Test : LEGO Ninjago, le film : Le jeu vidéo (PS4)

Il est amusant de constater que depuis quelques années, les films n’ont plus droit à une adaptation vidéoludique collant à la sortie en salles. Cependant, TT Games et Warner Bros. Interactive dérogent régulièrement d’une certaine manière à la règle, même si dans la majorité des cas, il s’agit d’une adaptation de longs métrages sortis il y a un bail, voire d’un mélange du nouveau et des anciens.
Parfois, on bénéficie de licences 100% LEGO, comme ce fut le cas pour le film et jeu LEGO La Grande Aventure – Le Jeu Vidéo, faisant tout de même appel à de nombreux invités. On franchit donc un cap avec LEGO Ninjago, le film : Le jeu vidéo, dont la licence Ninjago est tout d’abord une gamme de jouets (vous pouvez en retrouver dans notre article sur le LEGO Xmas Show 2017), dont fut tirée une série d’animation (de qualité), puis divers jeux vidéo. C’est désormais au tour de son film, débarqué dans les cinémas le 11 octobre en France, auquel s’ajoute donc ce bien nommé jeu vidéo.

Comme au cinéma ?

Le film n’étant pas encore sorti ici à l’heure où nous rédigions ces lignes, il nous est bien entendu impossible de comparer l’histoire de celui-ci et du jeu, mais surtout sa narration, sa progression et les libertés prises par ce dernier. Effectivement, on se doute que l’on ne vous fera pas rester dans les salles obscures afin de regarder tel personnage, revenir vers tel lieu pour le farfouiller dans le but de dénicher davantage de briques et débloquer des personnages supplémentaires. La partie rejouabilité et l’envie de tout retourner, surtout en vue d’incarner la myriade de protagonistes, est donc toujours là. Ceci pouvant rester annexe, dans une certaine mesure.

L’histoire ne dépaysera pas les féru(e)s de la série, puisque l’on retrouvera Nya, Jay, Kai, Cole, Zane et bien sûr, le héros principal Lloyd, dans une quête initiatique vers la maitrise du Spinjitzu, où la bande sera entrainée par son senseï, le Maitre Wu. Quête initiatique étant la manière ninja de dire : devenir super balèze en bagarre ! Ceci dans le but de protéger l’île Ninjago du terrible et bien connu de nos ami(e)s, Lord Garmadon.
Bonne nouvelle, l’humour du dessin animé figure dans l’aventure, navigant dans un genre croisé régulièrement depuis quelques temps, à savoir hyper référencé et très deuxième degré, voire méta, comme disent les jeunes. Faisant de lui un programme rassembleur, car plaisant aussi bien aux petits qu’aux grands. Un aspect que l’on a tendance à retrouver au travers des divers logiciels LEGO et cela perdure fort logiquement avec celui-ci. Ninjago étant habitué à un tel procédé, contrairement à la majeure partie des licences exploitées provenant d’autres horizons.

Opération ninja

Évoluer au sein d’un univers ninja où les combats sont mis en avant permet enfin à une licence vidéoludique LEGO d’améliorer, et pas qu’un peu, son système de baston. LEGO Ninjago, le film : Le jeu vidéo apportant son lot de techniques martiales avec des coups plus riches et distincts, mixés à un besoin de contres. La facette défensive étant pour la première (véritable) fois de mise au sein d’un JV LEGO de Traveller’s Tales Games. Les adversaires possédant enfin un peu de répondant, sans non plus s’avérer immensément féroces, eu égard au public pas nécessairement habitué aux jeux vidéo s’adonnant aux itérations vidéoludiques de la marque.
On n’évoque pas forcément là les enfants, qui sont souvent elles et eux des passionné(e)s, mais plutôt à l’aspect familial traduit par ces logiciels. Ils ne sont pas très complexes et jouables en multi, du coup on retrouve souvent la/le parent(e) ne touchant jamais à une manette s’y essayer et s’en sortir. Il faudra donc s’avérer davantage attentive/if avec celui-ci par rapport à ses ennemis sachant également se protéger, tout comme lors des affrontements aériens, changeant la donne par rapport à ceux au sol, ainsi que lorsqu’il s’agira d’acquérir les déplacements ninja, comme courir sur les murs. De l’innovation bienvenue, à laquelle s’additionnent les capacités élémentaires délivrées par la maitrise du Spinjutsu selon notre héroïne/héros : eau, terre, glace…

