne pas noyer le joueur sous toutes ces modifications, elles se mettent en place progressivement et assez lentement. Il faut donc parcourir la ville de Traverse et les trois mondes suivants pour bien comprendre comment fonctionnent la fluidité, l’altération du réel et les esprits ainsi que pour apprécier leur impact sur le gamplay et les combats. Plusieurs heures de jeu sont donc nécessaires pour arriver à bien maîtriser tout cela et se laisser happer par l’histoire ce qui donne l’impression au joueur d’un départ plutôt mou. Heureusement, le jeu gagne en intérêt au fur et à mesure qu’on progresse dans les niveaux, au point d’égaler voire de surpasser Birth by Sleep. Tous ces changements donnent aux combats plus de dynamisme sans se soucier des problèmes de caméra, ce qui est très appréciable. Il faut donc persévérer jusqu’aux derniers mondes pour savourer pleinement ce nouvel épisode. Dommage que la montée en puissance ne soit pas plus rapide. Néanmoins, les fans seront vraiment comblés par les nombreuses surprises incluses dans ce titre. Les autres seront aussi ravis d’avoir entre leurs mains un action RPG de qualité à la durée de vie très bonne (environ 20-30 h) que les plus persévérants pourront largement doubler s’ils veulent finir le jeu à 100%, débloquer la fin secrète ou réaliser des scores presque parfaits entre les mondes. Un jeu à découvrir absolument !

Enguy

Points forts :

– Un gameplay totalement renouvelé
– Des tas d’esprits à élever
– Sora et Riku jouables tous les deux
– Les personnages de The World Ends With You
– Les fans sont enfin entendus !

Points faibles :

– Le jeu démarre lentement
– Il faut du temps pour s’habituer au gameplay
– Les personnages de Final Fantasy ont disparu
– Un aliasing très fort

La note Le Mag Jeux Video : 16/20

Développeur : Square Enix
Genre : RPG, action
Support : 3DS

Date de sortie : 20 juillet 2012


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