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Test : LEGO Marvel Super Heroes 2 (PS4)

Les jeux de Traveller’s Tales se multipliant à la même vitesse que les films Marvel, il fallait bien qu’un nouvel épisode mêlant des tas de licences de cette marque à la sauce LEGO sorte un peu partout. Le premier (LEGO Marvel Super Heroes) datant, lui, d’il y a 4 ans, LEGO Marvel Super Heroes 2 se doit de le surpasser.

Kang y en a plus y en a encore

Il fallait bien trouver une excuse pour que tout ce beau petit monde, 236 personnages, puisse se retrouver au sein d’un seul et même jeu vidéo. Elle porte le nom de Kang, un vilain adepte du voyage spatio-temporel. De quoi voir s’associer des super héroïnes et héros évoluant dans des sphères toutes plus différentes les unes que les autres.

Une prolifération de protagonistes faisant l’une des forces de LEGO Marvel Super Heroes 2, tant l’on apprécie bondir de la Panthère Noire, à Spider-Man, en passant par Lady Spider, Arizona Annie, The Hulk ou encore Captain Marvel. Avec un tel total de protagonistes, on retrouve aussi bien les plus en vue depuis toujours et très à la mode actuellement, que d’autres largement moins réputés. Et depuis que les X-Men ne répondent plus à l’appel, cela retire d’autant plus de vedettes, laissant place à d’autres méconnues. On n’omettra pas la possibilité de créer son propre avatar, avec un panel d’options assez étoffé.
Bon point amené par la caractéristique de Kang : le besoin pour nos camarades de voyager d’un lieu connu des licences à un autre, dans des époques différentes, avec des versions alternatives. Le tout au sein du mystérieux Chronopolis. Un bon moyen de diversifier l’exploration, tout en (re)découvrant certains univers. La fraîcheur apportée par les décors ayant changé suite à la situation causée par notre ennemi, nous permettant d’évoluer dans des environnements vus sous un autre jour.

Au final, comme au cours de leurs autres itérations vidéo-ludiques, les LEGO sauront nous plonger dans un monde référencé, amalgamé à leur humour pouvant paraître à des années lumières de l’instant critique dans lequel ils figurent. Les répliques sont amusantes, les jeux de mots fonctionnent et Star-Lord, provenant du seul Marvel dont le film possède un humour véritablement drôle, assume pleinement son rôle de comique numéro 1 avec son baladeur.

Un système de jeu plutôt (G)roots

On ne change pas une formule qui gagne, parfois à tort. LEGO Ninjago, le film : Le jeu vidéo ayant su apporter par ses combats un soupçon d’amélioration chez la gamme de TT Games, on espérait perdurer sur cette voie. Cependant, il n’en est rien, LEGO Marvel Super Heroes 2 reprenant les codes de base, avec de la bagarre simple, voire un peu fouillis. On matraque et ça passe, y compris si l’on ne voit plus rien à cause des sempiternels soucis avec la caméra. On cherche à résoudre nos petits casse-tête, en passant d’un personnage à un autre de par les capacités propres à chacun. Avec là encore, les constants problèmes pouvant survenir lors de la tentative de remplacement.
On croise donc les éternelles déconvenues de la grande saga LEGO, obligeant parfois à stopper l’aventure. En souhaitant que la partie d’après ne connaitra pas de bugs lors du passage d’un(e) héroïne/héros à un(e) autre.
Souvent également, il nous arrive de ne pas savoir quoi faire pour continuer à avancer. On peut ainsi facilement se trouver un peu perdu(e) pendant un moment, tant le manque d’indications se fait sentir. Vu que l’expérience s’adresse à un public large, dont les non habitué(e)s aux jeux vidéo, ainsi que les jeunes pouvant toucher à leur tout premier, ce manque de clarté fait mal. Sans être tenue par la main, l’audience nécessite de ne pas régulièrement, et à ce point, tomber dans le doute, la faisant se balader dans ce monde ouvert en cherchant un but complètement inconnu. Ce qui se traduit généralement par la récolte de briques, voire le lancement de quelques fouilles afin de dénicher des secrets. LMSH 2 se calquant sur ses ainés, concernant cet attrait pour la collection.

L’aventure, comme d’accoutumée, s’avèrera bien meilleure à 2 qu’en solo. Même si l’on prend du plaisir seul(e), une vraie coopération ajoute une dose d’humour que l’on crée par soi-même, sans omettre le simple partage d’une aventure en doublette. Cependant, cela reste classique chez la série. LEGO Marvel Super Heroes 2 apporte davantage par son duo de modes à 4. D’un côté, la « Capture de Pierres d’Infinité », demandant de récupérer un caillou assez précieux en pleine arène et de le conserver jusqu’à la fin du temps imparti. Mais pas seulement, puisqu’ils contiennent des pouvoirs que l’on pourra activer, afin de venir à bout de ses adversaires. Tandis que dans « Faute d’accord », il s’agira tout simplement d’établir son territoire à l’aide de peinture.

Paint it LEGO

On ne s’y attendait pas vraiment, mais LEGO Marvel Super Heroes 2 réussit à faire grimper la franchise au niveau visuel. Cela valant surtout pour les environnements, gagnant en qualité, notamment par des lumières sublimant certains passages. On pense notamment à la cité sous-marine de Lemuria. Tandis que la patte artistique se déploie dans un autre genre au travers d’un Manhattan alternatif, semblant tiré d’une série noire .

L’atmosphère sonore est en revanche, elle, plutôt en retrait. Là où la plupart des autres productions TT Games bénéficient de musiques cultes provenues d’une seule marque, on aurait pu songer que cet amas allait permettre une richesse accrue. Dans les faits, on n’a pas été emballé par cette bande-son. Hormis Les Gardiens de la Galaxie, et évidemment Star-Lord, comme on l’évoquait précédemment, ayant su tirer leur épingle du jeu sur ce point. Mention aussi aux doublages, apportant encore un peu plus à l’ambiance drôlatique de l’aventure.

 

Riche dans son contenu, détaillé sur les capacités de ses personnages, prenant à plusieurs en local (notamment à 4 en modes annexes) et bénéficiant d’un humour marchant toujours, LEGO Marvel Super Heroes 2 conserve les qualités de ses prédécesseurs, peu importe la licence. Malheureusement, des soucis techniques viennent toujours entraver la recette, ainsi que le fait d’être souvent laissé(e) sans savoir quoi faire. Toutefois, la déception vient des batailles, pourtant intéressantes sur LEGO Ninjago sorti il y a peu. Maintenant que les graphismes ont été revus à la hausse, on se dit que l’année prochaine, si toutes les qualités des diverses aventures sont réunies, on pourrait avoir droit à des jeux en béton de briques de plastique !

Inod

Points forts :

– La création de superhéroïnes/superhéros très détaillée
– Les modes à 4
– Le roster
– Drôle

Points faibles :

– Ralentissements et lisibilité de l’action
– Bande-son
– Combats

La note : 14/20

Développeur : Traveller’s Tales Games
Éditeur :
Warner Bros. Interactive
Genre :
Action
Supports :
PlayStation 4, Xbox One, PC et Switch
Dates de sortie : 15 novembre 2017 sur Xbox One, PlayStation 4 et PC, 1er décembre 2017 sur Switch

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