Par contre, rien de transcendant au rayon nouveautés à propos de la collectionnite aiguë des briques, ni des casse-tête. On remplace de maigres détails d’une part et reste dans du simpliste à enclencher de l’autre, avec un peu de choix parfois, mais sans pousser très loin le curseur. Cela restant normal, car s’il s’agissait de réaliser soi-même les constructions virtuelles, les joueuses/eurs répondraient présent(e)s en nombre très limité, la simplicité rassembleuse étant l’identité même des LEGO en jeu vidéo.
De là, en découle l’aspect multijoueur, abordable pour tout le monde, comme on le suggérait brièvement précédemment et faisant toute la différence. On ne peut que conseiller d’y évoluer en coopération, tant l’aventure y prend une nouvelle dimension. On retrouve également des défis à plusieurs, dont des combats en arène ayant de l’intérêt grâce à l’évolution de ceux-ci. Un segment toujours sympathique, le multi en local devenant rare.

Ninja kid you’re the best

Forcément, avec les multiples licences déclinées en LEGO, nous avons eu droit à des bandes-originales de qualité, mais qui finalement s’avéraient surtout des B.O. de films ayant su nous marquer auparavant. Le travail et l’attraction furent donc déjà là, sans besoin d’apporter plus. Voici pourquoi la bande-son de LEGO Ninjago, le film : Le jeu vidéo s’impose davantage comme sûrement la meilleure de par son côté frais, ses musiques n’étant pas autant ancrées dans les esprits depuis des années, voire des décennies, que celles des autres sagas. On relèvera particulièrement les passages les plus énergiques et ceux aux teintes asiatiques, ce mix des 2 renvoyant automatiquement aux films d’arts martiaux des années 80. La franchise s’en inspirant clairement dans son ensemble, en mêlant la décontraction, l’émotion, l’amitié et le respect.

Visuellement, on reste emballé par le charme LEGO des personnages et des environnements. Si vous avez apprécié les autres jeux, cela devrait fonctionner tout autant ici, à la différence près que l’on ne les découvre pas, puisque le D.A. originel est déjà en version LEGO. L’originalité n’est donc pour une fois pas à trouver du côté graphique.
Autre élément durable de la gamme JV LEGO : les bugs ! Malheureusement, ceux-ci s’avèrent toujours aussi nombreux et pouvant survenir à n’importe quel moment, dans n’importe quel endroit, là où beaucoup de logiciels possèdent tel bug, entrainé par telle situation. Cet enchainement de soucis de collision, d’affichage, de partie plantant purement et simplement, de temps de chargement immensément longs… pouvant légitimement envie de laisser tomber, tant l’on craint que cela ne recommence une fois la console relancée. Il est dommageable de constater qu’épisode après épisode, rien ne change sur ce point, alors qu’il s’agit de la base d’un bon jeu vidéo. S’il devient injouable à cause des bugs, il ne doit pas sortir.

On aura sûrement droit à des patchs démesurés, ce qui est bien triste, puisque rappelons qu’un jeu doit sortir fini et non en kit, sauf s’il s’agit de LEGO Dimensions K2000. La première raison étant que tout le monde est loin de posséder Internet, voire une connexion suffisante pour télécharger ces rattrapages qui ne vaudront jamais un JV prêt à l’emploi, sans besoin de correctifs.

 

Sans bouleverser les adaptations habituelles de Warner et TT Games, on notera quelques touches d’amélioration dans ce LEGO Ninjago, le film : Le jeu vidéo, via un système de combat enfin à la hauteur et non juste là pour faire acte de présence. La rigolade, la coopération et même les affrontements en local étant également présents, la recette fonctionne, même si elle reste entachée d’innombrables bugs qu’il faudra se décider à régler pour les prochains jeux, sans attendre des patchs.

Inod

Points forts :

– Le système de combat
– Indémodable en coopération
– Les batailles aériennes et les déplacements ninja
– L’humour

Points faibles :

– Les éternels bugs des JV LEGO
– Toujours moyen niveau casse-tête

La note : 14/20

Développeur : Traveller’s Tales Games
Éditeur :
Warner Bros. Interactive
Genre :
Action
Supports :
PlayStation 4, Xbox One, PC et Nintendo Switch
Date de sortie : 27 septembre 2017 et 11 octobre sur Switch

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