Test : Journey Collector’s Edition (PS3)
Les jeux développés par Thatgamecompany ont fait les beaux jours de la Playstation 3 en téléchargement et l’on comprend pourquoi. Cette société propose des titres uniques, hors du commun et sans nul autre pareil dans le milieu du jeu vidéo. Parmi leurs titres phares, flOw, sorti à l’origine en 2007, Flower en 2009, et pour finir Journey en 2012.
Aujourd’hui, ces 3 jeux ainsi que de nombreux bonus se retrouvent dans une version collector en boite, toujours pour la PS3, pour notre plus grand plaisir. Voyons de plus près ce que ce “pack spécial” a à nous proposer.
flOw
Voilà que le joueur se retrouve à incarner une drôle de petite forme de vie aquatique ! Il devra donc évoluer sous l’eau et se nourrir de tout ce qui croisera son chemin (ou presque). Le petit plancton marin va évoluer et changer d’aspect tout en explorant un vaste univers sous-marin varié, et aux couleurs et aux formes étranges. Ici, rien de précis, rien d’indiqué à l’écran, il faudra se débrouiller et tout découvrir par soi-même. L’exploration et la découverte sont les maîtres-mots de ce titre poétique qui se déroule sur plusieurs profondeurs. En effet, si le joueur débute sur une sorte de premier plan, à chaque fois qu’il mangera un plancton coloré avec des sortes de flèches rouges, il changera de “plan”, pour s’enfoncer dans les profondeurs, et, à l’inverse, s’il se nourrit de plancton teinté de bleu, il reviendra sur le “plan” précédent.
Attention cependant, certains organismes marins qui vous entourent ne sont pas forcément amicaux, et il ne faudra pas trop rester sur leur chemin sous peine de se faire grignoter.
Le son est lui aussi très étudié dans ce titre et tient une place vraiment importante dans cet univers sous-marin, si bien que le jeu fait penser vraiment à Electroplankton (sorti sur DS).
Le joueur pourra incarner différentes formes de créatures marines qui ont chacune des particularités spécifiques, notamment dans leur manière de se déplacer. Ici, tout se fait d’ailleurs grâce aux mouvements de la manette sixaxis et il sera également possible de jouer à 2. Un titre à découvrir donc.
La note de ce jeu 16/20
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Flower
Tout le monde connaît déjà Flower. Dans ce titre, le joueur contrôle un pétale de fleur porté par le vent. Il devra se diriger en inclinant la manette de la console (grâce à la reconnaissance de mouvements) et tenter de se frayer un chemin vers des fleurs en bouton. Dès qu’il les aura effleurées, celles-ci fleuriront accompagnée d’un petit son mélodique propre à chacune, et un nouveau pétale coloré viendra rejoindre celui du joueur. Ainsi, il se retrouvera bientôt à diriger toute une “armée” de pétales, sorte de vent magique fleuri qui accentue sa vitesse, à travers le niveau. Les niveaux sont au nombre de 6, chacun représenté au début par une fleur fanée dans un pot, le but ici étant de finir chaque niveau afin de les faire refleurir.
Les 6 univers, bien que liés entre eux, sont assez variés. Si l’on commence de jour dans une vallée à laquelle il faudra redonner sa verdure et ses couleurs vives, le décor change petit à petit, notamment pour s’industrialiser. On passe donc, par la suite, par des niveaux de nuit, puis certains avec des éoliennes, d’autres avec des éléments de ferme ou encore des lignes à haute tension.
Trois fleurs secrètes sont également dissimulées dans les niveaux et peuvent changer certaines choses une fois découvertes. Elles sont représentées sous la forme de feuilles qui tombent au pied de la fleur en pot qui a refleuri à la fin des niveaux. Le jeu comporte également quelques trophées qui raviront le joueur à chaque fois qu’il en gagnera un.
Si l’ensemble du jeu laisse rêveur et permet de se promener au grès du vent, certains passages sont plus difficiles. Le joueur peinera à comprendre ce qu’il doit effectuer pour “ouvrir” certaines zones inaccessibles du jeu, ou pire, il sera perdu et tournera en rond dans certains endroit à visibilité réduite. Le jeu dure en globalité 2 à 3 heures.
La note de ce jeu 17/20
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Journey
Il y a certains jeux qui sont bien plus que des jeux, ce sont de véritables voyages sensoriels. Journey et son titre évocateur fait partie sans conteste de cette catégorie. Il plonge le joueur dans un autre monde, un autre univers, dans une aventure à part, hors du temps et touche la sensibilité de certaines personnes pour toujours. C’est, bien sûr, mon cas et celui d’autres joueurs qui ont, probablement eux aussi, retenté plusieurs fois l’expérience, ou qui en ont eu, tout du moins, l’envie.
