Sortie fin 2017, la gamme Playlink essaie d’apporter une touche de convivialité et de modernité au catalogue de la PS4. Voyons donc si Frantics peut s’élever au même niveau qu’un Mario Party.

Un party game pas comme les autres

Frantics est un party game pour 1 à 4 joueurs. Comme tous les jeux de la gamme PlayLink, il faut télécharger l’appli sur tou(te)s les smartphones/tablettes des participants pour pouvoir jouer, car le téléphone sert de manette. Ainsi, il faut incliner son téléphone ou balayer son doigt dessus pour contrôler son avatar. On doit aussi faire un beau selfie pour être plus facilement identifiable dans le jeu, une idée déjà vue dans Knowledge is Power. D’ailleurs, le jeu est assez similaire visuellement : des personnages en pâte à modeler et des décors façon LittleBigPlanet, avec toujours un look un peu trash et un commentateur bizarre, The Wolf, pour faire rire, même si je trouve que ce choix nuit un peu à la convivialité. Frantics est donc parfaitement dans la continuité des autres titres multijoueurs PlayLink.

Un manque flagrant de contenu

Un bon Party Game est un jeu proposant des défis variés, même s’ils ne sont pas toujours originaux. C’est là le gros point faible de Frantics : avec ses 15 épreuves, le fun n’est pas très présent. Comme souvent dans ces jeux, jouer seul contre deux adversaires contrôlés par la console n’est pas très amusant. Il faut vraiment être au moins deux pour commencer à s’amuser. On peut choisir de faire une partie rapide, c’est-à-dire enchaîner 4 épreuves choisies aléatoirement, ou sélectionner les mini-jeux qu’on souhaite faire.

Les parties rapides sont un choix judicieux, car cela permet des sessions relativement courtes (environ 20-25 minutes) qu’on peut enchaîner jusqu’à ce que la lassitude se fasse sentir. Les commentaires de The Wolf essaient d’apporter une touche d’humour et de cynisme qui plairont à un public un peu mature, mais tombent un peu à plat quand on joue en famille, plusieurs générations confondues. Le manque évident d’épreuves et de modes vient plomber le titre, mais ce n’est pas la seule chose qu’on puisse lui reprocher.

Le concept est simple : jusqu’à 4 joueurs s’affrontent pour remporter une épreuve en 2 ou 3 manches. Pendant les défis, on peut récolter des pièces qui pourront s’avérer utiles juste avant la fin de la partie et le gagnant de chaque épreuve remporte une couronne. Celui qui a le plus de couronnes remporte la partie. Cela paraît amusant comme ça, mais une fois le téléphone en main, ce n’est plus pareil.

Une maniabilité moyenne

Si les smartphones/tablettes se connectent facilement et rapidement à la PS4, ils n’apportent absolument rien au jeu. Les épreuves se ressemblent trop souvent, se résumant à essayer de démolir les adversaires pour finir en tête, sans originalité. Les smartphones servent à diriger les personnages à l’écran, mais pour une fois c’est peu pratique. En effet, le personnage ne répond pas toujours rapidement ou précisément, ce qui est handicapant quand on joue. Parfois même, cela rend les épreuves brouillonnes et l’amusement s’en prend un coup. Ce n’est pas catastrophique, mais diriger les personnages avec une manette aurait été nettement mieux. Il y a quand même quelques bonnes idées, comme choisir le joueur à qui donner un malus ou les enchères de couronnes pour tenter de renverser la situation en fin de partie.

Visuellement, c’est coloré, net, avec un petit côté « cartoon » et des effets sympathiques. Le jeu est même entièrement en français, même les voix ! Mais cela ne fait pas oublier les défauts du titre.

Le parent pauvre du Party Game

Sans vouloir être méchant, Frantics ne peut pas rivaliser avec Mario Party. Le manque de contenu et la maniabilité pas vraiment au top rendent le jeu moyen et vite lassant. Frantics peut égayer les soirées entre potes, si on se contente de sessions courtes, mais sur le long terme il s’avère lassant et peu distrayant. C’est plus un Party Game pour s’initier au genre ou un jeu pour faire patienter quand on n’a rien d’autre, même si certains pourront s’éclater à s’affronter entre amis dans un contexte un peu trash. La bonne nouvelle, c’est qu’on trouve ce jeu à petit prix.

Enguy

Points forts :

– Version française intégrale
– Sessions courtes
– Distribution de malus
– Direction artistique trash

Points faibles :

– Contenu très faible
– Assez vite redondant et lassant
– Un smarphone ne vaut pas une manette