Sorti tout d’abord en exclu sur le PlayStation Store, Journey était téléchargeable pour une quinzaine d’euros, assez cher pour un jeu qui dure seulement 2 à 3h, mais quelle grossière erreur que de passer à coté de ce titre ! Tout ici est fait pour plonger le héros dans un autre monde, un monde calme, insolite et terriblement intrigant. Un peu à la manière d’un Ico, on se retrouve happé ici sans savoir ce qui nous attend, ni ce qu’il faut faire. Un simple personnage énigmatique, de forme conique, habillé d’une cape et d’un petit foulard, perdu en plein milieu du désert. Au loin, une montagne brillante, comme un appel, sûrement le but du voyage. Rien de plus. Il faudra donc avancer dans l’étendue sans fin de sable, découvrir des ruines, évoluer avec d’autres joueurs sans savoir réellement ce qu’ils font là, suivre des raies volantes qui évoluent dans les airs et semblent parfois vous guider. Le personnage trouvera ensuite des petits papiers volants qu’il pourra rassembler en appuyant sur un bouton et attirer à lui comme un aimant. Une des clés du jeu se trouve dans ces bandes de papiers. En effet, en les rassemblant, le joueur peux alors faire “grandir” son foulard, et, grâce à lui, il acquiert la possibilité de s’envoler et de planer dans les airs. Une sensation unique, comme dans un rêve !
Il faudra progresser tout le long du jeu et de l’histoire en résolvant des sortes de petites énigmes qui permettent au joueur de passer d’un niveau à l’autre en atteignent des portes qui semblent sacrées. De toute façon, tout dans ce titre, tout se rapporte au divin et transporte littéralement le joueur.
Attention, malgré les apparences, le jeu n’est pas dénué de danger. Certains esprits malfaisants sont de la partie et gare à vous s’ils vous touchent de leur laser rouge. Une véritable frayeur lorsqu’on croise leur chemin pour la première fois dans ce monde si parfait et apaisant.
De nombreux secrets ou trophées très difficiles à avoir peuplent également l’aventure. Saurez-vous les dénicher ?
Et comment ne pas verser une petite larme à la fin du voyage… Vient ensuite le générique où l’on retrouvera le nom de tous les personnes, ou “compagnons de voyage” croisés le temps de la partie. Journey est un jeu qui se joue d’une traite, et qui s’apprécie comme un bon film. Il s’agit vraiment d’un voyage unique qu’il vous faudra vivre et qui vous transportera… Sauf si vous n’aimez que l’action et le challenge et que vous ne trouvez aucun intérêt dans ce genre de titre atypique.
La note de ce jeu 19/20
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Parlons maintenant des autres titres (bonus) présents sur le même support. En plus des trois jeux phares, on retrouve nombreuses illustrations et images, mais également des pistes sonores telles que “les secrets des studios” ou encore la BO de certains jeux. Des vidéos de making-of sont également de la partie ainsi que des packs spéciaux pour Journey, tels qu’un thème dynamique ou des icônes pour votre console. Pour finir, et non des moindres, 3 petits jeux bonus sont également présents sur cette version collector : Gravediggers, Duke War et Nostril Shot.
Parlons-en brièvement !
Gravediggers met en scène des petits pixels qui représentent en fait des personnages. Le joueur devra survivre face à des zombies, les tuer et ramener leurs têtes à des tombes (charmant dit comme ça). Graphiquement, le jeu se rapproche un peu de lemmings en très basique. Jouable à plusieurs, le jeu est fun et plutôt atypique.
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Dans Duke War, jouable en multi, il faudra être le meilleur Duc et rallier à sa cause une troupe de villageois. Certains couperont des arbres, d’autres deviendront soldats et le tout rapportera de l’argent. Il faudra donc battre son adversaire et être le meilleur en stratégie. Les graphismes basiques mais mignons, semblent dessinés aux feutres par un écolier. Les parties sont très marrantes.
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Nostril Shot est, quant à lui, bien sûr… un jeu de shoot. Si vous aimez les couleurs criardes, la musique 8bit, un gameplay nerveux et dynamique sans oublier le plus important, le scoring, alors ce mini-jeux est fait pour vous.
La note de ce jeu 14/20
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Vous l’aurez compris, ce pack bien complet vous permet de profiter pleinement de jeux qui vous sortiront de votre quotidien de gameur, et si vous vous demandez si ça vaut vraiment le coup, alors on vous répond : oui.
La Note Gamingway 17/20
La Note Gamingway 17/20
Éditeur : Sony
Développeurs : ThatGameCompany
Genre : Expérience sensoriel / Aventure / Collector
Support : PS3
Date de sortie : juin 2013 (pour la version boite collector), ou flOw en 2007, Flower en 2009, et Journey en 2012.
Une réflexion sur “Test : Journey Collector’s Edition (PS3)”